Bentley Continental Flying Spur 2012

Bentley Flying Spur

Club privé sur roues

Une question légitime se pose : à quoi peut bien servir une voiture capable de rouler à plus de 300 km/h et qui se vend près de 220 000 $. Bentley a vendu près de 10 000 voitures l’an dernier et devient la coqueluche des nouveaux riches des pays émergents. Et c’est Volkswagen, la voiture du peuple qui est propriétaire de cette marque d’un peuple disons… privilégié.

Carrosserie

La base du modèle a peu changé depuis son introduction en 2005, quelques retouches de calandre plus droite et quelques rondeurs plus élégantes à l’arrière. Pour 2012, la Flying reçoit le traitement 51 Series en référence à 1951, année d’ouverture du département de Design chez Bentley. Dévoilé, il y a deux ans sur les modèles GT et GTC, le catalogue d’options 51 Series proposent 14 options supplémentaires de configurations de couleurs extérieures, de finitions, de garnitures intérieures. Notons également qu’une offre de teintes extérieures deux tons est aussi offerte. Bentley a également créé une jante Series 51 sport 19 pouces à neuf rayons à finition graphite, tandis que les logos ailés Series 51, positionnés derrière les passages de roues avant, complètent l’esthétique personnalisée. Pour une touche sportive supplémentaire, toutes les Flying Spur 2012 peuvent recevoir, moyennant supplément, des étriers de freins bleus et des prises d’air sur les ailes avant.

Habitacle

J’ai déjà visité un appartement plus petit que cette Flying Spur au Japon. La voiture est immense et d’un chic à faire rougir la royauté. Volkswagen a su avec élégance apporter une rigueur toute germanique à cette richesse britannique. Dans la colonne des nouveautés pour 2012, les Bentley sont désormais équipées d’un nouveau système d’infodivertissement très sophistiqué qui fournit des images cartographiques et un disque dur embarqué de 30 gigaoctets. Au centre du tableau de bord, un écran de 8 pouces contient la chaîne audio, le téléphone, les paramètres de conduite et de confort ainsi qu’un système de navigation dernier cri qui utilise un disque dur et un lecteur de DVD embarqués pour accéder aux données des itinéraires. Il indique aussi les bouchons, localise avec Google Map dans la plupart des marchés (mais pas au canada). Ce système est dérivé de celui d’Audi, mais l’interface visuelle est en harmonie avec le décor, et les commandes se fondent très bien à la philosophie du véhicule.

Mécanique

Quand vous avez une bonne recette, il ne faut pas la changer. Bentley possède un magnifique moteur V12 biturbo qui dégage 552 chevaux. Même avec près de 2,5 tonnes, cela ne pose pas de problème, sauf si vous devez mettre de l’essence à chaque semaine; mais si vous êtes capable de vous payer une Bentley, l’essence est sans doute le dernier de vos soucis. La version Speed utilise la même mécanique, mais pousse la puissance à 600 chevaux. La seule boîte de vitesses est automatique à 6 rapports et le système à 4 roues motrices d’Audi s’occupent de tenir cette bête au sol dans toutes les circonstances.

Comportement

L’insonorisation est élevée au rang de science dans la Flying Spur. Triple insonorisation partout. Une première couche en textile, une deuxième en plastique et une troisième hydrophobe (qui repousse l’eau). S’ajoute à cela le vitrage acoustique. Cela vous permet, entre autres, d’apprécier à sa juste valeur la chaîne Audio Naim de 1 100 watts et ses 15 haut-parleurs. Côté conduite, la voiture est beaucoup plus maniable que le laisse croire son imposante stature. Elle ne fait qu’une bouchée des routes en lacets et peut, au besoin, se transformer en fusée. La puissance arrive toujours de manière progressive, et, contrairement à ses concurrentes allemandes qui ont l’odomètre bloqué de série à 250 km/h, vous filerez sans efforts à plus de 300 dans la Flying Spur. Peu de grandes berlines procurent de véritables sensations de pilotage, celle-ci en fait partie.

Conclusion

Certains critiquent l’influence allemande chez Bentley. On regrette l’authenticité Britannique. Les gens oublient l’absence de fiabilité et la finition aléatoire de ses modèles des années 70 et 80 qui, en plus, étaient souvent un cauchemar à conduire. Bentley a maintenant une rigueur qui accompagne son prestige, et c’est très bien ainsi.

Forces

Confort sans nom

Puissance quasi illimitée

Réel plaisir de conduire

Faiblesses

Une cure d’amaigrissement sera la bienvenue

Taille encombrante

Ne peut-être stationnée n’importe où