54 845 à 75 885 $ (z06 )
Chevrolet Corvette
La maladie honteuse
La Chevrolet Corvette, c’est un peu la maladie honteuse des passionnés d’automobiles québécois. En fait, quiconque décide de retenir les services de la « caricaturale américaine » encourt toutes sortes de brimades et provoque autour de lui des réactions consternées. Mais les quelques dizaines d’acheteurs de Corvette du Québec s’en moquent. Il y a de quoi : cette septième génération se révèle tout simplement irrésistible.
Carrosserie
En raison de son style plus torturé, plus outrancier, cette sportive marque une rupture avec les « lisses » Corvette des 30 dernières années. On aime ou pas, mais la C7, comme la surnomme affectueusement ses admirateurs, enfile une robe flamboyante et presque aussi délibérément choquante que celle d’une Lamborghini.
Chiffres à l’appui, ses concepteurs s’empressent de préciser que leur dernière-née n’est guère plus imposante qu’autrefois. C’est vrai, mais volant en main, elle semble beaucoup plus compacte que jamais. Ce n’est qu’une illusion créée par l’adoption d’un volant de plus petite circonférence (-10 millimètres) et dont la jante a, de surcroît, été amincie.
Habitacle
Les immenses portes de cette Chevrolet s’ouvrent sur un habitacle qui n’a plus l’apparence de deux baignoires séparées d’une encombrante cloison. En outre, la position de conduite se trouve rehaussée et rend l’accès et la sortie plus aisés.
En clair, on n’a plus cette impression funeste de se glisser dans un cercueil. Ces réaménagements nous font profiter également d’une meilleure vue sur le monde extérieur et sur les suaves contours des ailes avant. À l’arrière et sur les côtés, c’est moins évident. Et l’on regrette de ne pas retrouver ne serait-ce qu’une paire de capteurs d’angles morts sur ce véhicule.
Les habitués de ce modèle reconnaîtront d’emblée la belle facture des matériaux entrant dans la composition de cet habitacle. Le bloc d’instruments se laisse configurer comme une console vidéo et crée l’illusion de s’installer chaque fois à bord d’une auto. Voilà de quoi vous distraire.
Mécanique
Les concepteurs de la Corvette le jurent, à l’exception de quelques boulons et écrous, aucun composant de la génération précédente n’a survécu à la refonte de ce modèle. Bien sûr, la cylindrée de son gros V8 à culbuteurs…
J’imagine déjà la moue dédaigneuse du puriste à la lecture de cette dernière phrase. Et pourtant, que peut-on bien reprocher à cette motorisation ? Elle regroupe l’essentiel des technologies modernes : injection directe, calage variable des soupapes avec, en prime, système de désactivation des cylindres. Ce dernier permet d’ailleurs, à vitesse constante et sur le plat, de transformer ce V8 en V4.
Comportement
Dans sa configuration de base, le V8 de la Corvette délivre 455 chevaux. Il est possible d’en obtenir 5 de plus en optant pour le groupe Z51. Ce dernier nous fait notamment bénéficier de la lubrification par carter sec du moteur, d’un échappement variable et plus libre, de freins plus musclés et d’un différentiel électronique avec refroidisseur intégré. On achète.
Peu importe la configuration ou les réglages choisis, la Corvette est impressionnante et n’a rien du tape-cul qu’elle représentait autrefois. En fait, en raison de la qualité de ses assises et de ses éléments suspenseurs, la Corvette est parfaitement adaptée à une utilisation quotidienne.
Mieux, sa boîte de vitesses manuelle à 7 rapports est d’une aisance assez incroyable et ne nécessite plus de se caler dans son siège et de se concentrer à fond − hormis pour le 7e − pour changer de rapport sans tracas. Cette boîte également rend obsolète la pratique du pointe-talon : l’Active Rev Matching. Et ça fonctionne merveilleusement. La boîte automatique, d’une conception traditionnelle, offre un rendement sans histoire, mais sans plus. Elle sera à terme remplacer par une boîte à double embrayage, plus rapide, plus moderne.
Au volant, on retient également son adhérence phénoménale et sa très grande stabilité dans les courbes négociées rapidement. Sur un tracé plus tourmenté, la Corvette exige une certaine période d’adaptation en raison de son encombrement et de sa direction qui filtre un peu trop bien l’information recueillie pour son train directeur.
Conclusion
Considérant son prix, son coût de revient, ses performances, la Corvette Stingray ne mérite absolument pas les moqueries dont elle fait l’objet depuis de − trop − nombreuses années. Hélas, combien en feront fi ? Peut-être attendent-ils la sortie des Z06 et ZR-1 ?
Forces
Tenue de route époustouflante
Rapport prix/performances
Boîte manuelle à 7 rapports
Faiblesses
Réputation qui l’accompagne
Poids encore élevé
Dimensions imposantes
La cote Verte
consommation (100km) man. 12,2 l auto. 13,3 l
consommation annuelle man. 1 960 l, 3 038 $ auto. 2 100 l, 3 255 $
indice d'octane 91
émissions polluantes (co2) man. 4 500 kg/an auto. 4 840 kg/an
Fiche d'identité
version(s) coupé et décapotable stingrandy, z51, z06
transmission (s) arrière
portières 2 places 2
première génération 1953
génération actuelle 2014
construction bowling green, kentucky, é-u.
coussins gonflables 4 (frontaux, latéraux)
concurrence acura nsx, bmw série 6, ford mustang shelby gt 500, jaguar f-type/xk, nissan gt-r, porsche 911, srt viper
Fiche technique
moteur(s)
(stingrandy) v8 6,2 l acc
puissance 455 ch à 6 500 tr/min (460 ch avec échappement performance)
couple 460 lb-pi à 4 500 tr//min (465 lb-pi avec échappement performance)
rapport poids /puissance: 3,25 à 3,35 kg/ch
boite(s) de vitesses manuelle à 7 rapports, automatique à 6 rapports avec mode manuel et manettes au volant
performances 0 à 100 km/h 4,1 s
reprise 80-115 km/h 2,9 s
freinage 100-0 km/h 36,0 m
niveau sonore à 100 km/h passable
vitesse maximale 305 km/h
(z06) v8 6,2 l acc suralimenté par compresseur volumétrique
puissance 625 ch
couple 635 lb-pi
rapport poids /puissance: 2,64 kg/ch (est.)
boite(s) de vitesses manuelle à 7 rapports, automatique à 8 rapports avec mode manuel et manettes au volant
performances 0 à 100 km/h
vitesse maximale autres composants
sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle électronique de la stabilité, antipatinage
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante , à amortisseurs magnétorhéologiques en option, de série sur z06
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée électriquement
pneus p245/40r18 (av.) p285/35r19 (arr.) z51 p245/35r19 (av.) p285/30r20 (arr.) z06 p285/30r19 (av.) p335/25r20 (arr.)
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 4 000 à 4 200 $
40 ans 2 300 à 2 500 $
60 ans 1 800 à 2 000 $
collision frontale
collision latérale
ventes du modèle l?an dernier
au québec 50 ( 51,5%)
au canada 324 ( 29,6%)
dépréciation (%) 38,0 (3 ans)
rappels (2009 à 2014) 3
cote de fiabilité 4/5
garanties et plus
garantie générale 3 ans/60 000 km
groupe motopropulseur 5 ans/160 000 km
perforation 6 ans/160 000 km
assistance routière 5 ans/160 000 km
nombre de concessionnaires
au québec 67
au canada 450
nouveautés en 2015 version z06
Dimensions
empattement 2 710 mm
longueur 4 493 mm
largeur 1 877 mm z06 1 929 mm
hauteur 1 235 mm
poids coupé 1 496 kg cabrio. 1 525 kg z06 1 650 kg (est.)
répartition du poids av/arr (%) 49/51
diamètre de braquage 12,0 m
coffre coupé 425 l cabrio. 283 l
réservoir de carburant 70 l
Transport et préparation
1825 $