BMW Série 5 2011

BMW Série 5 2011

Tour de force

BMW nous offre cette année la sixième génération de Série 5. Malgré un prix qui est loin d’être abordable, la compagnie Munichoise a vendu pas moins de 5,5 millions de Série 5 depuis ses débuts dans les années 70. Avec les nouvelles attentes en matière de consommation et de performance, BMW innove à plus d’un chapitre avec cette nouvelle 5 et continue d’offrir plus de luxe et plus d’espace.

Carrosserie

Les lignes générales de cette nouvelle 5 sont plus classiques. Il y a bien quelques nervures sur le capot, mais BMW, sous la gouverne de son nouveau patron du design, Adrian van Hooydonk, revient à un style plus sobre, sans laisser de côté l’héritage sportif de la marque. Construite sur la plateforme de la Série 7, la 5 se veut un peu plus large et un peu plus longue. En ce sens, BMW répond aux critiques de beaucoup de clients qui trouvaient cette voiture de format intermédiaire un peu juste pour ce qui est de l’espace habitable. Le dégagement pour les épaules et surtout l’espace pour les passagers arrière est en progression.

Habitacle

Le poste de pilotage tourné vers le conducteur comporte un volant multifonctions de série, deux leviers de commande sur la colonne de direction, l’affichage tête haute en option. Le système de commande iDrive simplifié fait partie de l’équipement de série. Qu’elles soient de série ou optionnelles, les fonctions audio, de navigation et de communication sont pilotées par le bouton multicommandes logé sur la console centrale et l’écran de contrôle de respectivement 10,2 ou 7 pouces harmonieusement intégré dans le tableau de bord. Parmi la liste d’options techno, la nouvelle 5 propose : L’assistant au stationnement, avertisseur de collision avec amorce de freinage associé au régulateur actif vitesse-distance avec fonction stop & go, «Surround View» et «Speed Limit Device». De plus, elle peut se doter de l’assistant de trajectoire, de l’alerte de dérive, de l’indicateur «Speed Limit Info», de l’assistant pleins phares, du système vision de nuit avec repérage de piétons, du Park Distance Control et de la caméra de recul. L’option la plus appréciée est sans doute l’affichage tête haute qui incorpore la vitesse et le guidage du système de navigation, un déboursé qui vaut le coût.

Mécanique

Au chapitre de la motorisation, il y a un peu de tout sous le capot, une combinaison de neuf et de vieux. Le neuf prend la forme du premier six cylindres en ligne essence au monde bénéficiant du TwinPower Turbo, de l’injection directe High Precision Injection et de la distribution VALVETRONIC chez BMW. En lieu et place d’un double turbo, le moteur est coiffé d’un seul turbo à double entrée qui simplifie les opérations, améliore la consommation de carburant et diminue les émissions polluantes sans sacrifier sur la puissance car ce moteur sous le capot de la 535 produit toujours 300 chevaux. Le moteur V8 4,8 litres atmosphérique de la version 550i est remplacé par un V8 double turbo de 4,4 litres qui se pointe à 400 chevaux. Au chapitre du déjà vu, le six cylindres en lignes de 240 chevaux a toujours sa place dans la version 528. Vous avez le choix d’une version à transmission manuelle à six rapports ou la nouvelle boîte automatique à huit rapports avec changement de vitesse au volant pour les modèles 535 et 550. Tous les modèles sont également livrables avec le rouage intégral X-Drive. Impossible de parler de toute la technologie embarquée, mais je me permets un mot sur l’Efficient Dynamics qui est le fer de lance de BMW. C’est grâce à cette technologie de pointe que BMW va pouvoir à la fois rencontrer les normes les plus strictes d’un point de vue environnemental sans sacrifier le plaisir de conduire et les chevaux-vapeurs. Dans la nouvelle Série 5, sans que cela ne transparaisse dans la conduite, l’efficient Dynamics fait son boulot. Les moteurs bénéficient de l’injection directe de deuxième génération. Deux injecteurs piézo-électriques montés en position centrale entre les soupapes et à proximité directe des bougies d’allumage veillent à la précision du dosage. La consommation peut ainsi baisser, même en cycle urbain ou mixte. Le «Brake Energy Regeneration» récupère l’énergie dégagée lors des freinages pour recharger la batterie et inversement, permettre au moteur de déployer toute sa puissance lors des phases d’accélération en stoppant la recharge de la batterie temporairement. Toutes les Series 5 profitent également d’une direction électrique qui utilise beaucoup moins d’énergie qu’une direction hydraulique tout en sauvant du poids. La 5 possède même des volets d’air actifs dans la calandre. Ils restent fermés pour améliorer l’aérodynamisme et donc baisser les consommations jusqu’à ce que le moteur ait besoin d’être refroidi. Une fois la température abaissée, les volets se referment et ainsi de suite. De plus, en hiver, la fermeture des volets au démarrage permet au moteur d’atteindre sa température idéale plus rapidement et donc encore une fois de baisser les consommations. Finalement les pneus de 18 pouces à faible résistance améliorent eux aussi la consommation. Ces mesures sont suffisamment importantes pour être capable de rencontrer les mesures environnementales les plus sévères.

Comportement

En plus de posséder un châssis 55% plus rigide que sa devancière, la nouvelle Série 5 profite d’une nouvelle géométrie de sa suspension à double triangulation à l’avant qui remplace la configuration de type Mc Pherson qui avait cours depuis 1972 sur la Série 5. Le résultat est probant, vous avez le confort de la Série 7 et la maniabilité d’une Série 3. Le moteur de la 535 ne rate aucune sollicitation du pied droit et pousse très fort à tous les régimes. Le conducteur peut de plus choisir entre la conduite confort, sport ou sport+ qui désactive partiellement le contrôle de la traction. On peut en appuyant 5 secondes sur le bouton DSC en mode Sport+ complètement désactivé le contrôle de traction comme certains de mes collègues l’on fait sur le circuit d’Estoril, mais là, il faut être réveillé au volant, car le poids se fait un peu sentir dans les courbes. Dans l’ensemble BMW a réussi à rendre la conduite encore plus confortable sans rien sacrifier de son légendaire esprit sportif. Le V8 offre la sonorité typique des grosses cylindrées allemandes avec juste de qu’il faut d’insonorisation pour l’apprécier à sa juste valeur. Pour les amateurs de Diesel, il faudra patienter, BMW Canada n’a pas encore ce modèle en ligne de mire, dommage car il est aussi prompt que le six cylindres essence et beaucoup moins gourmand.

Conclusion

Les Allemands repoussent constamment les limites technologiques du monde automobiles et BMW a réussi le difficile pari de rencontrer les normes environnementales les plus sévères sans sacrifier le caractère sportif de la Série 5 avec en prime un habitable plus spacieux. Il faudra maintenant s’assurer que la fiabilité sera au rendez-vous.

Forces

Un icône technologique

Confort et tenue de route hors pair

Meilleur équilibre entre sport et confort

Faiblesses

Beaucoup d’équipements en option

Pas de version Diesel pour le Canada

Faible indice de fiabilité des dernières générations