Cadillac XT5 2020

Cadillac XT5

 

Satisfaction plutôt garantie

  

Pas plus fou qu’un autre constructeur mais en retard malgré tout à joindre la parade, l’arrivée du XT5 en 2017 a signalé que Cadillac était prête elle aussi à se prosterner devant l’autel des utilitaires. Et grand bien lui fit puisque les ventes lui donnent raison : un total de 1078 unités écoulées au Québec en 2018 a installé le VUS intermédiaire de luxe au deuxième rang de son segment, derrière le Mercedes-Benz GLE.

Pour 2020, dans le cadre d’un rafraîchissement normal de mi-cycle, on présume que les barrettes horizontales de la grille céderont leur place à la devanture maillée du XT4 et adopteront le chrome ou le noir (nouvelle version Sport) selon que la version veuille rimer avec opulence ou performance. 

 

Tour du propriétaire 85 %

 

Le successeur du SRX promène des formes fluides et harmonieusement proportionnées. Moins furtives que celles du Jaguar F-Pace, moins tarabiscotées que celles du Lexus RX. Il faut dire que depuis la première apparition du langage esthétique Art & Science sur la CTS de 2003, Cadillac a eu le temps de raffiner ce look au point que le mariage des arêtes et des volumes constitue désormais une éloquente signature visuelle.

Une fois séduit par le look, vous devez décider entre un modèle à traction (bien sûr moins cher) ou AWD, un extra en option ou de série si vous hissez votre budget au niveau de la livrée Platinum.

 

Vie à bord 79 %

 

Beaux cuirs, jolis motifs (bois, alu, fibre de carbone), finition sérieuse, élégants cadrans, enfin tant qu’on sélectionne une version huppée. Dans celle de base, la présence de matériaux moins nobles pourrait heurter votre sensibilité. Le confort des sièges m’a plu (mais je pèse une plume), alors que j’ai entendu des conducteurs réprimander leur fermeté. Côté insonorisation, la compétition fait mieux.

L’infographie et l’expérience tactile du système CUE (Cadillac User Experience) exigent un temps d’adaptation. La zénitude est de mise quand on veut accéder à certaines commandes basiques, telle la direction de la ventilation, et le bel écran ne reste pas propre longtemps tant il collectionne les empreintes digitales. La chaîne audio Bose ravit les tympans, surtout celle constellée de 14 haut-parleurs. Les espaces de rangement sont chenus mais pas la soute, qui étonne agréablement une fois les dossiers rabattus.

 

Technique 75 %

 

Le V6 3,6 litres bien connu est jumelé à une boîte automatique à huit rapports. Pour le rendre frugal, les ingénieurs l’ont doté de la désactivation des cylindres quand le véhicule vogue en croisière et du système arrêt/démarrage, de sorte que toutes les versions peuvent consommer en deçà de neuf litres aux 100 km sur l’autoroute. Alors que la concurrence propose au moins deux motorisations, on espère toujours que le 4-cylindres 2,0 litres turbocompressé qui pétarade en Chine débarquera enfin chez nous en compagnie de la boîte Hydra-Matic à neuf rapports introduite sur la Malibu 2017.

 

Au volant 82 %

 

En vertu de son format court et de son châssis robuste, la conduite du XT5 s’avère relativement vivante, même si la direction est loin de communiquer tous les messages de la route. L’acheteur visé ne s’en plaindra pas, louangeant plutôt la qualité du freinage au lieu de s’attarder aux râlements du V6 quand on écrase le champignon, une expérience à laquelle le XT5 ne donne pas envie de s’abonner, même en choisissant le mode Sport, car la transmission n’est pas toujours d’accord avec nos velléités sportives. Les roues de 20 pouces, aussi impressionnantes soient-elles, n’égalent pas la tendresse de roulement des 18 pouces.

On a beau activer l’AWD du doigt, le système est réactif parce qu’il expédie du couple à l’essieu arrière seulement lorsque les conditions routières l’exigent. La puissance des 310 chevaux est adéquate, autorisant des dépassements sécuritaires à défaut d’être spectaculaires. La capacité de remorquage de 1588 kg est atteinte grâce à l’ensemble approprié.

 

Conclusion 80 %

 

General Motors n’a pas réinventé la catégorie avec le XT5, mais en prenant le temps d’étudier la compétition (excusons son retard au bal), elle a accouché d’un véhicule qui tire honorablement son épingle du jeu grâce à une recette suffisamment confiante pour engendrer le plus compact XT4 et le XT6 à sept places. 

 

Forces

Silhouette élégante

Finition intérieure

Consommation

 

Faiblesses

Un seul moteur (à ce jour)

Fermeté de roulement (20 pouces)

Écran parfois compliqué et toujours maculé