BMW X1/X2
Acceptation sociale
Lorsque BMW a lancé son premier VUS à la fin des années 90, les puristes se sont levés d’un bloc pour qualifier le geste d’hérétique. Le X5, ainsi que le X3 qui a suivi, s’est tranquillement implanté et a été accepté. Puis, avec le X1 introduit pour l’année 2012, on a à peine entendu quelques voix crier au meurtre. En 2017, ce dernier était revu, puis en 2019, une variante aux allures de coupé se joignait à la gamme. La réaction ? Silence radio. Même que cette dernière en a séduit plus d’un. Aujourd’hui, c’est accepté, BMW offrant autant de VUS que de voitures.
La croissance à… tout prix
Il ne faut pas un bac en gestion pour comprendre que tout cela s’inscrit dans un processus de croissance qui fait le bonheur des actionnaires. L’arrivée du X2 a permis à BMW de vendre encore plus de VUS d’entrée de gamme, tant aux États-Unis qu’au Canada. Et qu’obtient en retour le consommateur ? D’abord, un plus grand choix, c’est évident. Dans le cas du X2, un VUS au style franchement élégant et amusant à conduire ; j’y reviens. Il peut aussi mettre la main sur un produit BMW à prix « abordable ». En revanche, le panache associé à la marque se dilue. Jadis, on s’émerveillait en voyant des BMW sur la route. Aujourd’hui, elles font partie du paysage.
X1 ou X2 ?
Cela dit, c’est une proposition de qualité qui nous est avancée. Si la première mouture du X1 nous avait laissés sur notre appétit à bien des égards, la deuxième a marqué des points dès ses débuts. Et avec le X2, BMW a ajouté ce qui manquait au X1, soit un style plus agressif, ainsi qu’une mécanique plus réveillée. D’ailleurs, les deux produits ne s’adressent pas nécessairement aux mêmes consommateurs, même s’ils partagent leur ADN. Le X1 va davantage séduire les jeunes familles avec son volume de chargement plus généreux et sa position de conduite légèrement surélevée par rapport au X2. Ce dernier est taillé sur mesure pour le célibataire ou le jeune couple qui veut se payer un produit qui a de la gueule… et plus de muscle.
Du plaisir
Qu’importe la version, vous allez passer de bons moments avec votre X1/X2. Ça commence à bord où l’environnement respire la qualité et où on découvre une qualité de construction digne du logo qui trône sur le volant. Je ne m’habituerai jamais à ces écrans flottants qui viennent gâcher la présentation, mais au moins, le système multimédia de BMW est convivial. Dans le même ordre d’idée, les commandes nous tombent dans la main et la prise en main du volant annonce une conduite solide, le tout renforcé par une position de conduite idéale. Avec le X1, l’espace arrière est acceptable, sans plus. Avec le X2, c’est plus étriqué, surtout en raison de la ligne de toit. Pour ce qui est de la conduite, les similitudes sont nombreuses, c’est évident, mais disons qu’on privilégie le confort et la douceur avec le X1 alors qu’on se plaît à maltraiter le X2, surtout lorsque la version à 302 chevaux du moteur 4-cylindres turbo repose dans la salle des machines.
Conclusion
Si le duo X1/X2 est sur votre liste d’achats, je vous avertis, vous risquez de craquer. Là où vous devrez vous montrer stoïque, c’est devant le catalogue d’options. Autrement, ce qui pouvait sembler une bonne affaire au départ va se transformer en reprise de l’année 2020. Louez, aussi, avant de penser acheter ; vous ne voulez pas payer l’entretien au-delà de la garantie.
Forces
Format pratique et populaire
Qualité de construction
Agrément de conduite
Faiblesses
Prix des options
Comportement sautillant lorsque les surfaces se dégradent
Espace limité à bord du X2 (places arrière et chargement)