Annuel de l’automobile 2021 – Buick Encore GX
Titre : Turbo à gogo
Vincent Aubé
Depuis quelques mois, le public canadien voit son offre dédoublée dans les petits pots du constructeur aux trois boucliers. Le bon vieux Buick Encore est toujours au programme, mais la haute direction a décidé de miser à nouveau sur cette catégorie des multisegments de poche avec un Encore GX venu directement de Chine, là où il est assemblé. Le nouveau modèle, qui reprend la formule du premier Encore, est certainement plus moderne, mais il est permis de se questionner sur le choix des motorisations.
Deux moteurs 3 cylindres turbo plutôt qu’un !
En effet, les stratèges de Buick ont opté pour deux blocs 3 cylindres turbo, une situation attribuable aux règles plus strictes en Chine pour les véhicules équipés de grosses cylindrées. Voilà pourquoi l’Encore GX compte sur ces deux petits moulins pour se mouvoir. Le choix de l’une ou l’autre des mécaniques est déterminé par l’envie du consommateur de conduire un véhicule doté de la transmission intégrale ou non. Autrement dit, le « petit » moteur de 1,2 litre se contente des roues motrices avant et d’une boîte de vitesses à variation continue, tandis que le « gros » moteur de 1,3 litre troque la CVT pour une unité automatique à neuf rapports et les quatre roues motrices.
Mentionnons tout de même la particularité du système AWD de la marque, qui ne fonctionne que lorsque le conducteur appuie sur le bouton prévu à cet effet, une solution observée dans plusieurs véhicules GM récents pour réduire la consommation de carburant au minimum lorsque les conditions le permettent. À cause de notre climat particulier, la transmission intégrale – et le gros moteur – m’apparaît comme le plus judicieux.
Un véhicule à peine plus logeable
Pour les amoureux de statistiques, sachez que l’Encore GX est à peine plus long et plus large que l’Encore, tandis qu’il concède quelques millimètres en hauteur à l’Encore standard. Les voies de l’Encore GX sont également plus imposantes que celles du cousin, un commentaire qui s’applique aussi à l’empattement du multisegment de ville. Autrement dit, le format du Buick Encore GX est un peu plus intéressant que celui du vieillissant Encore. Même constat dans le coffre, où le nombre de litres passe de 532 dans l’Encore à 665 dans l’Encore GX. Rien pour écrire à sa mère, donc, mais bon, le GX est sans contredit plus attrayant sur le plan de l’habitabilité.
Moins poussif que prévu
Buick avait mis à notre disposition une livrée fortement équipée – le véhicule est disponible sous trois niveaux de finition : Privilège, Sélect et Essence –, ce qui impliquait également la présence de la transmission intégrale et du bloc de 1,3 litre de cylindrée. Même si l’Encore GX ne remportera jamais de prix pour le dynamisme de son groupe motopropulseur, j’ai été étonné par le combo moteur/transmission. Sans surprise, le 3-cylindres turbo crie haut et fort lorsque le pied droit en redemande, mais à cause de la boîte automatique à neuf rapports, la cacophonie est contrôlée tant bien que mal. La boîte CVT est assurément plus criarde dans les versions du modèle à traction. Il faut toutefois considérer l’Encore GX pour ce qu’il est, c’est-à-dire un véhicule pratique pour les virées en ville ou les expéditions prolongées, mais pour les montées en adrénaline, le diminutif Buick n’a pas ce qu’il faut. En revanche, la rigidité de son châssis et sa direction relativement précise le rendent plus agréable à conduire que l’Encore « tout court ». Quant à sa moyenne de consommation de carburant, elle n’impressionne guère pour un véhicule doté d’un aussi petit moteur. J’ai enregistré une moyenne de 8,9 litres aux 100 km durant mes quelques jours passés au volant.
Conclusion
Le remaniement de la gamme Buick se poursuit, et avec l’Encore GX, le constructeur s’assure d’être présent dans une catégorie populaire en ce moment. Reste maintenant à savoir si les consommateurs nord-américains seront séduits par le choix de la motorisation, car c’est à ce niveau que l’Encore GX se démarque vraiment des autres. Pour ce qui est du reste, le petit VUS n’a pas grand-chose à se reprocher.
Forces
Belle finition
Châssis rigide
Confortable malgré le court empattement
Faiblesses
Motorisation moins puissante que chez la concurrence allemande
Volume intérieur à peine plus grand que dans le Buick Encore