56 275 $
CADILLAC STS
Combinaison gagnante
Si GM traverse une période difficile, ce n’est certes pas à cause de Cadillac ! Après avoir traîné comme un boulet une image ringarde pendant près de trois décennies, cette marque est redevenue synonyme de qualité, de prestige et de raffinement mécanique, comme à la grande époque. La STS est la meilleure illustration de ce revirement spectaculaire.
CARROSSERIE
Pour changer la perception auprès des acheteurs, il fallait d’abord s’attaquer au contenant, c’est-à-dire la carrosserie. À l’instar des autres modèles de la gamme, la STS semble avoir été dessinée à la hache… Elle adopte des formes très anguleuses, qui lui confèrent une allure massive. Bref, la STS en impose. On aime ou on déteste, mais au moins, les Cadillac se démarquent du reste du peloton.
HABITACLE
La STS annonce ses couleurs dès qu’on s’installe à bord : en fermant la portière, on ressent la même solidité qu’avec une Mercedes ou une BMW. Ça commence bien ! Et ça se poursuit pendant l’examen des lieux : construction soignée, matériaux de qualité, présentation intérieure cossue sans être ostentatoire… On ne retrouve aucune trace du mauvais goût dont GM a parfois le secret et c’est très bien ainsi ! L’ergonomie se place également à l’abri de toute critique, mais pas l’habitabilité : la présence du toit ouvrant prive les personnes de grande taille prenant place à l’avant de quelques précieux centimètres. Et à l’arrière, c’est le dégagement pour les jambes qui est un peu juste. Par ailleurs, je n’arrive pas à comprendre pourquoi les Cadillac sont affublées d’un aussi gros volant. Est-ce la nostalgie ? À l’autre extrême, il y a cette surenchère électronique, incarnée ici par l’exécrable ordinateur de bord. Moi qui pensais que le système i-Drive de BMW était inutilement compliqué, je n’avais encore rien vu !
MÉCANIQUE
Comme ses rivales allemandes et japonaises, la STS propose des motorisations à 6 et 8 cylindres. Et pour la première fois, le rouage intégral est offert sur une Cadillac. Seule la version à moteur V8 y a droit. Parlons-en, du V8 : il s’agit du Northstar de 4,6 litres, une vieille connaissance qu’il fait toujours bon de revoir.12 ans après son introduction, il est toujours dans le coup face aux V8 des berlines de luxe importées, en puissance comme en raffinement. Par ailleurs, Cadillac entend bien chatouiller les BMW M5 et Mercedes E55 AMG avec une version plus musclée de son V8, réservée exclusivement à la STS-V.
Le V6 de 3,6 litres constitue pour sa part une très bonne motorisation de base. Sa puissance et son couple se comparent avantageusement à la concurrence. Il n’a pas l’onctuosité de V6 japonais, mais il est néanmoins souple et silencieux et surtout, il a plus de caractère. La boîte automatique à 5 rapports effectue elle aussi un travail impeccable, tant en mode automatique que séquentiel.
Côté freinage, la STS n’a rien à envier à une allemande, ce qui n’est pas peu dire. Elle freine rapidement, avec autorité et garde sa trajectoire.
COMPORTEMENT
La conduite de la STS se situe quelque part entre une Lexus et une BMW. Elle est plus affirmée et moins aseptisée que la première, mais pas aussi sportive que la seconde. En fait, elle se rapproche, dans l’esprit comme dans la dynamique, d’une Mercedes. Le même équilibre, la même prestance, le même raffinement… Que de chemin parcouru !
CONCLUSION
GM a la fâcheuse habitude de promettre mer et monde à chaque lancement d’un nouveau modèle. Trop souvent, le chroniqueur que je suis a été déçu. Mais force est d’admettre que chez Cadillac, on tient parole : comme ses sœurs, la STS possède les outils pour se mesurer aux voitures de luxe importées. Et comme la Seville qui l’a précédé, elle reprend le flambeau de la meilleure voiture de luxe construite en Amérique. Il ne reste plus qu’aux autres divisions de GM à faire aussi bien…
FORCES :
- Allure qui en impose
- Construction solide
- Finition soignée
- Mécanique raffinée
- Comportement équilibré
FAIBLESSES :
- Habitabilité décevante
- Ordinateur de bord exécrable
- Pourquoi un volant aussi énorme ?
- Options qui font grimper les prix
- Fiabilité à surveiller
Fiche d'identité
modèle sts
version(s) v6, v8
roues motrices arrière, 4rm
portières 4
première génération 1976 (seville)
génération actuelle 2005
construction lansing, michigan, états-unis
sacs gonflables 8, frontaux, latéraux, rideaux avant et arrière
concurrence acura rl, audi a6, bmw série 5, chrysler 300c, infiniti q45, jaguar s-type, lexus gs, lincoln ls, mercedes-benz classe e, saab 9-5, volvo s80
Fiche technique
moteurs
(1)
v6 3,6 l dact 255 ch à 6500 tr/min
couple 252 lb-pi à 3200 tr/min
transmission automatique à 5 rapports, séquentielle
0-100 km/h 7,5 s
vitesse maximale 220 km/h
consommation (100 km) 12,5 l (87 octane)
(2)
v8 4,6 l dact 320 ch à 6400 tr/min
couple 315 lb-pi à 4400 tr/min
transmission automatique à 5 rapports, séquentielle
0-100 km/h 6,3 s
vitesse maximale 245 km/h
consommation (100 km) 14,0 l (91 octane)
sécurité active freins abs, antipatinage, contrôle de stabilité
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus p235/50r17 (av.), p255/45r17 (arr.)
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 4100 à 4300$
40 ans 2600 à 2800$
60 ans 2200 à 2400$
garantie générale 4 ans/80 000 km
garantie groupe motopropulseur 4 ans/80 000 km
garantie contre la perforation 6 ans/160 000 km
assistance routière 4 ans/80 000 km
collision frontale nd
collision latérale nd
ventes du modèle l'an dernier
au québec 72
au canada 465
nombre de concessionnaires
au québec 37
au canada 158
dépréciation (3 ans) 49,3 %
rappels (1999 à 2005) 5
cote de fiabilité nd
nouveautés en 2006 version 4rm avec v6, roues de 18 pouces avec v6, quatre nouvelles couleurs extérieures
Dimensions
empattement 2956 mm
longueur 4986 mm
largeur 1844 mm
hauteur 1463 mm
poids v6: 1750 kg, v8: 1779 kg, v8 4rm: 1919 kg
diamètre de braquage 11,5 m
coffre 391 litres
réservoir de carburant 66,2 l (87 octane v6) (91 0ctane v8)