Chevrolet Impala 2015

Chevrolet Impala

Cure de modernité

Nous voici déjà rendus à la 10^e génération de l’Impala, la toute première ayant vu le jour en 1958. Puisque le modèle 2014 a totalement changé la donne, 2015 sera tranquille. D’un autre côté, cette Impala revue et corrigée nous a tellement agréablement étonnés que nous digérons encore cette transformation radicale.

CARROSSERIE

L’ancienne Impala dégageait le douteux prestige d’une auto de location, et c’est d’ailleurs chez les Avis et Budget de ce monde qu’elle régnait. Mais GM s’est finalement débarrassée de cette personnalité tristounette pour offrir à l’Impala les attributs qui lui permettent aujourd’hui de rivaliser avec de grandes berlines bien établies, comme la Toyota Avalon. On lui a confié la même plateforme que la Buick LaCrosse et la Cadillac XTS. Par ailleurs, on ne peut passer sous le radar l’introduction d’une version Bi-Fuel, c’est-à-dire qui peut alterner entre l’essence et le gaz naturel (CNG). Il s’agit de la première berline avec pareille motorisation livrable à l’échelle du continent nord-américain. D’ordinaire, le conducteur intéressé par ce carburant alternatif doit se procurer un ensemble de conversion. À partir de l’été 2014, les versions 1FL et 1LT pourront s’offrir un système Bi-Fuel installé directement à l’usine d’Oshawa (Ontario). On s’attend toutefois à ce que les principaux clients soient les parcs corporatifs et les agences gouvernementales.

HABITACLE

Le seul élément du passé sauvegardé est l’habitabilité. Pour le reste : allô 21^e siècle ! Grand écran tactile en couleurs, matériaux plus nobles (bien que du plastique sévisse encore). Même la version LS de base arrive bien équipée, avec le siège du conducteur automatisé, le régulateur de vitesse et le dispositif sans clef, notamment. Le seul changement visuel digne de mention est l’intégration de l’interrupteur qui permet au conducteur d’alterner entre l’alimentation à essence et au gaz naturel à bord du modèle Bi-Fuel. L’autre amélioration touche l’intégration de la technologie 4G LTE (pour Long Term Evolution) qui autorise une connexion WiFi mobile. Puisqu’un véhicule fonctionnant au gaz naturel exige son propre réservoir (logé derrière la banquette), c’est le coffre à bagages qui en pâtit, celui de l’Impala Bi-Fuel passant de 532 à 283 litres (mais la banquette reste divisible 60/40).

MÉCANIQUE

Un 4-cylindres de 2,5 litres de 195 chevaux et une boîte de vitesses automatique à 6 rapports (8 sur la Chrysler 300, une rivale avouée) sont livrés de série sur toutes les versions. Pour ceux qui ne peuvent imaginer une si grande berline avec un 4-cylindres, un V6 de 3,6 litres de 305 chevaux est offert en option, sauf dans la LS. Autre option : encore un 4-cylindres, celui-là de 2,4 litres et doublé de la technologie eAssist dont le petit moteur électrique améliore la consommation mais pas nécessairement les accélérations. Le dispositif Bi-Fuel affecte le V6 sans en modifier la puissance, mais permettait une réduction de 15 % de la consommation et une diminution de 20 % des émissions de monoxyde de carbone. En plus d’être le moins polluant des carburants fossiles, le litre de gaz naturel coûte d’habitude moins cher que l’essence et le diesel. Seul écueil mais de taille : l’extrême rareté des stations de remplissage au Québec.

COMPORTEMENT

Pendant que les stylistes effaçaient la fadeur de l’ancienne Impala pour y insuffler de l’élégance, les ingénieurs ont jeté à la poubelle la conduite mollassonne. À un point tel que certains amateurs friands d’une conduite imitant celle d’un paquebot s’adonnant au trampoline ont de la difficulté à s’habituer au nouveau comportement ferme de cette grande traction. En revanche, si vous n’habitez pas la Floride à longueur d’année, vous adorerez ! L’Impala Bi-Fuel, pour sa part, n’impose pas l’angoisse de la panne sèche puisque quand son réservoir de gaz naturel est vide, le véhicule passe automatiquement à l’essence. En fait, une fois les deux réservoirs pleins, GM promet une autonomie de quelque 800 kilomètres, dont 240 au gaz naturel.

CONCLUSION

Quand le magazine Fortune a demandé à Mary Barra, la présidente-directrice générale de GM, laquelle des automobiles du fabricant était la plus méconnue du public, elle a répondu : « La Chevrolet Impala. C’est une superbe voiture qui rivalise avec les autres marques de prestige. J’aimerais que les gens se donnent la peine de mieux la connaître. » Chère PDG, votre souhait se réalisera car cette belle berline moderne vaut le détour !

Forces

Lignes élégantes

Choix des motorisations

Habitacle impressionnant

Tenue de route rassurante

Faiblesses

4-cylindres, pour gens pas pressés

Ici et là, encore du plastique bon marché (selon variantes)