Chevrolet Equinox 2010

Chevrolet Equinox 2010

GM Prise 2

L’ancien géant américain n’a plus de marge de manœuvre. Sauvée de la faillite à coup de milliards, l’entreprise doit maintenant faire la preuve qu’elle peut se remettre sur pied et offrir des produits qui peuvent exciter les automobilistes. En deux mots, GM DOIT changer sa façon de faire et entraîner avec elle les automobilistes américains à changer eux aussi leur mentalité face à l’automobile. Inutile de vous dire que le défi est titanesque. Sans ces deux éléments fondamentaux, l’espérance de vie de la nouvelle GM est de très courte durée. Il faut donc regarder tous les nouveaux produits des quatre divisions toujours vivantes de GM avec cette approche. L’Equinox est un des premiers produits à avoir droit à une refonte.

Carrosserie

En termes visuels, l’Equinox 2010 est plus musclé que la version 2009. La calandre a adopté le faciès plus agressif mis de l’avant par GM depuis deux ans et ressemble beaucoup à son grand frère, le Traverse. En termes de format, il y a peu de différences avec l’actuel Equinox. Les panneaux de bas de caisse de sont intégrés aux portes pour qu’il soit plus facile d’entrer et de sortir du véhicule. Le pare-brise au rebord exposé avec garniture chromée et la glace arrière ajoutent à la qualité de fabrication perçue et réduisent le bruit du vent. GM démontre un réel souci d’économie de carburant. En plus d’un nouveau 4-cylindres, l’aérodynamisme amélioré par de nombreuses touches apportées à l’extérieur, comme la base du pare-brise avancée de 75 millimètres permet de créer un profil plus effilé, un meilleur taux de pénétration dans l’air qui permet d’économiser sur le carburant. Le coefficient de traînée (Cx) du véhicule a été étudié en soufflerie et est passé de 0,42 à 0,36 pour lui permettre de mieux fendre l’air.

Habitacle

L’espace pour les passagers est un peu plus généreux que celui des ténors de la catégorie comme le RAV4 et le CR-V. Par contre, l’espace de chargement est sérieusement taxé par des tours de suspension encombrantes et une banquette rabattable en une seule pièce qui ne se dépose pas à plat. Il est clair que GM ne peut plus faire dans la demi-mesure. Pour reprendre le chemin de la rentabilité, elle devra frapper un coup de circuit à chaque fois qu’elle se présentera au bâton. Les ingénieurs ont donc fait des efforts supplémentaires sur plusieurs points. Commençons par le bruit et la vibration. En plus de la quantité habituelle de mousse isolante, l’Equinox profite d’une triple isolation aux portes, des tapis insonorisants plus épais et un mur de feu dessiné pour limiter les intrusions de bruits de moteur dans l’habitacle. GM a même mis au point un système actif d’annulation de bruits pour les modèles à 4 cylindres. Grâce à des micros placés au-dessus de la console centrale et à l’arrière du véhicule, le système détecte les bruits parasites et émet des ondes pour les annuler à l’aide d’un haut-parleur placé à l’arrière, un peu comme les écouteurs que vous portez en avion pour annuler les bruits en vol. Le résultat est probant, l’Equinox est plus silencieux que ses concurrents. Si vous y mettez le prix, vous pouvez obtenir une foule d’équipements comme le système de navigation à écran tactile de 7 pouces, la téléphonie à mains libres Bluetooth, un système de divertissement DVD arrière avec deux écrans indépendants. Il y a aussi la caméra de recul qui peut être affichée dans le rétroviseur ou à l’écran du système de navigation. Il y a même un hayon à commande électrique programmable.

Mécanique

Le mot d’ordre pour l’Equinox 2010 est : économie. Les moteurs V6 de 3,4 et de 3,6 litres font place à une mécanique à 4 cylindres de 2,4 litres et à un V6 de 3 litres. GM n’a pas lésiné sur la technologie pour tirer le maximum de ces moteurs. Le 4- cylindres offre l’injection directe, le calage variable des soupapes et une boîte de vitesses automatique à 6 rapports. Vous avez donc un véhicule produisant 182 chevaux (184 pour l’ancien V6 de 3,4 litres) capable de boucler le 0 à 100 km/h en 8,7 secondes et qui offre, selon les chiffres de GM, une consommation de 9,2 litres aux 100 kilomètres en ville et de 6,1 sur l’autoroute. Pour ceux qui veulent un peu plus de puissance, le V6 de 3 litres offre 264 chevaux, soit la même puissance que le V6 de 3,6 litres de l’ancienne version. Ce 3-litres offre aussi l’injection directe, le calage variable et la boîte à 6 rapports. Le 0 à 100 km/h est bouclé en 7,8 secondes, et les cotes de consommation sont annoncées à 12,1 en ville et à 8 sur l’autoroute. Tous les modèles sont munis d’une boîte automatique à 6 rapports. GM annonce même une autonomie qui peut atteindre 1 166 kilomètres sur la route dans le cas du 4-cylindres de 2,4 litres, à la condition d’avoir le pied droit très, très léger.

Comportement

Notre journée d’essai a débuté au volant d’une version LTZ à 4 cylindres à un prix de 41 615 $. Je sais, vous allez me dire que c’est un sérieux montant d’argent pour un VUS à 4 cylindres. Il faut cependant ajouter que le véhicule était complètement équipé. Du système de navigation à la sellerie de cuir, des quatre roues motrices au toit ouvrant, il ne manquait rien. Outre le silence de roulement qui n’est brisé que par la sonorité plus métallique du 4-cylindres à l’accélération, le confort des sièges est la seconde grande qualité de ce nouvel Equinox. L’espace est généreux, et la banquette arrière se recule de 200 millimètres pour laisser un espace supplémentaire aux passagers. Il faut garder à l’esprit que l’économie est le mot d’ordre du 4-cylindres. Les pneus à plus faible résistance contribuent à faire diminuer la consommation. Dans la version à 4 cylindres, il y a même un bouton éco qui permet de faire fonctionner le véhicule sur des paramètres plus économiques en carburant. Il n’est donc pas surprenant que le 4-cylindres, malgré ses 182 chevaux, manque de « pep ». La sonorité du moteur n’a pas encore le raffinement des concurrents japonais, mais la puissance est comparable. C’est le poids du véhicule qui donne le plus de fil à retordre. Le V6 vous donnera plus de satisfaction si vous recherchez un moteur plus dynamique avec une meilleure capacité de remorquage. Dans tous les cas, la boîte automatique fonctionne bien, et, si vous n’abusez pas du 4-cylindres, il vous donnera un rendement en tous points comparable aux meilleurs 4-cylindres de la catégorie. Grâce à la rigidité de la structure, les ingénieurs ont pu régler la suspension à 4 roues indépendantes de manière plus souple pour optimiser le confort, mais sans perdre sur la tenue de route

Conclusion

L’Equinox se présente dans l’une des arènes les plus concurrentielles du marché. Les VUS compacts représentent 27 % des ventes annuelles d’utilitaires au Canada. Le produit a passé le premier test, celui de la qualité. Il faut maintenant convaincre les gens qui possèdent des CR-V, Rogue, Tucson et RAV4 de venir voir chez GM, c’est le second grand défi. Mais une chose est certaine, le nouvel Equinox possède l’arsenal nécessaire pour tenir son bout face à la concurrence, tant au chapitre de la performance que du confort.

Forces

Habitacle silencieux

Bonne consommation de carburant (4-cylindres)

Sièges confortables

Faiblesses

Banquette rabattable en une seule section

Faible largeur du coffre

Manque encore un peu de raffinement (moteur à 4 cylindres)