Chrysler Chrysler Pacifica 2005

Chrysler Pacifica

Confusion des genres

Le style prend tout son sens dans le domaine automobile lorsque l’on désire qu’un nouveau véhicule fasse mouche sur le marché. L’exercice devient beaucoup plus difficile si vous chassé une cible mouvante. Le Pacifica est le premier véhicule Multifonction chez Chrysler. Ces véhicules par définition vise à toucher plusieurs segments de marché dans un emballage unique. Dans le cas du Pacifica, les concepteurs voulaient réunir les attributs d’une familiale, le côté pratique d’une fourgonnette, le confort d’une berline de luxe et la sécurité d’un utilitaire sport. Si sur papier, le Pacifica répond à tous ces genres, sur la route Chrysler a fait trop de compromis pour rendre le véhicule véritablement intéressant.

Carrosserie

C’est probablement l’aspect le plus positif du véhicule. Bien tourné les concepteurs ont utilisé la recette du rétro-moderne qui a si bien réussi au P/T Cruiser et au Crossfire. La calandre chromée flanquée de l’emblème ailée de Chrysler est du meilleur effet. La ceinture de caisse élevée ajoute de la présence. Finalement les lignes sculptées offrent un style distinctif.

Habitacle

À l’intérieur, tout a été pensé pour rendre les voyages plus confortable. Les 6 sièges, répartis en 3 rangées, bénéficient de nombreux réglages de confort. Il faut tout de même admettre que l’emphase est clairement placée sur les 4 fauteuils capitaine, car pour prendre place à l’arrière, il faut être petit et contortionniste pour trouver son chemin. Le tableau de bord, unique, marie avec goût, les incrustations d’aluminium, de bois et de cuir. L’équipement est très complet et peut inclure le système de navigation, entrée DVD avec écran LCD, sièges de cuir chauffant et autres attributs associés aux véhicules de luxe.

Mécanique

Sous le capot, Chrysler n’a pas fait montre d’une grande ingéniosité. Les concepteurs se sont tournés vers la 300M et ont greffé le même moteur sous la Pacifica. Si ce moteur donne de bons résultats en traînant les 1624 kilos du 300M, ses 250 chevaux sont nettement insuffisants pour briller sous les 2 033 kilos du Pacifica. Pour ajouter l’insulte à l’injure, Chrysler qui est le partenaire de Mercedes (qui vient de développer une boîte automatique à sept rapports) se contente d’une obsolète transmission à quatre vitesses incapable d’exploiter le potentiel de la mécanique qui semble toujours à bout de souffle.

Comportement

Commençons par les bonnes nouvelles. Le freinage est sans tache avec des arrêts francs et sans bavure. La tenue de route dans son ensemble est excellente en raison de son poids qui la garde planter au sol peu importe le cliamat, le centre de gravité est assez bas pour procurer une excellente liaison au sol et le silence de roulement est digne d’une berline de luxe. La suspension offre un mélange pas toujours heureux. Si elle absorbe bien les imperfections de la route, elle réagit brutalement aux nids-de-poule en raison du débattement trop faible. Parmi les mauvaises nouvelles, la visibilité nulle est sans l’ombre d’un doute le plus gros défaut de ce véhicule. C’est simple, au moment de reculer, on ne voit rien en raison de la ceinture de caisse trop élevée. Ce handicap qui s’ajoute à l’encombrement fait du Pacifica un véhicule à haut potentiel de mal de tête en conduite urbaine.

Conclusion

Le résultat final laisse un goût doux-amer dans la bouche. Pas assez versatile pour porter le sceau de familiale. Les espaces de rangements et de cargo sont trop restreint pour être considéré comme fourgonnette. Si l’intérieur est luxueux, la conduite n’est pas celle d’une berline de luxe, Finalement, si les 4 roues motrices maîtrise toutes les conditions haut la main sur le bitume, croyez-moi vous n’irez pas plus loin. Chrysler devra réévaluer ses objectifs pour en faire un succès.

Forces

Silhouette bien tournée

Silence de roulement

Assemblage et finition de qualité

Faiblesses

Visibilité arrière exécrable

Sous-motorisé

Poids excessif

Visite guidée

Essais B.