Buick Regal 2019

Buick Regal

Le détour à faire

Qui ne se souvient pas de la Buick Regal Grand National de la fin des années 80. Elle révolutionnait carrément le monde des voitures américaines de performance avec son V6 3,8 litres turbocompressé. Quelle belle bagnole qui fait encore rêver aujourd’hui et qui nous rappelle que Buick a déjà eu des belles années avant quelques temps plus sombres. Le temps a filé et il faut avouer que le blason de Buick est en train de se redorer. La Regal 2019 risque d’y contribuer puisqu’elle a plusieurs atouts dans sa manche.

Tour du propriétaire 75 %

La configuration traditionnelle d’une berline à trois volumes est abandonnée pour la plus récente génération de la Regal. C’est maintenant un hayon qui permet d’accéder à l’espace cargo malgré ce que pourrait laisser croire l’apparence extérieure. La Sportback de base et la GS se partagent donc ce hayon, de même que les lignes extérieures, mais la dernière ajoute du piquant à une carrosserie autrement assez ennuyante et anonyme. Personne ne s’excitera à regarder la version de base, alors que quelques frissons pourront survenir à la vue de la version GS avec ses superbes roues, son pare-chocs avant aux larges prises d’air et son petit becquet à l’arrière. C’est bien dosé et ça donne l’espoir d’une conduite inspirée. En terminant, pourquoi ne pas avoir apporté la version familiale surélevée TourX au Canada?

Vie à bord 80 %

À bord, le style Buick est à l’honneur. Beaucoup de fluidité dans les lignes, ce qui donne un look franchement réussi. La présentation demeure classique, ce qui ne risque pas de choquer les habitués de la marque. L’ergonomie est bonne en raison de l’instrumentation – partiellement numérique sur la GS – très claire et facile à consulter et de l’écran d’infodivertissement bien placé. Le confort de l’habitacle est assuré par une bonne insonorisation et un bon confort des sièges également. À l’arrière, c’est un peu plus serré pour la tête en raison de la courbure du toit, mais l’espace pour les jambes est bon. En terminant, généreux est le bon mot pour décrire l’accès au coffre en raison du hayon qui monte très haut. La banquette rabattable 60/40 permet un côté pratique insoupçonné pour une telle berline.

Technique 85 %

Comme mentionné plus haut, la Regal est offerte en version Sportback et en version GS, qui se distinguent une de l’autre par leur style, d’une part, et par leurs éléments mécaniques distincts d’autre part. La première est équipée d’un moteur turbocompressé à 4 cylindres de 250 chevaux, alors que la sportive GS propose le même moteur que le Buick Enclave, c’est-à-dire un V6 3,6 litres de 310 chevaux. Ce qui retient le plus l’attention, toutefois, est le système de traction intégrale, en option, avec différentiel arrière à double embrayage permettant de distribuer la puissance de gauche à droite de même que la présence de freins Brembo sur la version GS. Décidément, on ne rit plus chez Buick.

Au volant 80 %

« Confort sans soucis » est l’expression qui nous vient en tête quand on prend le volant de la Buick Regal à moteur 4 cylindres. Tout d’abord, le moteur a la qualité de se faire oublier, ce qui rend compte du bon mariage entre ce dernier et la boîte de vitesses automatique à huit rapports. La suspension tend vers la souplesse, ce qui ne l’empêche pas de garantir une bonne tenue de route, bien appuyée par une direction bien assistée mais un peu déconnectée de la route. La GS, pour sa part, parle davantage aux amateurs de conduite sportive, car elle bénéficie grandement de la suspension adaptative plus ferme et des roues de plus grand diamètre. Ne passons pas sous silence l’apport du système de traction intégrale à vecteur de couple à l’arrière, qui fait du bon boulot même sur l’asphalte. L’autre différence majeure provient du moteur V6 qui, bien qu’ajoutant du poids en porte-à-faux à l’avant, offre un surplus de puissance apprécié. Attention toutefois à la boîte automatique à neuf rapports, qui a donné quelques à-coups au cours de l’essai.

Conclusion 80%

La Regal possède cette petite touche européenne appréciée qui la distingue de ses rivales aux origines japonaises et qui la rapproche de celles qui proviennent de l’Allemagne. Elle apporte un vent de fraîcheur chez Buick et celui qui ira à sa rencontre ne pourra qu’être surpris. Elle vaut le détour.

Forces

Bon équilibre confort/sportivité

Moteurs bien adaptés

GS au look superbe

Bonne ergonomie

Faiblesses

Version de base anonyme

Espace à la tête discutable à l’arrière

Boîte de vitesses neuf rapports parfois hésitante

TourX absente