Audi TT 2009

Audi TT 2009

Le seigneur des anneaux, ou presque

Bien que le constructeur allemand n’ait plus à démontrer sa réputation, la TT redessinée étale une fois de plus les qualités de l’emblème aux quatre anneaux. Plus masculine que la version précédente, cette petite sportive s’attirera de nouveaux acheteurs.

Carrosserie

La nouvelle génération de la TT impose un caractère plus musclé grâce, en partie, à l’avant de la voiture, actualisé au goût des nouvelles générations Audi. Comme elle a emprunté certaines lignes à la R8, elle affiche des airs de famille qui sont tout à l’avantage du coupé plus abordable. Les feux de freinage de la nouvelle génération ont été redessinés, et les lignes des ailes ont été mises en évidence; bref, l’allure européenne à son meilleur. L’apparence de la version roadster est plus fluide qu’avant et elle conserve heureusement les arceaux de sécurité classiques derrière les sièges, qui ont su forger l’identité du modèle. Le coupé, quant à lui, est plus allongé vers les feux de freinage, ce qui lui procure ainsi un aspect plus masculin et trapu. Le seul point faible constitue l’absence de phares bixénon en monte d’origine; même s’ils devraient faire partie de l’équipement de série dans cette catégorie de véhicules, Audi les offre en option.

Habitacle

Le constructeur a fait tout un effort de design pour améliorer une formule gagnante. L’intérieur de la TT invite à l’évasion sur de longues routes sinueuses. La qualité de la finition est fidèle à la tradition, comme en témoignent les cuirs et les accents en aluminium. Les inconditionnels de la TT apprécieront la mise à jour de l’esthétique sans toutefois se sentir dépaysés. La position de conduite est optimale, et les commandes se manipulent bien, avec un minimum d’effort de déplacement. La nouvelle ligne de toit améliore la visibilité dans les angles morts et rend la conduite en ville un peu moins hasardeuse. Pour le confort des passagers arrière, on repassera ! La banquette, décorative, offre très peu d’espace pour les jambes, et le dégagement pour la tête est pratiquement absent. Enfin, la forme asymétrique du volant semble n’être qu’un compromis inutile basée sur une simple fantaisie esthétique. Pour ma part, rien de mieux qu’un volant rond et uniforme…

Mécanique

Deux groupes motopropulseurs sont proposés dans la TT : le 4-cylindres de 2 litres TFSI et le V6 de 3,2 litres. Le modèle de base à moteur à 4 cylindres turbocompressé demeure, à mon avis, le meilleur choix, autant au chapitre de la consommation de carburant que de l’agrément de conduite. Seule la boîte de vitesses automatique à mode séquentiel est offerte sur le 2-litres. Le rendement de cette boîte est plus que satisfaisant, même si l’on ne peut profiter du plaisir de l’embrayage. L’argument de vente qui pourrait vous faire choisir la version à moteur V6 réside simplement dans le système quattro, qui n’est malheureusement pas offert sur le 4-cylindres. En effet, en raison du poids additionnel combiné du V6 et du système quattro, la voiture perd de la nervosité, et ce, malgré les 50 chevaux supplémentaires. Il faudra donc faire des compromis, à moins qu’une version quattro à mécanique de 2 litres n’envahisse le marché, ce qui n’est pas au menu.

Comportement

Au premier essai, un conducteur aguerri saura remarquer que le châssis de la nouvelle génération est extrêmement rigide par rapport au modèle précédent. La suspension ferme réagit bien, et vous pouvez même ajouter, en option, un réglage de la rigidité. Le modèle à moteur de 2 litres souffre grandement de l’absence du système quattro. Les roues avant ont tendance à patiner quand les deux stades d’antipatinage sont désactivés. Détestable sur une traction, ce phénomène aurait pu être agréable sur une propulsion. Avantage à BMW.

Conclusion

La refonte de l’Audi TT est une réussite quasi totale. Le châssis est meilleur que jamais, ses allures de mini R8 lui vont à ravir, mais il manque encore quelque chose. Le moteur V6 manque d’inspiration, et un coupé sport de cette trempe devrait être offert en propulsion ou en transmission intégrale pour améliorer le plaisir de conduire. Il s’agit tout de même de l’un de mes coups de cœur esthétiques cette année !

Forces

Châssis à toute épreuve

Moteur de 2 litres très bien adapté

Esthétique réussie

Faiblesses

Pas de quattro avec le moteur à 4 cylindres

Moteur V6 peu inspiré

Angles morts importants