41 245 à 50 045 $
Chrysler 300
L’âge de ses artères
Avec ses glaces taillées comme des meurtrières, son nez enfoncé de boxeur et ses flancs aussi lisses que des galets, la 300 ne fait pas l’unanimité sur le plan visuel, mais a le mérite de se détacher du style parfois frileux qui habille la concurrence. Qu’on aime ou pas, on ne peut écrire que la 300 manque de caractère et de prestance. On peut écrire cependant qu’elle est (terriblement) vieille.
Tour du propriétaire – 65 %
Puisque l’univers de la voiture exige toujours plus de diversité et que la durée de vie des modèles raccourcit sans cesse, Chrysler fait avec les moyens du bord. Et un petit goût de revanche. Du temps de Mercedes, les motoristes de la marque américaine se plaignaient secrètement d’être bridés par leurs homologues allemands, qui voulaient éviter toute comparaison entre les produits de leur filiale américaine et leurs propres produits.
Vie à bord – 65 %
Malgré quelques coups de plumeau, l’ergonomie, les plastiques et la présentation commencent à dater. La sellerie de cuir et l’écran d’affichage au centre du tableau de bord cachent habilement le déficit esthétique, mais pas au point de masquer totalement la qualité parfois inégale de l’assemblage. En revanche, de bons mots au sujet des sièges enveloppants de cette version et de l’impeccable transparence du dispositif Uconnect, qui permet de se divertir ou de communiquer.
L’imposant gabarit extérieur se reflète fort heureusement à l’intérieur. À l’arrière, par exemple, le dégagement ne pose aucun problème et la banquette vous accueille confortablement. Le coffre est tout aussi hospitalier pour vos bagages. Large et profond, le volume de chargement peut même être accru en rabattant en tout ou en partie les dossiers de la banquette arrière.
Technique – 60 %
Ici, seul le moteur V6 s’acoquine à la transmission intégrale. Ce dernier compte désormais un nouvel assistant électronique et autorise aussi une répartition différente du couple dans le but de préserver un semblant de comportement sportif. Qu’à cela ne tienne, la clientèle favorise les versions équipées du moteur V8 (puissant mais glouton), lesquelles entraînent uniquement les roues arrière.
Au volant – 65 %
Il faut en effet relever le vaste effort consenti par Chrysler pour donner un coup de jeune à cette plateforme née chez Mercedes. Qu’à cela ne tienne, l’impression d’être au volant d’une immense auto subsiste, mais on peut désormais adopter un rythme plus sportif, surtout au volant de la déclinaison S, sans que cela se termine en tête-à-queue ou par une excursion hors route.
La 300 est tout à la fois efficace, facile à conduire et confortable. Sa direction n’est à proprement parler ni très douce ni ultra-précise, mais suffisamment rapide pour corriger une trajectoire mal évaluée et permet d’exploiter au mieux le potentiel de cette berline par temps sec. Et si le sol est détrempé? On peut seulement présumer qu’il faut se garder de tout enthousiasme excessif à moins de compter sur la transmission intégrale.
Bien que cette auto contienne plusieurs béquilles électroniques, elle nous autorise à la conduire « à l’ancienne », c’est-à-dire à l’accélérateur et au volant. Et il y a là un réel plaisir un peu rétro, j’en conviens à batailler à son volant. Il faut travailler avec ardeur pour l’exploiter. On n’y arrive pas toujours.
Cette auto reste facile à conduire, même si la tenue de cap manque de rigueur et son embonpoint se fait sentir sur les routes sinueuses. Aussi, lorsqu’elle est appelée à emprunter des routes de fin du monde (lire les routes du Québec), le train avant se déleste rapidement et tutoie aisément les butées de suspension. Ce phénomène, observé essentiellement à faible vitesse, est agaçant.
Le fort diamètre de braquage de la 300 fait qu’elle manque d’agilité en ville, mais la direction, suffisamment légère, permet aux plus habiles de se tirer d’affaire. Les freins, bien qu’efficaces, manquent de mordant pour impressionner et se mettent à faiblir s’ils sont sollicités violemment à quelques reprises.
Conclusion – 65 %
La catégorie à laquelle appartient la 300 a déjà pesé beaucoup plus lourd sur l’échiquier automobile nord-américain. À défaut de faire tourner son usine canadienne à pleine vapeur, cette Chrysler a le mérite d’incarner une vision de l’automobile « made in USA » comme on n’en faisait plus et comme on ne pense jamais plus en revoir.
Forces
Accélération digne d’un dragster
Habitacle spacieux
Comportement prévisible
Faiblesses
Consommation importante (V8)
Qualité des matériaux
Rusticité du concept
La cote Verte
moteur v6 de 3,6 l
consommation (100 km) 2ar ville 12,4 l route 7,8 l 4rm ville 12,8 l route 8,7 l
consommation annuelle 2ar 1 751 l, 2 276 $ 4rm 1 870 l, 2 431 $
indice d'octane 87
émissions polluantes co2 2ar 4 027 kg/an 4rm 4 301 kg/an
nouveautés en 2019 aucun changement majeur
Fiche d'identité
version(s) berline 4 portes 5 places 2ar/4rm touring, touring-l, s, limited 2ar c
générations 1ère 2005 actuelle 2011
construction brampton, ontario, canada
coussins gonflables 6 (frontaux, latéraux avant, rideaux latéraux)
concurrence catégorie berlines pleine grandeur buick lacrosse, chevrolet impala, dodge charger, ford taurus, genesis g80, kia cadenza, lexus es, nissan maxima, toyota avalon
Fiche technique
moteur(s)
(300) v6 3,6 l dact
puissance 292 ch à 6 350 tr/min s 300 ch
couple 260 lb-pi à 4 800 tr/min s 264 lb-pi
rapport poids/puissance 2ar 6,3 kg/ch 4rm 6,6 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel, avec manettes au volant sur limited et s
performances 0-100 km/h:7,4s 4rm 7,6s
reprise 80-115 km/h 4,9 s
freinage 100-0 km/h 40,0 m
vitesse maximale 210 km/h
(c, option s) v8 5,7 l acc
puissance 363 ch à 5 200 tr/min
couple 394 lb-pi à 4 200 tr/min
rapport poids/puissance 5,4 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel avec manettes au volant
performances 0-100 km/h:6,3s
reprise 80-115 km/h 4,4 s
freinage 100-0 km/h
niveau sonore à 100 km/h bon
vitesse maximale 240 km/h
consommation (100 km) ville 14,7 l, route 9,4 l (octane 89) annuelle 2 091 l, 2 718 $
émissions de co2 4 809 kg/an autres composants
sécurité active additionnelle (certains en option) assistance au départ en pente, phares adaptatifs, régulateur de vitesse adaptatif, assistance en cas d?impact imminent, avertisseur d?obstacle latéral et arrière
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus touring p215/65r17 touring-l p225/60r18 s/c p245/45r20 4rm p235/55r19
Au quotidien
collision frontale 5/5 latérale 5/5
ventes en 2017 au québec 172 ( 81,1%)
au canada 4 332 ( 18,1%)
dépréciation (%) 47,2 (3 ans)
rappels (2013 à 2018) 9
cote de fiabilité 2,5/5
connectivité et multimédia (certains en option et/ou peuvent requérir un abonnement) , audio apple carplay, aroid auto, siriusxm navigation/internet oui uconnect, avec circulation en temps réel. plusieurs applications de sécurité et de commodité. connexion téléphonique bluetooth
Dimensions
empattement 3 052 mm
longueur 5 044 mm
largeur 1 902 mm
hauteur 2ar 17 po. 1484 mm 18 po. 1 485 mm 20 po. 1 492 mm 4rm 1 504 mm
poids v6 2ar 1828 kg v6 4rm 1 921 kg v8 2ar 1 962 kg
répartition du poids av/arr (%) v6 2ar 52/48 v6 4rm 53/47 v8 2ar 55/45 diamètre de braquage: 12,0 m
coffre 500 l
réservoir de carburant 70 l
capacité de remorquage 454 kg
Transport et préparation
1895 $