Chrysler 200 2013

Cherysler 200

La voiture générique

Fiat a toujours été reconnue pour infuser une âme à ses voitures. Ses divisions italiennes sont le catalyseur de cette passion de créer avec un grand souci d’esthétiser ses produits. Elles perpétuent une tradition propre à ce pays devenu le chef-lieu du design particulièrement après la Seconde Guerre mondiale. On voit déjà l’influence profitable de l’achat de Chrysler par Fiat sur la gamme du constructeur américain. Malgré tout, certains modèles restent ancrés à leurs missions d’origine sans énorme évolution. C’est le cas de la 200.

Carrosserie

On ne peut reprocher à Chrysler d’avoir voulu casser toute forme de filiation avec la Sebring en 2011, une bagnole qui n’a fait que passer. La 200 est le résultat de cette brisure. On note dès les premières observations qu’elle est enveloppée d’une carrosserie beaucoup plus endimanchée que sa sœur, l’Avenger de Dodge. Ses lignes sont plus douces et fluides, le tout est mieux contenu. La strie horizontale chromée qui lie les deux phares ajoute de l’originalité à l’arrière. Force et d’admettre toutefois que l’auto dans sa normativité n’est pas d’une beauté extraordinaire. On trouve encore hélas certains éléments qui la lient à la Sebring. La réelle nouvelle identité qu’on espérait n’est donc pas au rendez-vous.

Habitacle

En dépit d’une facture qui s’élève exactement au même prix en configuration berline que l’Avenger, la 200 semble plus cossue à l’intérieur. La présentation, légèrement différente avec l’ajout d’une horloge au centre et différents détails propres à la Chrysler, donne l’impression d’un travail plus abouti. Les moulures arborant un noir lustré aide aussi à fourni un plus bel environnement. Malgré cela, on est tout de même en présence d’un intérieur morne et générique. L’assemblage est bien, les matériaux sont d’assez bonne qualité, mais la recette a du mal à prendre. L’espace pour les jambes et la tête à l’avant est correct tout comme à l’arrière si vous avez la chance d’avoir un conducteur pas trop imposant aux commandes. J’aurais, par ailleurs, aimé voir quelques modifications à l’habitacle du cabriolet pour qu’il se distingue de manière plus significative de la berline. En conclusion, le coffre des deux versions n’est pas très spacieux, défaut qui est mis en surbrillance dans la décapotable à toit rigide.

Mécanique

Que ce soit pour la livrée à 4 portières ou découvrable, l’offre se résume à deux motorisations : un 4-cylindres de 2,4 litres de 173 chevaux ou un V6 de 3,6 litres de 283 chevaux. Le V6 est certainement le plus recommandable en raison de sa sophistication et sa consommation de carburant comparable à celle du 4-cylindres. De plus, si voulez le toit rigide, vous n’aurez pas le choix de le cocher sur la grille d’options. Malgré des qualités indéniables, ce moteur, la boîte de vitesses automatique à 6 rapports avec lequel il fait équipe n’est pas d’une très grande compétence. Lente à l’extrême, elle hésite constamment sur la sélection des rapports et laisse échapper à l’occasion des coups.

Comportement

Assez musclé, le V6 ne malmène pas autant le train avant qu’on aurait pu l’imaginer. N’allez cependant pas penser qu’il transforme la 200 en une bête de course. Les pneus d’origine, combinés à une suspension calibrée pour favoriser le confort, n’appuient pas une grande fermeté en virage. De toute manière, le crissement des pneus et le maintien latéral limité des sièges refroidissent les ardeurs bien avant la perte de contrôle. La direction n’est pas très véloce en manœuvre d’urgence et communique très peu du revêtement sur lequel l’auto circule.

Conclusion

L’attrait de la 200 réside uniquement dans sa variante décapotable (à toit rigide ou souple) qui permet d’étaler sa période d’utilisation à l’ensemble de l’année. La berline, quant à elle, ne fait pas le poids devant des adversaires qui sont beaucoup plus raffinées et qui ont un agrément de conduite de beaucoup supérieur. Reste néanmoins à voir si vous ne serez pas tenté par l’addition qui est très concurrentielle.

Forces :

Finition soignée

Moteur V6 à la hauteur

Version cabriolet permettant une grande souplesse d’utilisation

Lignes plus belles que celles de la Dodge Avenger

Bonne fiabilité

Prix

Faiblesses :

Espace de chargement limité

Boîte à 6 rapports désagréable

Direction ankylosée

manque de charisme (berline)

Plaisir au volant 2/5

Qualité de finition 4/5

Consommation 3/5

Rapport qualité/prix 3,5/5

Valeur de revente 2/5 à vérifier

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