BMW X1 2014

BMW X1

Dans les petits pots…

Au Québec, les utilitaires compacts détiennent une incroyable part du gâteau : plus de 40 % du segment depuis 2012. En comparaison, les utilitaires pleine largeur (comme un Dodge Durango ou un Toyota Sequoia) n’accaparent qu’un demi de un pour cent. Voilà pourquoi BMW a cru bon d’inclure le petit X1 dans sa propre famille de VUS. Le bidou est là !

Carrosserie

Du devant, le X1 est reconnaissable à titre de « béhème » même par un Zoulou. La calandre caractéristique et les phares à couronne à DEL sont uniques. Quand on aperçoit le capot rainuré et le pavillon bas dans son rétroviseur, on jurerait qu’une berline nous suit, ce qui n’est pas entièrement faux puisque le petit VUS a été construit sur une base de Série 1 et 3. C’est en détaillant les bas de caisse ourlés et les tabliers de protection aux deux extrémités qu’on devine les vertus utilitaires du véhicule. Par rapport à un X3, le X1 accuse 18 centimètres de moins en longueur et presque 12 en hauteur. Vous pouvez personnaliser l’extérieur en optant pour des accessoires xLine, Sport ou M, tant que votre budget collabore.

Habitacle

Faut aimer le noir. Il règne en maître à bord, hormis pour ces garnitures d’argent satiné ou de faux bois veiné. Les surfaces sont dures et texturées. On ne fait pas dans la dentelle, ni dans le vrai cuir. Les cadrans sont typiques, et on apprivoise de plus en plus facilement le contrôleur iDrive. L’espace de chargement n’est pas immense derrière le hayon, mais il est propret, assorti d’un cache-bagage et dois-je rappeler qu’il s’agit du plus petit camion de BMW ? Pour accommoder les objets de diverses tailles, le dossier de la rigide banquette se rabat en trois sections (40-20-40). Des skis peuvent donc être allongés entre deux occupants qui apprécieront le dégagement pour la tête (même avec le toit panoramique) mais qui craindront pour leurs genoux si les gens devant ambitionnent.

Mécanique

BMW se l’est jouée facile en rapatriant dans le X1 les deux moteurs qui équipent le grand frère X3. Le 4-cylindres de 2 litres de 245 chevaux se révèle intéressant puisqu’il est doté d’un turbo, de l’injection directe de carburant, du dispositif d’arrêt-démarrage et d’une boîte de vitesses Steptronic automatique à 8 rapports. En somme, la recette parfaite pour permettre à un véhicule de 1 700 kilos de maintenir une consommation raisonnable sur l’autoroute. Puis s’est ajouté sous le capot nervuré le 6-cylindres en ligne de 3 litres, lui aussi suralimenté. Ses 300 chevaux, couplés à une boîte à « seulement » 6 rapports et dépourvus de la technologie d’arrêt-démarrage, font que les économies de carburant sont plus ardues à réaliser (bien qu’un interrupteur Eco Pro, une fois activé, tente de nous raisonner). En revanche, le conducteur pressé constate qu’il lui faut moins de six secondes pour passer de 0 à 100 km/h, une grosse seconde plus vite qu’avec le moins puissant X1. Le duo canadien inclut d’emblée la transmission intégrale xDrive.

Comportement

Compact mais robuste. Confortable mais également teigneux si l’occasion le dicte. Le volant du X1 semble provenir d’un véhicule plus gros. La sensation de lourdeur qui accompagne la direction existe pour rappeler au conducteur qu’il ne badine pas avec un véhicule frivole qui passe son temps entre les stationnements de centre commercial et les garderies. Il a entre les mains une machine sérieuse. Ce comportement austère ne se prive pas cependant de réflexes aiguisés et d’un rayon de braquage qui rend le X1 fort maniable, beaucoup plus qu’un X3. La fenestration qui rétrécit en biseau à l’arrière et la lunette étroite font que la visibilité par-dessus notre épaule a déjà été meilleure et que la caméra de vision arrière devient tout à coup une option utile. Personnellement, en étant conséquent avec moi-même si je privilégiais un format comme celui du X1, je me contenterais du 4-cylindres, amplement puissant et, surtout, technologiquement développé pour m’aider à sauver des sous à la pompe. Avec le 6-cylindres, j’aurais l’impression de vouloir tuer une mouche avec un bazooka.

Conclusion

Les Québécois, affectionnent ces petites bêtes savantes, bourrées d’électronique, généreuses en confort sur mesure grâce aux options qui n’en finissent plus. Car qui dit format compact ne dit pas nécessairement facture à l’avenant. Le prix d’appel frôle les 40 000 $, et la caisse enregistreuse se fait ensuite drôlement aller quand on se laisse séduire par les coûteuses gâteries. Mais restez raisonnable, et le X1 xDrive28i saura se faire aimer.

Forces

Format convivial

Roulement musclé et onctueux

Transmission intégrale

4-cylindres moderne

Dossier de banquette polyvalent

Faiblesses

Direction lourde (mais précise)

Faux cuir, faux bois

Dégagement compté à l’arrière

Attention aux options