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Cadillac STS 2005
La lumière au bout du tunnel
Rappelez-vous la Cadillac Evoq en 2000 que la compagnie présentait comme la prochaine révolution chez GM. Une voiture qui allait donner le ton dans les années à venir. La route a été longue, mais la nouvelle STS est la meilleure Cadillac qu’il m’a été donné de conduire. Finie l’époque où les ingénieurs se contentaient de faire mieux que Lincoln, les Allemands sont clairement dans la mire de Cadillac et pour la première fois, ils possèdent une voiture capable de relever le défi.
Carrosserie
La voiture connue depuis des années sous le simple vocable de Séville a disparu et pour de bon. Le nouveau modèle se nomme simplement STS et n’offre plus aucun point de référence avec son prédécesseur. La voiture roule sur le châssis Sigma qui s’est déjà distingué comme plateforme de la SRX et de la CTS. La STS qui est redevenue une propulsion (question de mieux concurrencer les Allemandes) va même offrir une version intégrale. Elle est 70 mm plus longue que la CTS, 20 à l’avant et 50 à l’arrière pour offrir plus d’espace pour les jambes. Physiquement, toutes les dernières productions se rejoignent au niveau du style. La griffe du concepteur Kip Wasenko privilégie les lignes tendues et les angles tranchants. La STS ressemble au grand frère de las CTS. Pour vous situé en termes de format, la STS offre un empattement plus long de 10,6 cm que l’ancien modèle mais une longueur hors tout 12 cm plus courts, c’est le coffre qui a été tronqué.
Habitacle
À l’intérieur, on retrouve l’influence générale de la CTS en plus réussi. Au programme, bois d’eucalyptus, inserts d’aluminium et beaucoup de cuir. La première chose que l’on remarque à bord est l’absence de démarreur. Votre module de commande à distance est muni d’un émetteur qui communique avec la voiture. Vous pouvez le garder dans vos poches (ou votre bourse) et tout ce que vous avez à faire est d’appuyer sur le frein, presser le bouton de départ et voilà, repesez à nouveau sur le bouton et le moteur s’éteint. Vous pouvez même démarrer à distance. Les sièges tous en cuir sont chauffants et offre en option la meilleure climatisation de l’industrie à ce jour. L’insonorisation est très poussée et Cadillac a déployé tous les efforts en ce sens en brevetant un procédé qui s’appelle «Quiet Steel» qui consiste à ajouter une matière caoutchouc entre deux feuilles laminés de métal éliminant ainsi pratiquement toutes les vibrations. Le même procédé impliquant une couche de plastique entre deux épaisseurs de verre pour le pare-brise et les vitres avant élimine les bruits extérieurs indésirables. Il faut aussi mentionner l’utilisation exhaustive de mousse isolante dans les montants de toit et le coffre. Autre bonne surprise, les sièges avant dignes d’une BMW, ferme mais confortable avec un excellent support, que de chemin de parcouru. La planche de bord contrairement aux Allemandes n’offre pas de console électronique compliquée, en lieu et place un écran tactile couleur de huit pouces très intuitive, vous n’avez qu’à toucher du doigt. La preuve que la technologie peut être simple. Et que dire du système Bose Digital DTS 5.1 en option qui transforme la voiture en expérience sensorielle hors de l’ordinaire. Vous pouvez même regarder et écouté votre film préféré (si la voiture n’est pas en marche). L’affichage tête haute fait aussi parti de la liste des options. Le plus gros bémol, les places un peu juste à l’arrière pour une berline de cette catégorie.
Mécanique
La STS est offerte en trois arômes. L’offre de base prend la forme d’un V6 3,6 litres de 255 chevaux issu de la CTS. Vient ensuite un V8 Northstar de 4,6 litres et 320 chevaux (20 de plus que l’ancienne Séville) en mode propulsion ou intégral. Eh oui ! la STS a même emprunté le rouage intégral de la SRX pour aller joué dans la cour d’Audi. Toutes ces mécaniques utilisent une boîte automatique à cinq rapports qui s’utilisent en trois modes différents. Vous pouvez tout bonnement la laisser en position «Drive» et laisser le moteur faire le reste. En poussant le levier au plancher vers la droite, vous êtes en mode sport, le régime moteur pousse plus haut et ne change pas de vitesses lorsque vous retirez votre pied de l’accélérateur. Finalement, vous pouvez utiliser le levier en mode semi manuelle en changeant les rapports vous-mêmes.
Comportement
Si je devais résumer l’expérience au volant je dirais que la Séville offre un confort proche de la Lexus LS 430 et des performances dignes d’une BMW Série 5. Où se situe la différence ? D’abord le confort est plus dynamique que Lexus qui offre une insonorisation mortuaire laissant croire que vous êtes dans un cercueil tellement la voiture est silencieuse. La STS laisse filtrer les sons intéressants comme les accélérations du moteur qui chante très bien à haut régime. Au chapitre de la performance, tant le V6 que le V8 font aussi bien que BMW ou Mercedes. Il manque à la direction une certaine communion avec la route que BMW maîtrise si bien. Il faut dire qu’avec l’option «Magnetic ride» qui offre deux niveaux de réglages de la suspension (touring et performance) la STS n’est pas loin derrière. Le châssis d’une grande rigidité permet un réglage plus souple de la suspension, ce qui veut dire que même avec une tenue de route très sportive, la voiture n’est jamais inconfortable, le signe d’une vraie berline sport. Une grande rigidité offre aussi une conduite très précise, le châssis suit sans coup férir toutes les sollicitations du conducteur et une route en lacets devient un défi irrésistible à chaque occasion qui se présente. En ce qui concerne le rouage intégral, Cadillac a opté pour un transfert maximal de 60% de la puissance aux roues arrière et 40% à l’avant pour conserver la dominance de la conduite avec propulsion. Comme toutes les voitures de cette catégorie, il y a une pléiade d’aides à la conduite électronique, mais contrairement à Mercedes qui offre des systèmes très intrusifs, Cadillac a préféré laisser le conducteur avoir du plaisir avant d’intervenir. J’ai pris quelques courbes avec un joyeux crissement de pneus avant que le contrôle de traction n’entre en jeu, chose impossible sur une Mercedes. L’électronique de la STS ne joue pas à «Big Brother» et c’est très bien. En performance pure, la STS franchit le 0-100 km/h en six secondes à peine (V8) et pousse sans s’essouffler jusqu’à 250 km/h, des chiffres qu’il faut respecter. Finalement vous avez le choix de trois jeux de pneus selon le modèle et les options.
Conclusion
Cadillac offrait depuis toujours des berlines confortables, mais jamais sportive. La nouvelle STS est un contraste frappant avec des performances digne d’un coupé sport, une tenue de route tenace et une finition qui n’a plus à rougir devant la compétition d’outre-mer. Pour être honnête, je ne pensais pas voir un jour un aussi bon produit issu de chez Cadillac. Toutefois, il faudra que le consommateur s’habitue à payer aussi le même prix qu’une Allemande avec un équipement comparable.
Forces
Mécaniques performantes
Finition minutieuse
Rigidité sans faille
Tenue de route exemplaire
Faiblesses
Manque un peu d’espace aux places arrière
Direction qui pourrait être plus communicative
Nouveautés 2005
Nouveau modèle
Fiche d'identité
modèle sts
version(s) v6, v8
roues motrices arrière, 4rm
portières 4
première génération 1976 (seville)
génération actuelle 2005
construction lansing, michigan, états-unis
sacs gonflables 8, frontaux, latéraux, rideaux avant et arrière
concurrence acura rl, audi a6, bmw série 5, chrysler 300c, infiniti q45, jaguar s-type, lexus gs, lincoln ls, mercedes-benz classe e, saab 9-5, volvo s80
Fiche technique
moteurs
(1) v6 3,6 l dact 255 ch à 6500 tr/min
couple 252 lb-pi à 3200 tr/min
transmission automatique à 5 rapports, séquentielle
0-100 km/h 7,5 s
vitesse maximale 220 km/h
consommation (100 km) 12,5 l (87 octane)
(2) v8 4,6 l dact 320 ch à 6400 tr/min
couple 315 lb-pi à 4400 tr/min
transmission automatique à 5 rapports, séquentielle
0-100 km/h 6,3 s
vitesse maximale 245 km/h
consommation (100 km) 14,0 l (91 octane)
sécurité active freins abs, antipatinage, contrôle de stabilité
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus p235/50r17 (av.), p255/45r17 (arr.)
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 4100 à 4300$
40 ans 2600 à 2800$
60 ans 2200 à 2400$
garantie générale 4 ans/80 000 km
garantie groupe motopropulseur 4 ans/80 000 km
garantie contre la perforation 6 ans/160 000 km
assistance routière 4 ans/80 000 km
collision frontale nd
collision latérale nd
ventes du modèle l'an dernier
au québec 99 (seville)
au canada 636 (seville)
nombre de concessionnaires
au québec 37
au canada 158
dépréciation (3 ans) 49,9 % (seville)
rappels (1999 à 2004) nm
cote de fiabilité nm
nouveautés en 2005 nouveau modèle remplaçant la seville
Dimensions
empattement 2956 mm
longueur 4986 mm
largeur 1844 mm
hauteur 1463 mm
poids v6 : 1750 kg, v8 : 1779 kg, v8 4rm : 1919 kg
diamètre de braquage 11,5 m
coffre 391 litres
réservoir de carburant 66,2 l (87 octane v6) (91 0ctane v8)