Buick Lucerne 2008

Buick Lucerne

Les beaux restes d’une époque révolue

Ce n’est un secret pour personne, l’acheteur de Buick est le client le plus âgé de l’industrie automobile, il a en moyenne 69 ans. À cet âge, la stabilité est encore la meilleure politique. Alors pour garder son noyau dure de clientèle, Buick n’a pas brusqué les choses. La Lucerne représente tout ce qui a fait la réputation de Buick. Malheureusement, les valeurs ont changé et même les retraités cherchent souvent des véhicules plus dynamiques.

Carrosserie

La ligne est un mélange de contemporain et de traditionnel. Pour la tradition, il y a les fameux trous ovales qui étaient sur la version Park Avenue 2005 et qui existent chez Buick depuis 1949. À l’époque toutes les Buick étaient équipées de moteurs 8 cylindres et arboraient donc huit trous, la Lucerne en compte six ou huit selon le nombre de cylindres sous le capot. Personnellement, je trouve ces artifices bien inutiles, mais les amants de la marque apprécient. Pour la silhouette, on retrouve un amalgame assez réussi entre le Park Avenue et la Le Sabre.

Habitacle

Si l’intérieur est spacieux et confortable, il ne reflète pas le prix demandé pour la voiture. Notre modèle d’essai, une version CXL frisait les 40 000$ et je trouve que l’Allure fait meilleure impression et possède une plus belle finition pour beaucoup moins de dollars. Au-delà du manque d’inspiration, il y a quelques irritants comme le cadre de porte élevé et les rangements dans les portes qui sont trop petits pour être vraiment utilisable. La commande pour les sièges chauffants est mal située et impossible à lire en plein soleil. Pour ce qui est des contrôles, ils sont bien situés, surdimensionnés et faciles à utiliser. J’aimerais toutefois que Buick mettre un peu plus de vie dans ce beige intemporel qui tapisse tout l’habitacle. Et que dire des sièges mous, évasifs et peu confortables qui ne donnent pas l’envie d’aller plus loin que le dépanneur pour aller chercher le journal du matin.

Mécanique

Buick a ramené un moteur huit cylindres l’an dernier. Emprunter directement du coffre à outils de Cadillac, le moteur Northstar de 4,6 litres offre 275 chevaux de souplesse à cette voiture. Il vous faudra allonger près de 40 000$ pour avoir ce privilège. Pour la version de base Buick fait toujours confiance à l’éternel V6 3,8 litres de 197 chevaux qui depuis 1963 (sous le capot de la Riviera) a fait ses preuves. Vous avez le choix entre la version CX, CXL ou CXS. Pour ma part, j’ai trouvé le V6 amplement puissant pour accomplir le boulot. Après tout, la clientèle cible n’a nullement l’intention de pratiquer les courses d’accélérations durant la fin de semaine. Il est vrai qu’il vous faut presque dix secondes pour passer de 0 à 100 km/h, mais à défaut d’être rapide, tout se fait en douceur.

Comportement

Derrière le volant, la seule différence entre la Lucerne et les Buick des années 70 est au chapitre des roues motrices. Bien qu’elle soit uniquement disponible en traction, la Lucerne reproduit très bien la grande berline tout confort des années 70. De la direction surassistée à la suspension trop molle, de la tenue de route approximative au roulis en courbes, tout y est. Le V8 profite du système de contrôle Stabilitrak qui améliore un tant soit peu la tenue de route. Le châssis est sain et l’insonorisation de bonne qualité. GM n’a pas réussi à chasser les vieux démons de la conduite d’une autre époque avec la Lucerne. Il semble toutefois avoir un certains nombres d’amateurs de ce style de voiture qui aimeront le confort rétrograde de la Lucerne.

Conclusion

Somme toute, la Lucerne est une bonne voiture souple dans tous les sens du mot. Quatre adultes y voyageront en tout confort même sur de long trajet, la voiture parfaite pour aller en Floride pour l’hiver. Personnellement, j’opterais pour l’Allure si vous regardiez pour un V6 et même l’Impala, pour le V8 c’est une autre histoire.

Forces

Assemblage et finition de qualité

Espace généreux

Bonnes mécaniques

Faiblesses

Conduite rétro

Habitacle terne