Chevrolet Silverado 2007

Chevrolet Silverado

La cavalerie arrive à temps

En moins de six mois, dès la fin de l’année 2006, les différentes versions de la camionnette Silverado remplaceront graduellement celle de la génération précédente. Si l’on peut s’attendre à voir arriver des « demi-tonne » (1500) à partir de novembre 2006, il faudra attendre jusqu’à mars 2007 pour les Heavy-Duty 3500.

Avec ces toutes nouvelles camionnettes, General Motors risque gros, et ne peut pas se permettre de rater la cible. Dans un contexte qui est peu favorable à ce type de véhicule, GM alloue, néanmoins, près du quart de sa capacité manufacturière nord-américaine à ses véhicules. S’il s’avérait que le Silverado, et son jumeau le GMC Sierra, ne soient pas de gros succès au box-office, la viabilité financière du géant de Detroit serait rapidement compromise.

Les ingénieurs en charge du développement du Silverado et du Sierra semblent avoir très bien compris les enjeux. Ils se sont donc assurés que ce produit comblerait toutes les attentes de la clientèle. Bien que ces camions n’aient pas l’air d’une évolution majeure, il faut comprendre qu’il s’agit de véhicules entièrement renouvelés, d’un pare-chocs à l’autre. Ils partagent l’architecture mécanique GMT-900 avec les nouveaux Tahoe, Suburban, Avalache et compagnie. Comme ces derniers, le Silverado promet d’offrir plus de puissance, plus d’espace et un comportement routier plus docile grâce à un châssis plus rigide. En plus, GM nous assure que la consommation d’essence sera aussi à la baisse, ce qui n’est pas pour déplaire.

CARROSSERIE

La force des camionnettes américaines réside, habituellement, dans le très grand choix de configurations qu’elles offrent. Ce nouveau Silverado ne fait pas exception et, comme pour la génération précédente, il y a trois types de cabines qui peuvent se combiner à trois longueurs de caisse. Cela, sur une famille de châssis que l’on dit 243% plus rigide qu’avant. Avec ce nouveau châssis, plus solide, on a resserré les tolérances d’assemblage de la carrosserie, pour une meilleure finition, et l’on a rapproché la caisse de la cabine, ce qui réduit la traînée aérodynamique du camion, tout en le rendant plus silencieux sur la route. Pour que le Chevrolet Silverado et le GMC Sierra soient plus conformes à l’identité de leur marque respective, GM a décidé de les doter de carrosseries totalement différentes. En effet, sur le plan visuel, mis à part le pavillon et les portières, le Silverado ne partage rien avec le Sierra. La ligne de ce dernier est plus classique, alors que le Silverado affiche une silhouette délibérément plus sportive et plus exubérante, dont les ailles saillantes ne sont pas sans rappeler celles du Dodge Ram.

Comme c’est la tendance ailleurs, et pour conférer au Silverado un aspect plus dynamique, on a choisi de relever la bordure supérieure de la caisse, qui devient ainsi plus profonde. Mais, contrairement à ce que l’on trouve chez tous ses rivaux, on a résisté à la tentation de trop remonter les flancs, ce qui aurait eu pour effet d’entraver l’accès au chargement par les côtés. À l’intérieur de la caisse, le Silverado démontre qu’il a pris des leçons de Japonais : on propose maintenant des rails de fixation pour des accessoires coulissants, comme cela se fait déjà chez Nissan et Toyota. Les versions Heavy-Duty arboreront un faciès spécifique, facilement identifiable à son capot proéminent et une calandre plus massive.

HABITACLE

C’est à l’intérieur que l’ancien Silverado accusait vraiment son âge. En plus d’innover à bien des niveaux, l’habitacle de la nouvelle génération comble les lacunes du passé, rehausse la qualité de plusieurs crans, et offre plus d’espace à ses occupants. Oubliez les plastiques lustrés et bon marché d’autrefois : le Silverado opte dorénavant pour des matériaux raffinés, soigneusement assemblés, et aux teintes bien agencées. Les modèles de présérie, que nous avons pu voir avant d’aller sous presse, souffraient tout de même de quelques « irrégularités » d’assemblage, mais on nous promet que ce sera rectifié pour la grande série.

Le Silverado offre maintenant deux configurations distinctes de tableau de bord. Pour ceux qui préfèrent encore les banquettes, les versions WT et LT proposent une planche de bord linéaire qui dégage bien le plancher. Ainsi, un troisième adulte peut s’asseoir au centre, à l’avant. La version LTZ, quant à elle, opte pour une configuration directement adaptée de celle des grands utilitaires de la famille GMT-900, soit deux sièges baquets et une console centrale qui comporte de nombreux espaces de rangement.

Dans l’habitacle, aussi, on s’est inspiré des astuces des Japonais : les sièges arrière se relèvent contre la paroi de la cabine pour créer un espace de rangement polyvalent comme dans un Honda Ridgeline et, comme le fait le Nissan Titan, les portes inversées de la cabine allongée du Silverado pivotent de près de 180° pour faciliter l’accès à bord.

MÉCANIQUE On peut se perdre dans la fiche technique du Silverado, tellement il y a de choix : sept moteurs allant du V6 de 4,3L à un V8 de 6,0L de cylindrée, deux transmissions HydraMatic, avec deux ou quatre roues motrices et quatre rapports de différentiel. Bref, les combinaisons sont presque infinies et ça, c’est sans tenir compte des versions Heavy-Duty dont les spécifications techniques n’avaient pas encore été finalisées au moment d’écrire ces lignes. Le V8 5,3L Vortec de quatrième génération peut être commandé avec un bloc d’acier ou d’aluminium, et peut disposer d’un système de désactivation de cylindres pour une meilleure économie de carburant. Une autre version de ce moteur peut même fonctionner à l’éthanol E85. On peut aussi s’attendre à quelques annonces spectaculaires de GM, au cours de 2007, au sujet de la propulsion hybride.

COMPORTEMENT

Il n’a pas été possible d’effectuer un essai routier complet des nouvelles camionnettes Chevrolet avant la publication de ce livre. Par contre, si l’on se fie au comportement routier des autres membres de la famille GMT-900, on est en droit d’attendre quelque chose qui redéfinira les standards dans cette catégorie. La nouvelle direction à crémaillère, maintenant offerte sur toutes les versions, promet un coup de volant plus précis. Avec ses voies élargies, tant à l’avant qu’à l’arrière, son châssis plus rigide et des géométries de suspension entièrement revues, le Silverado devrait être plus confortable à vide, tout en offrant un meilleur contrôle à pleine charge. D’ailleurs, cinq ensembles de suspension sont au catalogue dont un groupe (le NHT) qui est spécifiquement conçu pour le remorquage. Le freinage a aussi été amélioré et le système StabiliTrak de contrôle de la stabilité est offert en équipement standard sur plusieurs versions. De plus, le Silverado est équipé d’un radar de reculons à ultrasons.

CONCLUSION

Ainsi renouvelé, le Silverado évolue en douceur, sans rien brusquer. Mais, en même temps, il se donne toutes les chances, et tous les arguments, pour fidéliser sa clientèle déjà très loyale, et pour ne pas céder un pouce de terrain à ses rivaux.

FORCES

Châssis plus rigide

Choix de groupe motopropulseur

Deux intérieurs superbes

Comportement routier

FAIBLESSES

Pas de moteur diesel sur le 1500

NOUVEAUTÉS EN 2007

Nouveau modèle