Chevrolet Uplander 2007

Chevrolet Uplander

Faire du neuf avec du vieux

Que fait-on lorsqu’on possède un budget restreint, mais que l’on doit quand même procéder à des changements ? On coupe les coins ronds. C’est de cette approche que sont nés l’Uplander et les autres dérivés de la famille des fourgonnettes GM. Évolution peu gracieuse de la Venture, l’Uplander avec un nez digne de celui de Cyrano de Bergerac a comme principal intérêt d’être abordable et réussi à se vendre à coup de rabais.

Carrosserie

Physiquement, pas de changement pour 2007. La plus vendue des fourgonnettes GM est toujours disponible en huit versions : LS, LT1 et LT2 à empattement régulier ou allongé; cargo et LT2 allongée 4RM à traction intégrale. J’ai trouvé certains lecteurs pour me dire qu’ils appréciaient la ligne peu orthodoxe du véhicule. Il est vrai que les goûts ne sont pas matière à discussion, je me contenterais de dire que je la trouve encore laide, mais cela ne nuit en rien au rendement.

Habitacle

L’équipement de base comme tous les produits GM est relativement complet. En plus de la climatisation, vous avez le dispositif de verrouillage électrique des portes, la colonne de direction réglable et inclinable, ainsi qu’une chaîne stéréo AM/FM avec lecteur de CD et de fichiers MP3. Si les coussins gonflables frontaux viennent de série, il faut toutefois débourser un supplément pour les coussins latéraux aux deux premières rangées et pas de rideaux gonflables. L’aménagement est pratique, mais la banquette à la troisième rangée ne se dissimule pas dans le plancher comme plusieurs de ses concurrents. La position de conduite est confortable et les passagers, même ceux à l’arrière ont amplement d’espace pour être à l’aise.

Mécanique

C’est sous le capot que l’on retrouve le changement le plus notable pour 2007. GM s’est finalement départi de ses vieux restes. Le moteur V6 3,5 litres qui dérivait de l’ancien 3,4 litres du Venture est retiré de la route. En lieu et place, c’est un V6 3,9 litres qui a déjà fait son nid dans d’autres produits de la famille GM (comme le Malibu SS) qui prend sa place. Avec ses 240 chevaux et une technologie à soupapes variable, nous avons enfin un peu de modernisme au programme. Même si la transmission n’a que quatre rapports, son opération se fait tout en douceur. Ce moteur sera également disponible en version E85 qui permet de rouler avec un mélange de 85% d’éthanol et 15% d’essence.

Comportement

Même si le moteur 3,9 litres est un peu plus gourmand que le défunt 3,5 litres, le plaisir qu’il procure au volant compense largement les quelques dollars par semaine de plus. La réserve de puissance disponible à bas régime offre des accélérations et des reprises plus franches. Son fonctionnement plus silencieux irrite moins les oreilles lorsque vous devez écraser l’accélérateur. GM a également conservé une ambiance à bord silencieuse et agréable. Le freinage est bon, mais manque encore un peu d’endurance, un défaut qui perdure sur plusieurs produits chez GM. La tenue de route est bien secondée par une suspension qui fait un bon travail. C’est le moteur qui fait vraiment la différence. L’Uplander avec 40 chevaux de plus a ce qu’il lui manquait pour rattraper son retard face à la concurrence, la conduite reste encore le point positif du véhicule.

Conclusion

Chevrolet n’est pas encore à la hauteur de ses concurrents japonais quant au raffinement et de qualité, mais a le mérite d’être plus abordable. Si la mécanique est en progrès, il faudra encore travaillé sur la qualité de l’assemblage et de la finition que demeure inégale. En pour la prochaine génération, il faudrait vraiment faire table rase et penser à quelques innovations, cela aiderait certainement les ventes. Pour le moment, GM se contente d’un rôle de figuration dans ce segment de marché et les rôles de figuration ne mènent jamais bien loin.

Forces

Motorisation bien adaptée

Conduite silencieuse

Beaucoup d’espace pour les passagers

Faiblesses

Qualité de produit inégale

Peu d’innovation à bord

Pas de rideaux gonflables