BMW X1 2017

par Antoine Joubert

BMW X1 2017

Une longueur d’avance

C’est en 2012 que BMW inaugurait chez nous le X1, lequel allait ouvrir la voie à un nouveau segment de marché. Son succès immédiat a évidemment fait réagir la compétition, qui s’est empressée de répliquer en développant des modèles comme l’Audi Q3 et le Mercedes-Benz GLA. Aujourd’hui, alors que la concurrence fraîchement débarquée tente de se tailler une place, BMW relance les dés avec une seconde génération nettement plus mature.

Tour du propriétaire

À mi-chemin entre une voiture et un utilitaire, le X1 proposait dans le passé un look qui n’a pas fait l’unanimité. Son long museau, sa silhouette antipathique et sa qualité de finition plutôt ordinaire ont fait déchanter plusieurs adeptes de la marque, qui voyaient en ce modèle une option à la familiale traditionnelle. Malgré cela, le véhicule a connu du succès. Mais aujourd’hui, BMW corrige le tir en créant des lignes plus costaudes et contemporaines qu’avec son prédécesseur. De série, les pourtours d’ailes et bas de caisse contrastants, ainsi que les garnitures argentées, apportent une touche aventurière à la robe. Il est toutefois possible d’obtenir un look plus sportif grâce à l’ensemble M, lequel donne accès à une carrosserie monochrome ainsi qu’à un carénage avant beaucoup plus agressif.

Vie à bord

À bord aussi, la présentation est plus cossue. Orientée vers le conducteur, la planche de bord adopte un style plus riche et une présentation graphique nettement plus moderne. La position de conduite est également géniale, avec un siège donnant beaucoup de latitude pour accommoder les gens de toute taille. Retenez également que BMW a fait de gros efforts pour améliorer la qualité de finition générale, éliminant les plastiques et garnitures bon marché jadis indignes du constructeur. Les ingénieurs se sont aussi retroussé les manches afin d’offrir un habitacle plus spacieux, notamment au chapitre des places arrière. Hélas, l’incontournable stratégie du constructeur vous forçant à céder au jeu des options demeure au menu. Le véhicule mis à l’essai était garni de plus de 11 000 $ d’options, ce qui portait la facture à 50 000 $ tout rond.

Technique

Le X1 2.0 repose sur une architecture toute nouvelle partagée avec la Série 2 Gran Tourer, ainsi qu’avec la récente MINI Cooper. On fait donc appel, pour la première fois en Amérique du Nord, à une plate-forme de véhicule à traction pour un produit BMW. Maintenant, tous les X1 sont livrés avec la transmission intégrale xDrive, un système réactif qui redistribue jusqu’à 50 % du couple aux roues arrière, en conduite normale. Cependant, jusqu’à 100 % du couple peut être acheminé à l’arrière en cas de patinage des roues avant. Comme seule motorisation, le X1 utilise un 4-cylindres turbocompressé affichant une puissance réduite de 13 chevaux par rapport à son devancier. Bien sûr, les performances demeurent honnêtes, mais BMW joue également la carte de l’économie de carburant, ce qui explique cette réduction de la puissance. Jumelé à une boîte automatique Aisan positionnée de façon transversale, ce moteur permet de maintenir une moyenne de consommation combinée d’à peine 9 litres aux 100 kilomètres.

Au volant

Les différents modes de conduite permettent d’obtenir une conduite soit très sportive, soit plus feutrée. En mode Eco, on affirme pouvoir réduire la consommation d’essence de près de 20 %, mais au prix d’une castration de puissance qui devient vite enrageante. Dynamiquement, le X1 impressionne par sa vivacité, sa tenue de route, sa grande rigidité structurelle et par la puissance de son freinage. Et bien sûr, difficile de passer sous silence l’extraordinaire précision de la direction, laquelle se montre également communicative. Il en résulte un véhicule amusant à conduire, dynamique, mais également très raffiné, et qui démontre une avancée technologique à faire rougir l’Audi Q3, son plus proche rival.

Conclusion

Le X1 aura été le premier d’une longue série de véhicules à intégrer un segment aujourd’hui très en vogue. Et parce que la firme bavaroise à l’écoute de sa clientèle a pu apprendre de ses erreurs avec la première mouture, on parvient avec la seconde à distancer efficacement la compétition.

Points forts

• Style totalement réussi
• Espace intérieur plus généreux
• Finition en hausse
• Agrément de conduite assuré

Points faibles

• Groupes d’options coûteux
• Puissance à la baisse
• Fiabilité à prouver