60 000 $
Cadillac DTS 2006
Le poids d’un mythe
Cadillac a radicalement changé d’image depuis 5 ans. De vieillotte et dépassée, la compagnie pourrait être qualifiée d’avant-gardiste à plus d’un chapitre. Il demeure toutefois un modèle pour les traditionalistes et j’ai nommé la DTS. C’est en fait la DeVille qui porte un nouveau nom pour 2006, mais demeure à peu de chose près le même véhicule.
Carrosserie
Pour les amateurs de statistiques, c’est le président Américain Georges W. Bush qui a pris livraison de la première Cadillac DTS 2006 en janvier 2005. Naturellement, sa version est celle de la limousine présidentielle et le 2e client officielle pour cette même voiture est Donald Trump. C’est suffisant pour m’empêcher d’acheter une DTS jusqu’à la fin de mes jours. Mais revenons sur la voiture. Elle n’a certes pas la présence de ces aïeux des années 70, mais à 5,25 mètres, elle est imposante. Cadillac incorpore juste assez d’éléments de sa nouvelle approche esthétique (phares avant et arrière verticaux, lignes plus épurées) pour lui donné une ligne moderne qui la fait paraître imposante, mais pas grosse ou démesurément large comme les anciens modèles. C’est un exercise réussi de l’interprétation moderne d’un classique de la marque.
Habitacle
Le plus gros changement entre l’ancienne DeVille et la nouvelle DTS est dans la décision qu’a prise Cadillac de finalement souscrire aux véritables sièges baquets en remplacement de l’espèce de fauteuil disgracieux et inconfortable qui permettait à six personnes de prendre place à bord. On peut finalement qualifier l’assise de confortable. Pour le reste, on retrouve tout ce qu’un acheteur de voiture de luxe est en droit de recevoir pour une voiture de 60 000$. Des inserts de bois véritable au choix de trois finitions de cuir différent en passant par un système audio «surround» tout y est. La console centrale a été retravaillé pour libérer plus d’espace. Toutefois, ce repositionnement place l’écran directement dans la lumière du soleil et rend sa lecture difficile, sauf si vous demeurez à Vancouver. La quantité impressionnante de matériaux insonorisant qui vont de la fenêtre laminée de plastique à l’utilisation de plastique entre les couches de métal de la coque offre un silence impérial à la voiture
Mécanique
Aucun changement en ce qui concerne le cœur de cette voiture. La version de base est offerte avec un V8 Northstar 4,6 litres de 275 chevaux. En option, vous avez le même moteur avec une puissance porter à 291 chevaux. Personnellement, je n’ai jamais très bien compris cette stratégie. Car, à plus d’une reprise, j’ai essayé les deux versions en me demandant à chaque fois, quel moteur se trouvait sous le capot. Je devais souvent aller vérifier de mes yeux pour savoir ce que je conduisais. La même boîte automatique à quatre rapports est jumelée aux deux moteurs. Il serait temps de mettre une boîte cinq ou six vitesses, messieurs les ingénieurs.
Comportement
Sans pourvoir être qualifiée de sportive, on peut considérer la tenue de route comme intéressante et loin du mal de mer des premières générations. La suspension offre un bon compromis qui ne discrimine pas la confort et offre tout de même assez d’assurance pour attaquer une courbe avec aplomb. Par contre, j’ai encore beaucoup de problème avec la direction que GM a baptisée «Magnetic Ride». Ce système à assistance variable selon la vitesse manque de précision et ne communique que partiellement les sensations de la route, bref, c’est un peu mou tout ça. La performance est aussi sérieusement limitée par les pneus d’origine qui sont certes silencieux et favorise l’économie d’essence, mais ne valent pas un vieux clou en termes de performance, un conseil changer le tout au plus vite.
Conclusion
Cadillac a amélioré son produit, mais ce dernier demeure typiquement américain et ne risque pas de faire changer de camp les amateurs de grandes berlines Européenne. Le style, la conduite et l’atmosphère sont toujours proche des valeurs de l’oncle Sam.
Forces
Confort général
Silence de roulement
Tenue de route intéressante
Moteurs Performants
Faiblesses
Freinage perfectible
Pneus d’origine mal adapté
Direction peu communicative
Fiche d'identité
modèle dts
version(s) luxury, performance
roues motrices avant
portières 4
première génération 1949 (deville)
génération actuelle 2006
construction detroit, michigan, etats-unis
sacs gonflables 6, frontaux, latéraux avant, rideaux latéraux
concurrence infiniti q45, lexus ls460, lincoln town car
Fiche technique
moteurs
(luxury)
v8 4,6 l dact 32s 275 ch à 5200 tr/min
couple 295 lb-pi à 4400 tr/min
transmission automatique à 4 rapports
0-100 km/h 8,1 s
vitesse maximale 190 km/h
consommation par 100 km (selon énerguide) 11,3 l (octane: 91)
(performance)
v8 4,6 l dact 32s 292 ch à 6300 tr/min
couple 288 lb-pi à 4500 tr/min
transmission automatique à 4 rapports
0-100 km/h 7,8 s
vitesse maximale 210 km/h
consommation par 100 km (selon énerguide) 11,3 l (octane: 91)
sécurité active freins abs, antipatinage, contrôle de stabilité électronique, répartition électronique de force de freinage, assistance au freinage
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus luxury: p235/55r17, performance: p245/50r18
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 3200 à 3400$
40 ans 2000 à 2200$
60 ans 1600 à 1800$
collision frontale 5/5
collision latérale 4/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec nm
au canada nm
dépréciation (3 ans) 56,4 %
rappels (2001 à 2005) nouveau modèle
cote de fiabilité 3/5
nouveautés en 2006 nouveau modèle
Dimensions
empattement 2936 mm
longueur 5274 mm
largeur 1464 mm
hauteur 1901 mm
poids 1818 kg
diamètre de braquage 12,3 m
coffre 532 l
réservoir de carburant 70 l