40 795 à 46 495 $
Annuel de l’Automobile 2018 – Chrysler 300
Titre : La fin d’une époque
Par Vincent Aubé
L’année 2018 en sera une de maigres changements pour la grande berline du constructeur américain. En service depuis 2011, la plus opulente des berlines proposées par Chrysler commence à battre de l’aile – un peu comme ses consœurs du segment d’ailleurs – après avoir marqué le paysage automobile pendant plus d’une décennie. Le géant FCA est à la croisée des chemins avec sa marque luxueuse : doit-il investir massivement pour ramener l’écusson à l’avant-plan ou serait-il plus sage de concentrer ses efforts sur des marques qui fonctionnent bien?
Tour du propriétaire 80 %
Avec une silhouette aussi distincte, la 300 se veut une option originale dans une mer de berlines au design un peu plus effacé. Cette fenestration amincie et cette ceinture de caisse horizontale ne sont que deux des éléments qui font sourire les passants. Avec ce bouclier imposant, la berline ne passe pas inaperçue, même après toutes ces années sur la route. Par rapport à la fourgonnette Pacifica et à la défunte 200, la 300 est tout de même habillée d’une silhouette plus baroque. Notez également l’ajout de deux nouveaux coloris extérieurs et au repositionnement de la gamme, la nomenclature des versions ayant évolué pour se coller à celle de la Pacifica.
Vie à bord 75 %
La 300 a beau reposer sur une plate-forme de Mercedes-Benz Classe E du début du siècle – vous vous souvenez de l’alliance Daimler-Chrysler n’est-ce pas? –, il n’en demeure pas moins que l’ambiance à bord est typiquement américaine. Les sièges moelleux à souhait, les gros boutons et l’espace généreux aux deux rangées, tout cela appartient au segment des grandes berlines confortables Made in USA, et la Chrysler 300 en fait indéniablement partie. Si la première génération du modèle lancé en 2005 souffrait d’une piètre qualité d’assemblage, ce n’est plus le cas, Chrysler ayant grandement amélioré cet aspect lors de la refonte de 2011. D’ailleurs, au fil des ans, des éditions spéciales ont confirmé ce fait d’armes.
Technique 75 %
Contrairement au coupé Challenger et à la berline Charger, la Chrysler 300 ne contient pas la longue liste de motorisations proposée chez Dodge. La vocation de ce salon sur roues est tout autre. En entrée de gamme, le V6 Pentastar de 3,6 litres n’a rien à se reprocher face au moteur V8 HEMI de 5,7 litres disponible sur certaines des livrées. Évidemment, le plus gros des deux transforme les accélérations en une symphonie musclée, mais le 6-cylindres s’avère bien adapté au châssis malgré une puissance moins importante. La seule boîte de vitesses est une unité automatique à huit rapports qui travaille sans heurt avec l’une ou l’autre des mécaniques. Et ce qui est bien avec la 300, c’est qu’elle est l’une des seules à faire confiance aux roues arrière motrices (pour ceux qui préfèrent la bonne vieille recette). Une transmission intégrale est également possible avec le V6.
Au volant 70 %
Malgré une allure musclée, la Chrysler 300 est plus confortable sur les boulevards que sur un circuit sinueux. Non pas qu’elle ne peut s’aventurer sur une belle route de l’arrière-pays, mais disons que la suspension a été élaborée pour filtrer les imperfections de la route, une réalité avec laquelle les automobilistes de la Belle Province composent depuis fort longtemps. Comme le mentionnait l’ami Antoine l’an dernier, un authentique nid-de-poule mettra en lumière les faiblesses de cette suspension, mais règle générale, tout a été conçu pour isoler les passagers du monde extérieur. Ce qui m’amène à l’insonorisation, l’une des qualités de la Chrysler 300, car à vitesse d’autoroute, le silence règne.
Conclusion 70 %
Elle a encore de la gueule, cette grande américaine, mais si Chrysler veut raviver l’intérêt du public, elle devra tôt ou tard songer à une refonte complète, ne serait-ce que pour suivre le langage introduit par la Pacifica, mais également pour commercialiser un produit plus moderne. En fait, si le constructeur Chrysler veut survivre, il doit plancher sur un ou deux modèles de multisegments à court terme. C’est la mode après tout. La Chrysler 300 est condamnée – comme les autres berlines pleine grandeur du moment – à sombrer dans l’oubli. Une bien triste histoire que celle des grandes berlines.
Forces
Confort certain – Insonorisation – Qualité d’assemblage
Faiblesses
Fiabilité aléatoire – Faible valeur de revente – Consommation élevée (V8)
La cote Verte
moteur v6 de 3,6 l
consommation (100 km) 2ar ville 12,4 l route 7,8 l 4rm ville 12,8 l route 8,7 l
consommation annuelle 2ar 1 751 l, 2 101 $ 4rm 1 870 l, 2 244 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) 2ar 4 027 kg/an 4rm 4 301 kg/an
nouveautés en 2018 nouvelle génération de système multimédia uconnect 8.4. nouvelle palette de couleurs. version 300c devient limited, 300c platinum devient platinum. 300 touring: maintenant sur jantes de 17 pouces, groupe plus avec sièges de cuir nappa. 300 s: système de son 276 watts à 6 hauts-parleurs, option beatsaudio 552 watts à 10 haut-parleurs, version édition alliage abandonnée. limited: jantes 20 pouces polies (19 pouces sur 4rm), volet motorisé lunette arrière disponible. platinum: maintenant un ensemble disponible sur 300 limited.
Fiche d'identité
version(s) berline 4 portes 5 places 2ar/4rm touring, 300s, limited, platinum
générations 1ère 2005 actuelle 2011
construction brampton, ontario, canada
coussins gonflables 6 (frontaux, latéraux avant, rideaux latéraux)
concurrence catégorie berlines pleine grandeur buick lacrosse, chevrolet impala, dodge charger, ford taurus, genesis g80, kia cadenza, lexus es, nissan maxima, toyota avalon
Fiche technique
moteur(s)
(300) v6 3,6 l dact
puissance 292 ch à 6 350 tr/min s 300 ch
couple 260 lb-pi à 4 800 tr/min s 264 lb-pi
rapport poids /puissance: 2ar 6,3 kg/ch 4rm 6,6 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel, s/platinum avec manettes au volant
performances 0-100 km/h:7,4s 4rm 7,6s
reprise 80-115 km/h 4,9 s
freinage 100-0 km/h 40,0 m
vitesse maximale 210 km/h
(option 300) v8 5,7 l acc
puissance 363 ch à 5 200 tr/min
couple 394 lb-pi à 4 200 tr/min
rapport poids /puissance: 5,4 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel, s/platinum avec manettes au volant
performances 0-100 km/h:6,3s
reprise 80-115 km/h 4,4 s
freinage 100-0 km/h
niveau sonore à 100 km/h bon
vitesse maximale 240 km/h
consommation (100 km) ville 14,7 l, route 9,4 l (octane 89) annuelle 2 091 l, 2 509 $
émissions de co2 4 809 kg/an autres composants
sécurité active additionnelle (certains en option) assistance au départ en pente, phares adaptatifs, régulateur de vitesse adaptatif, assistance en cas d?impact imminent, avertisseur d?obstacle latéral et arrière
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus p225/60r18 s/c/platinum p245/45r20 4rm p235/55r19
Au quotidien
collision frontale 5/5 latérale 5/5
ventes en 2016 au québec 95 ( 20,3%)
au canada 3 668 (-17,4%)
dépréciation (%) 47,2 (3 ans)
rappels (2012 à 2017) 7
cote de fiabilité 2,5/5
connectivité et multimédia (certains en option et/ou peuvent requérir un abonnement) , audio apple carplay, aroid auto, siriusxm navigation/internet oui uconnect, avec circulation en temps réel. plusieurs applications de sécurité et de commodité. connexion téléphonique bluetooth
Dimensions
empattement 3 052 mm
longueur 5 044 mm
largeur 1 902 mm
hauteur 2ar 17 po. 1484 mm 18 po. 1 485 mm 20 po. 1 492 mm 4rm 1 504 mm
poids v6 2ar 1828 kg v6 4rm 1 921 kg v8 2ar 1 962 kg
répartition du poids av/arr (%) v6 2ar 52/48 v6 4rm 53/47 v8 2ar 55/45 diamètre de braquage: 12,0 m
coffre 500 l
réservoir de carburant 70 l
capacité de remorquage 454 kg
Transport et préparation
1795 $