BMW i8 2019

BMW i8

Plus puissante (un peu) et même topless!

Si j’entretiens un préjugé favorable envers l’i8? Mettons que si les dieux de Loto-Québec m’exauçaient, l’hybride avant-gardiste de BMW brillerait dans mon garage de rêve! Je la trouve à ce point originale, innovatrice et belle. Toutes ces qualités justifient presque qu’elle soit aussi hors de prix. L’année 2019 apportera une poignée de changements au coupé dans le cadre d’un rafraîchissement de mi-cycle mais surtout l’introduction d’une version cabriolet. Oh yes!

Tour du propriétaire (92 %)

Extérieurement, l’i8 de base change à peine. On se plaignait de la mince palette de couleurs offerte, alors BMW remédie à la situation en ajoutant les teintes E-Copper et Donnington Grey. Et elle a cru nécessaire d’apposer le badge « Coupe » sur les piliers B pour aider les gens à ne pas confondre le véhicule avec le nouveau modèle, qui affiche plutôt l’écusson « Roadster »… À propos du cabrio, les deux places arrière ont pris le bord pour faciliter l’intégration d’un toit souple électriquement rétractable. La toile se replie en Z pour se cacher en 16 secondes sous un tonneau rigide, une opération permise à 50 km/h et moins. Je perçois déjà l’inquiétude dans la salle : est-ce que l’i8 cabrio a perdu les portières en élytre qui font partie du charme du coupé? La réponse est non, heureusement. Il y a juste moins de matériau composite qui se soulève. Comme les larges piliers B demeurent, on doit davantage parler d’une Targa que d’une véritable décapotable, d’autant plus que la menue glace arrière persiste entre les deux bosses dorsales.

Vie à bord (84 %)

Nouveaux coloris et matériaux également disponibles dans le cockpit à défaut de le chambarder. Le système d’infotainement version 6.0 se contrôle indifféremment à l’aide de la molette iDrive de la console centrale ou en posant directement le doigt sur l’écran de 8,8 pouces. Les belles babioles de série incluent un volant sport bardé de commandes, une chaîne audio Harman Kardon de 12 haut-parleurs et un affichage tête haute.

Technique (89 %)

Si la conduite d’une i8 est simple, ce qui se passe dans ses entrailles est complexe. Les roues arrière sont propulsées par un 3-cylindres 1,5 litre turbocompressé par l’intermédiaire d’une boîte de vitesses Steptronic à six rapports, tandis qu’un moteur électrique couplé à une boîte automatique à deux rapports s’occupe des roues avant. On fréquente donc une machine à traction intégrale. En temps normal, le moteur atmosphérique sert de générateur aux batteries, mais écrasez le champignon et il a son mot à dire dans l’excellent chrono de 4,3 secondes au 0-100 km/h, soit un dixième de mieux que l’an dernier (4,5 pour le roadster).

Puisque l’électricité en mène plus large grâce à une plus grosse batterie (l’ancien bloc lithium-ion affichait une capacité de 7,1 kWh, le nouveau en déploie 11,6) et à un moulin électrique plus puissant (141 chevaux à lui tout seul), la nouvelle i8 dispose de plus de muscle (369 chevaux combinés) et d’une plus grande autonomie tout électrique (une trentaine de km, un gain de 30 %). Le câble fourni permet de recharger la batterie chez soi en trois heures (220 volts).

Au volant (91 %)

Prendre place et s’extirper du coupé s’avère un exploit à chaque fois tant le pavillon est bas et que la baignoire en fibre de carbone accuse un seuil large et haut, mais le toit rétracté du roadster annule les contorsions. Le conducteur choisit parmi cinq modes de conduite et bénéficie d’un amortissement adaptatif. Selon le programme sélectionné, la voiture module automatiquement l’osmose entre l’octane et les électrons, et toujours en livrant une consommation moyenne réjouissante compte tenu de la vitesse possible. Celle-ci a gagné des poussières de seconde, mais le fait que l’i8 continue de si bien marier docilité et célérité élève son comportement à celui d’une GT très raffinée.

Conclusion (89 %)

Il y a deux raisons majeures d’aimer l’i8, le coupé comme le roadster : son look incroyable et le sentiment de tester pour BMW les plus récentes avancées en matière d’hybridité. Une Acura NSX et une Tesla S, surtout en version P100D, sont plus rapides et étalent aussi une technologie remarquable, mais l’i8 a su capturer une image futuriste qui la classe à part.

Forces

Design toujours séduisant

L’arrivée du roadster

Puissance et autonomie accrues

Faiblesses

Rafraîchissement (coupé) timide

Entrée et sortie fastidieuses (coupé)

Performances perfectibles