Chevrolet Sonic 2014

Chevrolet Sonic

On y est presque !

La Sonic, lancée à la fin de 2011, est une sous-compacte fabriquée en Amérique du Nord. Douze mois plus tard s’est ajouté le modèle RS à hayon qui vient épicer la gamme avec son comportement athlétique.

Carrosserie

Berline ou bicorps, voilà les deux configurations proposées, en livrées LS, LT, LTZ, tandis que la RS n’est offerte qu’en version bicorps pour entretenir son image de « p’tite bombe ». J’aime la bouille à la fois arrondie et ciselée de la berline, alors que la silhouette effrontée de la 5-portes respire la jeunesse. Sur le coffre de la berline LTZ se dresse un aileron, et les roues varient de 15 à 17 pouces (de série sur la RS).

Habitacle

À l’image des véhicules d’entrée de gamme de GM, le système d’infodivertissement MyLink est en option ou de série, selon la version. Il vient avec un écran couleur de 7 pouces, la connectivité Bluetooth et la reconnaissance vocale. Il peut également supporter une application Navigation moyennant un autre extra. Un dispositif comme MyLink est carrément essentiel puisque GM cible d’abord les jeunes acheteurs qui ne peuvent se passer de leur téléphone intelligent ! Le démarreur à distance, les sièges avant chauffants et le toit ouvrant (inclinable et coulissant) figurent parmi les autres gâteries suggérées. Les cadrans sont minimalistes, mais ressortent en vertu de leur style inspiré de l’univers de la moto. J’aime le volant à boudin plat de la RS. À l’arrière la banquette accepte en théorie trois personnes, mais en comblera deux ; l’assise est ferme, mais, si le passager d’en face n’exagère pas, le dégagement pour les jambes suffit alors que celui pour la tête est splendide. La sellerie de cuir à coutures rouges de la RS impressionne.

Mécanique

Sous le capot loge de série un 4-cylindres Ecotec de 1,8 litre de 138 chevaux accouplé, au choix, à une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports ou automatique Hydra-Matic à 6 rapports. La version RS préfère un 1,4-litre turbocompressé d’une puissance de 138 chevaux, un moteur également offert en option dans la LT et la LTZ. Oui, la même puissance que l’Ecotec. La différence se situe au plan du couple : 125 livres-pieds pour le 1,8-litre et 148 livres-pieds dès 1 850 tours par minute pour le 1,4-litre turbo. Les deux boîtes de la RS comptent 6 rapports, et la manuelle lui va comme un gant. La direction est assistée électriquement, tandis que l’ABS et le contrôle de la motricité StabiliTrak nous garde en piste. La RS bénéficie de disques aux quatre roues, contrairement aux autres Sonic qui se contentent de tambours à l’arrière.

Comportement

Comment ça, seulement six coussins gonflables de série alors que la plus petite et moins cher Spark en dénombre dix ? Parce que la National Highway Traffic Safety Administration a décerné à la Sonic une cote de sécurité globale cinq étoiles, une note parfaite pour récompenser son solide squelette. Mais si ça ne suffit pas, cochez l’ensemble Tranquillité d’esprit qui ramène les quatre coussins manquants. Les deux moteurs s’en tiennent à l’injection de carburant séquentielle multipoint au lieu d’adopter l’injection directe et, dans le cas du 1,8-litre, on le paye avec une cote de consommation en ville qui n’honore pas le format de l’auto. L’appétit et le pep du turbo séduisent tellement plus qu’il ne faut pas hésiter à le choisir. Quant à la RS : bravo ! GM aime préciser que des ingénieurs de la Corvette se sont aussi penchés sur la suspension de la Sonic. De fait, la tenue de route privilégie la fermeté, et la direction se veut directe. La suspension de la RS a été abaissée de 10 millimètres et calibrée encore plus fermement.

Conclusion

Contre les Fiesta, Fit, Accent et Yaris, le successeur de l’Aveo offre un intérieur relativement spacieux, des accessoires branchés et une allure réussie. Mais la mécanique de la Sonic manque d’avant-gardisme, et la concurrence provient des propres rangs de Chevrolet puisque les fourchettes de prix des Sonic, Spark (plus petite) et Cruze (plus grosse) entretiennent une relation incestueuse. La stratégie a été quelque peu revue, mais la confusion persiste dès qu’on vise une version bien équipée. Seule la pimpante RS se démarque nettement.

Forces

Allure sympathique, à 4 ou à 5 portes

Présentation intérieure originale et finition en nette progression

Version RS réussie

Faiblesses

Désuétude du 1,8-litre, qui se traduit par une consommation de carburant trop élevée

Dès que la facture grimpe (options), la concurrence de l’extérieur et interne fait mal.