Cadillac Escalade 2005

Cadillac Escalade 2005

En route vers le sommet

L’escalade est un sport dangereux. En se lançant dans le segment des SUV de luxe en 1999, Cadillac courait certains risques. Surtout que la marque de prestige a longtemps snobé ce genre de véhicules. Malgré des critiques virulentes et une année de retraite en 2001, l’Escalade est aujourd’hui devenu un véhicule bien vendu et convoité. En 2006, on prévoit une refonte complète avec une série animée possiblement d’un V12. On grimpe vers des cimes de démesure inexplorées.

Carrosserie

Certains observateurs se souviennent probablement de la supercherie des Cadillac Cimarron 1982-84. On avait simplement maquillé une Chevrolet Cavalier pour la vendre au prix d’une Cadillac. La même histoire se répète avec la famille Chevrolet. L’Escalade est basé sur le Tahoe, la version ESV (51.8 cm plus long) est construite sur un Suburban alors que le modèle EXT configurable est né d’un Avalanche. Cependant, Cadillac a bien réussi la transformation. De tous les véhicules que j’ai conduits, je n’ai jamais été autant observé que pendant ma balade à bord de l’Escalade noir ESV Platinum. Ce dernier roule sur d’immenses roues chromées de 20 pouces, arbore une grille sauvage argentée et intimide les automobilistes avec son air de «je pourrais te piétiner». Tout juste sous la barre des 100 000 $, cette version est le summum du luxe.

Habitacle

L’intérieur est aussi imposant que la carrosserie. Voici mes gadgets préférés. Les quatre sièges baquets ainsi que les porte-gobelets sont chauffants et refroidissants. C’est hot ou c’est cool! Deux écrans de DVD sont disponibles avec des écouteurs sans-fil. En 2005, la navigation à écran tactile fait son entrée. Le volant de bois peut contrôler le système sonore Bose optionnel, les statistiques de voyages incluant un totalisateur pour le travail et le fameux système OnStar. La climatisation automatique à zones multiples est réglable de partout. Le coffre est spacieux, même si la troisième banquette est installée. Cette dernière est d’ailleurs confortable pour les adultes. Dans la version EXT, la partie arrière de la cabine se transforme pour augmenter le volume de la boîte. On peut recouvrir les articles avec des panneaux pliants. L’espace restreint pour les jambes du passager avant causé par des protubérances dans le plancher et quelques pièces Chevrolet bon marché sont les seuls bémols.

Mécanique

Le puissant V8 de 6.0 L de 345 chevaux est capable de tirer entre 3357 kg et 3856 kg selon la version. La transmission intégrale n’offre pas de réglage. On peut simplement enlever la surmultiplication pour le remorquage.  La suspension est équipée de tous les systèmes actuels pour livrer des performances haut de gamme. Les freins paraissent minuscules à travers les roues du Platinum, mais réussissent tout de même à ralentir correctement l’engin menaçant.

Comportement

La force du groupe motopropulseur est omniprésente et exploitée avec douceur. Le confort est sans reproche alors que l’habitacle est paisiblement silencieux. Il est certain que la version Platinum porte un peu plus durement, mais rien de majeur. En courbe, il est surprenant de constater que l’Escalade reste neutre. La suspension active ne chôme pas. La direction sur billes est précise, mais elle gagnerait à être plus communicatrice. Le sonar de recul est bien fait avec ces indicateurs lumineux positionnés à l’arrière. Grâce au dégivreur dans les grandes glaces latérales arrière, la visibilité est remarquable, même par temps froid. Comme il se doit, plusieurs microprocesseurs scrutent les nombreux capteurs pour assister la conduite.

Conclusion

Où va s’arrêter cette conquête disproportionnée et polluante de gros véhicules? Dans son segment, l’Escalade se démarque bien. Justifier son déboursé versus ses origines Chevrolet est une question personnelle. Un fait demeure, les propriétaires actuels indiquent un taux de satisfaction de 90%.

Forces

–        V8 formidable

–        Capacité de remorquage

–        Équipements ingénieux

Faiblesses

–        Déboursé salé

–        Certaines pièces indignes

–        Consommation

–        Roues motrices intégrales seulement