Chevrolet Equinox 2013

Chevrolet Equinox 2013

Fierté canadienne

Au Canada, Toyota assemble son RAV4, alors que Honda fait depuis peu de même avec le CR-V. Et du côté de GM, c’est pareil. On assemble l’Equinox et le Terrain (son jumeau) du côté d’Ingersoll, en Ontario, à l’endroit même où on assemblait les défunts Suzuki Sidekick et Geo/Chevrolet Tracker. Bref, si les VUS compacts ont la cote au Canada, ils constituent aussi une fierté pour plusieurs milliers de travailleurs au pays.

Carrosserie

Si l’Equinox connaît autant de succès depuis son renouvellement, en 2010, c’est en artie râce à son allure. Moins sévère que le GMC Terrain, il affiche de belles proportions tout en offrant un heureux mélange de muscles et de modernisme. La partie avant charme au premier coup d’œil grâce à son élégance et au raffinement des lignes. Mais on apprécie aussi la ceinture de caisse rectiligne et les imposants pourtours d’ailes qui viennent renforcer le côté « camion » de l’Equinox.

Habitacle

À mon avis, l’habitacle constitue un élément extrêmement convaincant pour l’acheteur. La présentation est assurément parmi les plus belles et chaleureuses de l’ensemble des VUS compacts. Oui, certains plastiques demeurent de qualité, disons, ordinaire, mais on lui pardonne facilement ces quelques lacunes en raison de la qualité d’assemblage.

Au volant, seule la piètre visibilité engendrée par des piliers A trop larges agace. Autrement, le conducteur bénéficie de beaucoup d’espace, d’un siège confortable et réglable de multiples façons ainsi que d’un volant inclinable et télescopique, pour une position de conduite optimale. La planche de bord est ergonomique à souhait, exception faite de la chaîne audio, parfois complexe au chapitre des commandes.

En matière d’espace, l’Equinox en propose à revendre. Sur le papier, il ne s’agit pourtant pas du plus spacieux, mais la grande ouverture du hayon, le coffre bien découpé et le fait que la banquette soit rabattable à plat dans des proportions 60/40 résultent en un espace de chargement des plus généreux. Qui plus est, les passagers arrière bénéficient d’une banquette coulissante, ce qui permet d’optimiser, au choix, l’espace pour les jambes ou le volume du coffre.

Mécanique

La principale nouveauté du côté de l’Equinox pour 2013 réside dans l’adoption d’un nouveau moteur, soit l’incontournable V6 de 3,6 litres aujourd’hui utilisé sous le capot de plusieurs autres produits Chevrolet. Prenant le relais du V6 de 3 litres qui n’a connu que peu de succès, il permet un gain de 37 chevaux en puissance sans affecter la consommation de carburant.

Naturellement, le 4-cylindres de 2,4 litres demeurera le plus populaire, constituant jusqu’ici près de 90 % des ventes. Voilà un moteur qui gagnerait à être plus raffiné et qui, à haut régime, s’essouffle rapidement. Toutefois, il propose un rendement énergétique honnête (entre 8,5 et 10 litres aux 100 kilomètres, selon le type de conduite) et a su démontrer jusqu’ici une excellente fiabilité. À ceux qui opteront pour la transmission intégrale, sachez toutefois qu’elle affecte passablement la consommation. Considérez une augmentation d’au moins 15 % par rapport à la version à traction.

Comportement

Solidement construit, l’Equinox étonne d’abord par son confort. Le moteur <a 4 cylindres a beau être grognon, l’excellente insonorisation du véhicule ainsi que la qualité générale de construction font en sorte qu’on a l’impression de conduire un véhicule plus haut de gamme. Son équilibre sur la route est également honnête, puisque chaque réaction du véhicule en manœuvre de virage, d’évitement d’obstacle ou de freinage est parfaitement prévisible. Bref, pas de mauvaises surprises. Mais attention, il ne s’agit toutefois pas du plus agile. À ce jeu, le dernier Mazda CX-5 lui vole la vedette haut la main !

Conclusion

Le succès de l’Equinox est entièrement mérité. Solidement construit, joliment tourné, polyvalent et raisonnable en matière de consommation de carburant, il hérite en plus cette année d’un V6 plus convaincant. Avant de signer votre contrat, sachez toutefois une chose. La facture de l’Equinox peut atteindre des sommets ridicules quand on sélectionne la majorité des options offertes. Le modèle récemment mis à l’essai qui n’était même équipé du V6 coûtait un peu plus de 41 000 $ ! N’est-ce pas un brin excessif ?

Points forts

Design efficace, dehors comme dedans

Confort de roulement

Habitabilité et volume de charge intéressants

Consommation raisonnable (4-cyl.)

Nouveau V6 plus convaincant

Points faibles

Moteur à 4 cylindres qui s’essouffle rapidement

Visibilité problématique

Facture qui grimpe rapidement

Consommation nettement plus élevée avec la transmission intégrale