Cadillac DTS 2007

Cadillac DTS

Cette bonne vieille Caddy !

S’il y a une marque américaine qui a su se remettre sur les rails, c’est bien Cadillac. Il y a à peine dix ans, la division de luxe représentait la déraille américaine dans toute sa splendeur, symbolisant aux yeux de plusieurs la plus pure« kétainerie » américaine. En 2007, il en va tout autrement. Non seulement les ventes se portent mieux et l’image de marque est remontée. Toutefois, Cadillac n’a pas cru bon de tirer complètement un trait sur le passé, puisqu’on nous propose toujours la Deville, euh.. pardon, la DTS.

Carrosserie – Traditionnelle, la DTS l’est certainement, mais moins que sa principale concurrente, la Lincoln Town Car. D’abord, elle a droit à une conception de type monocoque, mais aussi à une ligne nettement plus moderne. Vous pouvez ne pas aimer, mais il faut admettre que les modifications esthétiques apportées l’an dernier, qui ont pour objectif de mieuxidentifier la voiture au reste de la gamme Cadillac, sont bien réussies. Les phares verticaux à projecteurs, l’imposante grille de calandre en V, les feux arrière à éclairage au DEL et la forte présence du chrome créent un heureux mélange de modernisme et de classicisme.

Habitacle – Longue de plus de cinq mètres, la DTS propose un habitacle extrêmement spacieux, avec des places arrière dignes d’un salon V.I.P. À l’avant, vous retrouverez le confort typique d’une voiture traditionnelle américaine, sans toutefois avoir à composer avec une banquette exempte de soutien. Selon la version et l’équipement choisis, les baquets avant peuvent se voir dotés d’éléments chauffants, d’un système de ventilation et même d’une fonction massage. Voilà un exemple du niveau de confort que peut procurer la DTS à ses occupants. La planche de bord, très similaire à celle d’une Buick Lucerne, se distingue par la présence de boiseries véritables et d’un éclairage électroluminescent. L’horloge analogique située en plein centre du tableau de bord apporte également une touche de noblesse. Par-dessus tout, la DTS impressionne par son insonorisation poussée, qui nous exclut carrément du monde extérieur. Seul le ronronnement du V8 se fait entendre de façon sourde en accélération, laissant deviner une puissance disponible intéressante…

Mécanique – La dite puissance, qui varie selon la version de 275 à 291 chevaux, provient du V8 Northstar de 4,6 litres, bien connu chez Cadillac. Ce moteur permet des accélérations et des reprises franchement étonnantes, qui peuvent certainement effrayer les acheteurs traditionnels. Rien à voir avec les 239 chevaux de la Town Car, qui doit en plus trimbaler un surplus de poids d’environ 200 kilos. Sur la DTS, pour optimiser les performances et améliorer une consommation d’essence somme toute importante, l’ajout d’une boîte automatique à 5 ou 6 rapports serait toutefois souhaitable.

Comportement – Une telle puissance transmise sur des roues avant ne fait pas nécessairement bon ménage avec la motricité. On en a ici la preuve vivante puisque l’effet de couple se fait sentir, même en appuyant très faiblement sur l’accélérateur. Et comme la direction est peu communicative et parfois lente à réagir, l’agrément de conduite en prend un coup. Toutefois, la DTS se fait apprécier pour sa tenue de route saine, sa stabilité exemplaire et son grand silence de roulement. La suspension n’a plus rien à voir avec celle des Cadillac d’antan, si bien qu’elle permet à la fois d’obtenir un grand niveau de confort, sans être déconnecté de la route.

Conclusion – En plus de son image typiquement américaine, la DTS offre une surenchère de confort, de puissance et d’équipement. Elle prouve également qu’une voiture traditionnelle peut s’adapter au monde moderne. Toutefois, il est évident que cette berline ne possède pas d’incitatifs pour attirer une nouvelle clientèle (ce devrait être pour la prochaine génération). Mais si l’Amérique coule dans vos veines, que luxe et confort sont vos critères et que le prix de l’essence ne vous effraie pas, la DTS constitue un bien meilleur achat que son homologue chez Lincoln.

Forces

Confort royal

Surenchère d’équipement

Aptitudes routières étonnantes

Forte puissance du V8

Finition intérieure améliorée

Faiblesses

Effet de couple et direction désagréable

Consommation d’essence élevée

Diamètre de braquage important

Dépréciation importante