Chrysler 300 2007

Chrysler 300

Le succès dont tout le monde rêve…

Elle vieillit bien, la Chrysler 300. Après trois ans sur le marché, elle fait toujours tourner les têtes. Et rappelez-vous que cette réussite, on la doit en partie au designer Ralph Gilles, un p’tit gars qui a grandit à Montréal…

CARROSSERIE

Sans conteste devenu le designer le plus « hot » de l’heure, Ralph Gilles a voulu recréer, avec la Chrysler 300, « le côté impressionnant des véhicules des années ‘50 ». D’où ces lignes agressives à la fois modernes et classiques, voire nostalgiques; cette calandre qui ne manque pas d’air; ces roues positionnées aux extrémités; ce long capot destiné à accueillir un V8 HEMI; l’abondance de chrome et, enfin, la haute ceinture de caisse, comme pour les « hot rods » de l’époque. Bref, un ‘hit’ instantané, ce dont rêve tout constructeur automobile.

La Chrysler 300, comme ses consoeurs Dodge Magnum et Charger, est assemblée à l’usine ontarienne de Brampton, sur une plateforme de propulsion d’origine Mercedes-Benz.

HABITACLE

Faites le test : roulez à bord de la Chrysler 300 au beau milieu de la circulation, fenêtres closes. Qu’entendez vous? Rien. C’est le plus grand silence à bord, ce qui fait de la berline l’une des mieux insonorisées de la catégorie. De même, ouvrez et refermez les portières, vous entendez aplomb et solidité. On aime.

Par contre, on aurait souhaité des matériaux intérieurs plus raffinés, plus chaleureux. Heureusement, les cadrans sont élégants et l’espace réservé aux passagers est large. Les sièges sont confortables, quoique personnellement, je les trouve trop fermes. Bravo pour le volant ajustable ET télescopique, bravo aussi pour les pédales réglables (optionnelles). Le coffre arrière, avec ses 442 litres, est vaste et si le seuil en est un peu élevé, la banquette se replie facilement (60/40, quoique pas tout à fait à plat).

Les options vont du toit ouvrant au système de navigation, sans oublier l’assistance au recul. La facture grimpe en conséquence, bien sûr…

MÉCANIQUE

Au lancement de la Chrysler 300, on s’enthousiasmait des performances du V8 Hemi de 340 chevaux (390 lbs-pi). Le moteur était aussi le premier de toute la production automobile américaine à proposer la désactivation des cylindres. On en oubliait presque le V6 de 3,5 litres qui, avec ses 250 chevaux (250 lbs-pi), ne souffre pas d’anémie, loin de là.

Chrysler aurait pu s’arrêter là, mais non. L’an dernier, il lançait la version SRT-8, avec son V8 de 6,1 litres pour 425 chevaux (420 lbs-pi). De quoi avoir l’air méchant sur les routes et les autoroutes… à condition de pouvoir débourser les quelques 50 000$ demandés par cette version de performance.

La berline, même de base, propose de série l’ABS, l’anti-patinage et le système de stabilité. Elle peut également bénéficier d’une transmission intégrale – quasiment incontournable, si vous voulez survivre à l’hiver.

COMPORTEMENT

Le risque de la propulsion aura payé. La Chrysler 300 offre une conduite stimulante, à la limite sportive. Et sur la route, quelle tenue – après tout, son empattement est 135 mm plus long que pour le Mercury Grand Marquis. Les moteurs sont puissants et souples, la suspension, indépendante aux quatre roues, autorise un bel équilibre (ses ajustements sont encore plus fermes avec les moteurs Hemi). La pédale de frein aurait cependant avantage à présenter une course plus grande.

L’automatique cinq rapports (de série pour les V8, optionnelle pour le V6) est préférable à l’automatique quatre rapports; elle se fait plus transparente et propose le mode séquentiel. C’est sans doute rêver à l’impossible, mais une boîte manuelle pour la version SRT-8 permettrait aux 425 chevaux sous le capot de briller de tous leurs feux.

CONCLUSION

En Europe, la 300 se laisse propulser par un fantastique V6 diesel basé sur la technologie Mercedes. J’en ai fait l’essai et depuis, je prie pour qu’un jour prochain, Chrysler amène en sol canadien ce moteur diesel de 218 chevaux, mais surtout de 376 lbs-pi (0-100km/h en 7,6 secondes). Imaginez : une consommation en carburant d’à peine 8,1L/100km…

FORCES

Excellente insonorisation de l’habitacle

Choix de puissants moteurs

Conduite stimulante

FAIBLESSES

Habitacle qu’on aurait voulu plus raffiné

Pas de boîte manuelle pour la SRT-8…

Sièges trop fermes au goût de certains