25 375 $ à 30 250 $ (2006)
Chevrolet Equinox
Chevrolet à l’écoute de sa clientèle
Avec l’Equinox, Chevrolet a prouvé aux acheteurs nord-américains qu’ils sont écoutés. Les bureaux d’étude ont créé un V.U.S. compact joliment tourné, suffisamment spacieux, polyvalent et peu gourmand. Confort et ergonomie comptent désormais parmi les préoccupations des concepteurs, ce qui n’a vraiment pas toujours été le cas. Et qui plus est, on ne nous casse finalement plus les oreilles avec les bienfaits des capacités hors route, puisque la clientèle s’en fiche éperdument.
Carrosserie – Il est actuellement justifié de s’interroger sur le risque de chevauchement des catégories de V.U.S., tant ceux qui se classifient comme compacts deviennent de plus en plus gros. Regardez le nouveau Rav4; on est loin du petit V.U.S. qu’il était il y a dix ans ! La tendance étant donc à l’embonpoint, Chevrolet avec son Equinox aura été le précurseur de cette vague, c’est-à-dire la première marque à offrir un V.U.S. compact, pas tout à fait compact.
Esthétiquement, l’Equinox est incontestablement une réussite. Le museau court, la calandre agressive et la ceinture de caisse plongeante sont parmi les nombreux éléments qui caractérisent la signature visuelle du véhicule. Tous n’affectionnent pas les bandes chromées et les feux arrière à lentille cristalline, mais si tel est le cas, il suffit de se tourner du côté du Pontiac Torrent, son clone, qui en est exempt.
Habitacle – Sans artifice particulier, l’habitacle de l’Equinox présente bien. On peut toujours lui reprocher ses plastiques bon marché, mais l’assemblage effectué par nos voisins ontariens est plutôt bien exécuté. La planche de bord propose des commandes et une instrumentation sans surprise, de même qu’un levier de vitesse positionné juste au bas des commandes de ventilation. Seul bémol, les petits espaces de rangement sont peu nombreux. Les sièges avant permettent une agréable position de conduite et proposent un confort honnête. On ne peut en dire autant de la banquette arrière, mais cette dernière propose en revanche une modularité qui permet de profiter au maximum de l’espace de chargement disponible.
Mécanique – Remplacé par le V6 de 3,5 litres dans presque tous les modèles qui l’offraient auparavant, le vétuste 3,4 litres persiste encore à faire carrière sous le capot de l’Equinox. Rugueux, grognon et pas très performant, ce moteur semble toutefois avoir atteint un niveau de fiabilité intéressant, ce qui n’a pas toujours été le cas. Son seul véritable avantage est d’être peu gourmand, puisqu’environ 11 litres suffisent pour parcourir 100 kilomètres. Qu’il soit doté de deux ou quatre roues motrices, l’Equinox reçoit une boîte automatique à cinq rapports dont les passages se font rapidement et sans à-coups. La traction intégrale Versatrak, de type réactive, n’est définitivement pas la plus efficace qui soit, mais conviendra à la grande majorité des utilisateurs. Oubliez toutefois la conduite hors route, l’Equinox n’est aucunement conçu à cet effet.
Comportement – Contrairement à plusieurs de ses concurrents, l’Equinox propose un bon confort de roulement, notamment grâce à un empattement passablement long. Quelques sifflements éoliens provenant du toit ouvrant viennent gâcher la quiétude des occupants, qui bénéficient sinon d’une insonorisation adéquate. À l’aise sur de grandes routes, l’Equinox l’est malheureusement moins en jungle urbaine, où la direction aussi lente qu’imprécise, limite le conducteur dans ses manœuvres. Qui plus est, le diamètre de braquage est à peine plus court que celui d’un Hummer H2, ce qui n’est pas peu dire. Pour immobiliser le tout, l’Equinox compte sur un traditionnel duo de disques avant et tambours arrière. Certains contestent ce choix, mais l’efficacité est là, et c’est à mon sens tout ce qui compte.
Conclusion – Avec l’Equinox, Chevrolet joue la carte de la séduction par l’esthétisme et la modularité de l’habitacle. Côté technique, il y a effectivement place à l’amélioration, mais l’Equinox est loin d’être un produit à éviter. J’inviterais cependant l’acheteur à se méfier des nombreuses options offertes, qui peuvent faire grimper la facture au-delà des 37 000 $ !
Forces
Allure séduisante
Habitable polyvalent
Faible consommation d’essence
Bon confort de roulement
Faiblesses
Direction enrageante
Moteur 3,4 litres désuet
Qualité de certains matériaux
Jeu des options financièrement dangereux
Fiche d'identité
modèle equinox
version(s) ls 2rm, ls 4rm, lt 2rm, lt 4rm
roues motrices avant, 4
portières 4
première génération 2005
génération actuelle 2005
construction ingersoll, ontario, canada
sacs gonflables 2, frontaux, rideaux latéraux en option
concurrence ford escape, honda cr-v, hyundai tucson, kia sportage, mazda cx-7, mitsubishi outlander, nissan x-trail, pontiac torrent, saturn vue, subaru forester, suzuki grand vitara, toyota rav4
Fiche technique
moteurs
v6 3,4 l acc 12s 185 ch à 5200 tr/min
couple 210 lb-pi à 3800 tr/min
transmission automatique à 5 rapports
0-100 km/h 10,1 s
vitesse maximale 180 km/h
consommation (100 km) 10,7 l (octane: 87)
sécurité active freins abs (option sur ls), antipatinage (2rm, option sur ls)
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière tambours
direction à crémaillère, assisté
pneus p235/65r16, p235/60r17 (option sur lt)
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 2600 à 2800$
40 ans 1800 à 2000$
60 ans 1500 à 1700$
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec 2815
au canada 12 984
dépréciation (1 an) 32,2 %
rappels (2001 à 2006) aucun à ce jour
cote de fiabilité 4/5
nouveautés en 2007 à venir
Dimensions
empattement 2857 mm
longueur 4795 mm
largeur 1814 mm
hauteur 1703 mm
poids 1660 kg (2rm), 1713 kg (4rm)
diamètre de braquage 12,75 m
coffre 997 l, 1943 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 63 l
capacité de remorquage 1588 kg
Transport et préparation
1 100 $