Cadillac SRX 2005

Cadillac SRX 

Quand GM s’y met…

L’offre des « cross-overs » s’accroît de plus en plus. L’an dernier au Canada, les ventes de ce nouveau segment ont cru de 88% – de très loin la plus importante augmentation de l’industrie. Avec son SRX, Cadillac nage au beau milieu de cette action. Surtout, le véhicule prouve que lorsque GM le veut, il le peut.

CARROSSERIE

On ne peut accuser Cadillac de ne pas oser. Avec son design « edge », le SRX ne plaît peut-être pas à tous, mais il a le mérite d’être différent. Et audacieux. Bravo.

Assemblé sur la plateforme Sigma (qu’il partage avec la berline CTS), le SRX semble moins mastodonte que la plupart des utilitaires. Mais ne vous y méprenez pas : il loge sept passagers – à condition cependant que les deux occupants de la 3^e banquette soient de petit gabarit… ou tolérants de nature.

HABITACLE

Qu’un constructeur qui ose tant pour l’extérieur d’un véhicule se contente d’un intérieur aussi morne est difficile à comprendre. Le plastique « cheapette » qui recouvre la planche de bord du SRX, l’instrumentation sans inspiration et l’écran d’ordinateur à la lecture vieillotte et cafouilleuse ne conviennent pas du tout à un véhicule de luxe. Il en résulte d’ailleurs en un habitacle froid et peu accueillant. Quitte à chicaner, parlons de ces sorties du véhicule qui se terminent inévitablement par un peu plus de calcium sur le mollet de pantalon. C’est comme si la marche était toujours trop haute. Notons aussi la piètre visibilité arrière et latérale, qui est le lot des carrosseries en « tube ».

Par contre, le toit ouvrant qui s’étire jusqu’au-dessus de la tête des passagers arrière est un beau « plus ». Tout comme le hayon qui se fait tout léger, et la 3^e banquette qui s’abaisse électriquement (bon, elle met 20 longues secondes à s’exécuter, mais elle évite le tour de rein).

Le hic, c’est que trois fois sur quatre, ces équipements sont optionnels. Pour un véhicule de plus de 50 000$ (près de 60 000$ si l’on opte pour le V8), on aurait voulu que soient inclus la mémoire pré-sélectionnée du siège conducteur, les pédales ajustables, la climatisation arrière ou encore le toit ouvrant (oui, oui, le toit ouvrant est optionnel!). On aurait aussi voulu que le volant soit télescopique, pas qu’inclinable.

MÉCANIQUE

Deux motorisations propulsent le SRX : un moteur V6 de 3,6 litres produisant 260 chevaux et le V8 Northstar (le même que pour le roadster XLR), qui développe 320 chevaux. Le véhicule peut être livré avec la traction intégrale. Qu’une seule boîte au catalogue, mais une qui travaille tout en douceur : l’automatique à cinq rapports avec mode manuel.

COMPORTEMENT ROUTIER

Se glisser derrière le volant du SRX fait oublier toutes les récriminations énumérées ci-dessus. Les ingénieurs ont su atteindre un bel équilibre entre le confort et la performance, notamment grâce à la suspension MagneticRide (optionnelle, bien sûr…). L’invention donne de fantastiques résultats – elle a d’ailleurs remporté le prix de la Meilleure nouvelle technologie décerné par l’Association des journalistes automobiles du Canada en 2003.

En accélération, le SRX sait fort bien se démener. Appuyez sur le champignon et vous verrez… La direction n’est ni trop molle, ni trop rigide. La tenue de route est stable. Le système Stabilitrack et le dispositif d’antipatinage s’exécutent de façon rassurante. Bref, maniable et presque athlétique, le SRX. Qui a dit qu’on ne pouvait avoir du plaisir à conduire autre chose qu’une voiture sport?

CONCLUSION

Va pour le plaisir de conduire, mais encore une fois, pour un prix de base de plus de 50 000$ qui grimpe allègrement au rythme des options (la version essayée s’élevait à 73 405$!), plusieurs diront que les « cross-overs », c’est bien beau, mais qu’il y a des limites.

FORCES :

Belles performances

Lignes extérieures audacieuses

Des aides à la conduite qui fonctionnent bien

FAIBLESSES :

Équipements optionnels qu’on voudrait de série

La marche est haute

Design intérieur peu inspirant.