39 995 $ à 51 760 $
Chrysler Crossfire
Un secret bien gardé
DaimlerChrysler présentait en 2004 la Crossfire, la toute première voiture issue de l’union entre Mercedes-Benz et Chrysler. Utilisant la majorité des éléments mécaniques et structuraux de l’ancienne Mercedes SLK, elle avait pour but de changer la perception du public face au constructeur nord-américain. Toutefois, sa faible diffusion et ses racines américaines presqu’inexistantes auront fait d’elle un modèle de transition, puisque ce sont les modèles LX (300, Magnum et Charger) qui, un an plus tard, allaient réussir à faire revenir l’intérêt envers les produits de la marque.
Carrosserie – S’immisçant dans une catégorie où l’image et le statut ont beaucoup d’importance, la Crossfire n’a pas réussi à convaincre les amateurs de coupés et roadsters, probablement en raison d’un logo pas assez prestigieux. Malgré cela, il faut admettre que les designers de la voiture ont accouché d’une carrosserie qui relève du grand art. L’originalité des lignes, surtout sur le coupé, se fait voir à sa partie arrière tronquée et ses ailes élargies, mais aussi à son cadre de pare-brise argenté et ses immenses jantes de 18 et 19 pouces. Voilà pourquoi tous ceux qui la croisent du regard ont une réaction instantanée. Qui plus est, pour encore plus de tape-à-l’œil, la version SRT6 récupère un imposant aileron arrière, d’allure franchement discutable. Les modèles de base et Limited se contentent pour leur part d’un becquet beaucoup plus discret, qui se rétracte uniquement lorsque la voiture dépasse légèrement la vitesse maximale légale.
Habitacle – Hormis le logo qui orne le centre du volant, l’habitacle de la Crossfire n’a rien de celui d’une Chrysler. Les plastiques, les sièges, les boutons et commandes ainsi que leur disposition sont purement Mercedes-Benz, à un point tel qu’on y retrouve même ce damné levier servant à l’activation du régulateur de vitesse, qui se confond souvent avec celui des clignotants. Comme dans l’ancienne SLK, on apprécie les sièges enveloppants et passablement confortables, tandis qu’on se plaint du manque évident de dégagement et d’espaces de rangement.
Mécanique – Ici aussi, les éléments proviennent de chez Mercedes. Le V6 de 215 chevaux propose donc une puissance confortable sans plus, tandis que la version suralimentée, à laquelle on ajoute 115 chevaux, pousse comme un diable. Ce dernier n’est toutefois disponible qu’avec la boîte automatique avec mode séquentiel, ce qui va à l’encontre du tempérament sportif de la version SRT6. En revanche, il est tout de même préférable de composer avec cette boîte automatique plutôt qu’avec la manuelle à 6 rapports, de série dans la version de base, dont le levier est d’une imprécision indigne d’une telle voiture.
Comportement – Si cette pseudo SLK est capable de très belles prouesses, elle accepte également de dorloter ses occupants en offrant un minimum de confort, en autant que la surface sur laquelle elle circule le permette. Bien insonorisée et pourvue d’une boîte automatique dont les passages de vitesse sont imperceptibles, la Crossfire est un bolide idéal pour se balader sur de belles routes sinueuses. Exempte de roulis et équipée d’une direction très précise, elle se veut agile et prévisible, permettant donc à quiconque d’expérimenter les joies de la conduite sportive. L’occasion de pousser à la limite une version SRT6 sur deux des plus beaux circuits d’Amérique me permet d’ailleurs d’affirmer que cette bagnole sait se montrer très agile, tout en pardonnant facilement les erreurs de jugement. Toutefois, je déconseille fortement la version cabriolet aux claustrophobes de ce monde, puisque lorsque le toit est en place, la visibilité devient carrément problématique.
Conclusion – Quelle que soit la version, la Crossfire ne s’adresse pas aux puristes. Elle tente plutôt de séduire une clientèle désireuse de se payer un jouet original pour la saison estivale, qui ne souhaite toutefois pas mettre de côté le caractère dynamique d’une authentique sportive. Quant à la version SRT6, elle permet de se mesurer aux plus puissantes rivales et de faire taire le beau frère qui vous casse les oreilles avec le V8 de sa Mustang.
Forces
Comportement routier
Ligne audacieuse
Performances relevées (SRT6)
Faiblesses
Habitacle réduit
Boîte manuelle désagréable
Aileron arrière discutable (SRT6)
Logo peu prestigieux pour l’acheteur
Fiche d'identité
modèle crossfire
version(s) base, limited
roues motrices arrière
portières 2
première génération 2004
génération actuelle 2004
construction osnabrück, allemagne
sacs gonflables 4, frontaux et latéraux
concurrence audi tt, bmw série 3 coupé et z4, chevrolet corvette, honda s2000, infiniti g35 coupé, mazda rx-8, mercedes-benz slk, nissan 350z, porsche boxster
Fiche technique
moteurs
v6 3,2 l sact 215 ch à 5700 tr/min
couple 229 lb-pi à 3000 tr/min
transmission manuelle à 6 rapports, automatique à 5 rapports avec mode manuel (option)
0-100 km/h 6,3 s
vitesse maximale 225 km/h
consommation (100 km) man.: 11,8 l, auto.: 10,5 l (octane: 91)
sécurité active freins abs, assistance au freinage, antipatinage, contrôle de stabilité
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus p225/40r18 (avant), p255/35r19 (arrière)
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 3300 à 3500$
40 ans 2100 à 2300$
60 ans 1700 à 1900$
collision frontale 4/5
collision latérale
ventes du modèle l'an dernier
au québec 124
au canada 763
dépréciation (2 ans) 37,2 %
rappels (2001 à 2006) aucun à ce jour
cote de fiabilité 3/5
nouveautés en 2007 disparition du modèle srt6
Dimensions
empattement 2400 mm
longueur 4059 mm
largeur 1766 mm
hauteur 1307 mm (coupé), 1315 mm (roadster)
poids coupé: base: 1365 kg, limited: 1368 kg, roadster: base: 1401 kg, limited: 1424 kg
diamètre de braquage 10,3 m
coffre 215 l (coupé), 190 l (roadster)
réservoir de carburant 60 l
Transport et préparation
1400 $