Buick Encore 2016

L’Annuel de l’automobile 2016

Évolution

Buick

Encore

Le format à la mode

Par Michel Crépault

Quand le Buick Encore a débarqué sur le marché en 2013, il pouvait se vanter d’être l’un des premiers véhicules multisegments sous-compacts et, en plus, de jouer la carte du haut de gamme. Aujourd’hui, le créneau a explosé et la compétition est plus féroce que jamais. Les arguments de vente du Encore sont-ils encore valables?

Tour du propriétaire

Visuellement, il tire bien son épingle du jeu. Pour une voiture basée sur la plateforme de la Chevrolet Sonic, l’Encore arrive à clairement s’identifier comme une Buick moderne. Grâce à un design musclé et trapu, on prête moins attention à son format de poche (un Ford Escape le dépasse en longueur par presque 25 cm) et davantage au pédigrée de la marque, mis de l’avant par la traditionnelle grille aux fanons chromés. Ses roues de 18 pouces remplissent par ailleurs beaucoup mieux les ailes que les 16 pouces du Chevrolet Trax, le cousin pauvre.

Vie à bord

D’entrée de jeu, il faut accepter que l’Encore soit un véhicule qui favorise la compacité et qui propose des dimensions intérieures en conséquence. Cela dit, l’espace pour le conducteur et son passager à l’avant est plus qu’acceptable. On apprécie la hauteur qui donne accès à l’habitacle de façon très naturelle, un atout intéressant pour une population qui vieillit (même si Buick souhaite rajeunir son image…). À l’arrière, c’est juste mais passable. Les dossiers de la banquette 60/40 se rabattent, tout comme celui du siège du passager avant, ce qui facilite grandement le transport des longs objets.

Le pilote profite d’un baquet confortable muni d’un appuie-bras intégré, alors que son voisin doit s’en passer. Grâce à la colonne de direction réglable et au cocon bien aménagé, l’Encore inspire une conduite bourgeoise. Ceux qui le choisissent au lieu du Trax le font probablement pour le luxe additionnel, pour cette finition des matériaux nettement plus alléchante. Certains équipements de série, comme le système QuietTuning, qui réduit les sons parasites en utilisant les haut-parleurs de la sono, contribuent à l’expérience huppée du véhicule. Par contre, pour une si petite voiture qui débute à près de 30 000 $, transmission intégrale non comprise, je n’aurais pas détesté que le cuir, les sièges chauffants et la climatisation à deux zones soit inclus dans la version de base au lieu de figurer dans la liste des options. Au final, une livrée équipée au bouchon frôle quand même les 40 000 $.

Technique

Le Buick Encore partage le moulin à essence des Chevrolet Sonic et Trax. Le 4-cylindres turbocompressé génère 138 chevaux et 148 lb-pi de couple. Les performances qui en découlent n’ont vraiment rien d’époustouflantes, surtout lorsqu’on y ajoute la transmission intégrale optionnelle. Une boîte automatique à 6 rapports, enrichie d’un mode manuel qu’on active à partir du sommet du levier des vitesses, est la seule offerte. Tout ça est bon pour une économie de carburant qui, dans un monde réel, oscille autour de 9 litres aux 100 kilomètres. On peut s’en réjouir ou trouver au contraire que les ingénieurs de GM auraient pu faire mieux.

Au volant

Voici un véhicule qui s’illustre mieux en milieu urbain qu’en rase campagne. Son petit format le rend extrêmement facile à manœuvrer. Idem quand surviennent les stationnements serrés. En comparaison du Trax, l’Encore est plus douillet envers ses occupants. Le comportement des deux voitures est similaire, mais le Buick est un peu moins vif. La tenue de route en virage est bonne, mais le roulis est un peu plus prononcé que chez son petit frère. Ses accélérations se font également davantage prier. On peut attribuer cette langueur aux plus grosses roues.

Conclusion

Buick a pu bénéficier pendant deux ans d’un certain monopole dans la catégorie, mais maintenant, on ne lui fait plus la vie aussi facile. Bien que l’on puisse encore apprécier l’ensemble de sa proposition, de nouveaux joueurs comme le Honda HR-V et le Mazda CX-3 viennent compliquer le magasinage et, si l’on est prêt à ouvrir grand son portefeuille pour le plus cher des Encore, on ne peut alors ignorer une intéressante alternative comme le Mercedes-Benz GLA. Mon conseil : l’Encore vous plaira beaucoup si vous savez contenir votre enthousiasme au modèle de base.

Forces

Gabarit pratique

Intérieur agréable

Puissance adéquate en croisière

Faiblesses

Accélérations timides

Espace banquette compté

Versions haut de gamme coûteuses

-30-