39995$ à 51900$
Chrysler Crossfire
Que reste t-il de nos amours?
La Crossfire, c’était le premier fruit concret des amours, maintenant contrariés, de Mercedes-Benz et Chrysler. Une idée géniale en fait : prendre le meilleur de l’ingénierie allemande et du design américain. Et, en plus, avoir la bonne idée de le faire fabriquer chez Karmann, en Allemagne, pour s’assurer de la qualité. Et bien malgré tout cela, alors que le Crossfire vit sa dernière année, sa saga laisse comme un petit arrière goût amère. Pourquoi?
Carrosserie
En tout cas, ce n’est certainement pas à cause du style. Présenté comme concept en 2001 au salon de Detroit, il avait fait sensation. Et franchement, le passage à la grande série a été une réussite, ce qui n’est pas toujours le cas (demandez à GM avec l’Aztek). Certes, l’avant a été adouci. Mais, de toute façon, il n’aurait probablement pas passé les normes de sécurité.
L’autre réussite, ça a été le cabriolet. Les lignes restent pures et la capote se rabat en seulement 22 secondes. Dommage alors qu’il faille encore faire quelques manœuvres à la main pour finir de la verrouiller.
Parmi les défauts, on notera la visibilité arrière, spécialement lorsque l’aileron se déploie (au-delà de 92 km/h).
Habitacle
Si l’intérieur de la Crossfire ne ressemble pas à ceux des produits Chrysler, c’est que ce n’en est pas un. Il s’agit de la planche de l’ancienne génération de SLK, habillement retouchée, principalement au niveau des couleurs. Résultat, la qualité et l’ergonomie sont bien présents. Par contre, la ceinture de caisse haute limite le sentiment d’espace. Quant à la position de conduite, elle n’est pas parfaite du fait de l’absence de l’ajustement en hauteur du volant et d’un léger manque de soutien lombaire.
Pour 2008, il ne reste plus que la version Limited, toute équipée. Les options se limitent au GPS et à des pneus de performance.
Mécanique
Mercedes, Mercedes, Mercedes. Tout provient de l’ancienne SLK : châssis, moteur, boîtes de vitesses, trains roulants. Le V6 de 3,2 litres se distingue surtout par sa souplesse. Et c’est probablement là l’un des plus gros problèmes de la Crossfire. En effet, pour que la voiture soit vraiment vivante, il lui aurait fallu 30 à 40 chevaux de plus. Mais entre les 215 chevaux de la version de base, un tantinet trop placide, et la version SRT6 de 330 chevaux (retirée l’an dernier), un brin trop extrême, il n’y avait rien d’autre qu’un grand vide.
Quant aux boîtes de vitesses disponibles, elles offrent dans les deux cas des commandes agréables et des étagements bien choisis.
Comportement
Vous doutez qu’avec une plateforme Mercedes, vous aurez un produit efficace mais pas qui vienne parler aux tripes. Effectivement, la Crossfire se montre efficace sans pour autant afficher de velléités sportives. Les suspensions font un excellent travail mais préservent avant tout le confort. La direction est précise mais pas incisive, une nuance qui a son importance. Quant aux freins, ils se sont montrés à la hauteur en toutes circonstances.
Du côté du cabriolet, la disparition du toit a entraîné une baisse significative de la rigidité du châssis, mais puisqu’il avait été conçu pour un cabriolet dès le début, cela ne pose absolument aucun problème au volant, même en conduite plus active.
Conclusion
La Crossfire n’a jamais rempli les objectifs de ventes de Chrysler et nous crions tout de suite à l’échec. Désolé, mais elle ne s’est quand même pas si mal vendue que ça et ce n’est pas sa faute si les objectifs de Chrysler étaient trop ambitieux. Parce que franchement, il n’y a pas grand-chose à lui reprocher, à part un léger manque de caractère du moteur. Mais il semble que la greffe n’ait pas pris (ce qui a été d’ailleurs le cas à travers toute la corporation). Les ventes des derniers mois se sont effondrées parce que Chrysler a maintenant d’autres chats à fouetter et que des concurrentes plus modernes et plus excitantes sont arrivées sur le marché, Infiniti G37 et Audi TT en tête.
Forces
Style encore très actuel
Intérieur bien construit
Voiture agréable à conduire …
Faiblesses
…. mais pas accrochante
Position de conduite difficile à trouver
Moteur qui manque un peu de caractère
Fiche d'identité
modèle crossfire
version(s) base, limited
roues motrices arrière
portières 2
première génération 2004
génération actuelle 2004
construction osnabrück, allemagne
sacs gonflables 6, frontaux, genoux et latéraux
concurrence audi tt, bmw série 3 coupé et z4, chevrolet corvette, honda s2000, infiniti g35 coupé, mazda rx-8, mercedes-benz slk, nissan 350z, porsche boxster
Fiche technique
moteurs
v6 3,2 l sact 215 ch à 5700 tr/min
couple 229 lb-pi à 3000 tr/min
transmission manuelle à 6 rapports, automatique à 5 rapports avec mode manuel (option)
0-100 km/h 6,3 s
vitesse maximale 225 km/h
consommation (100 km) man: 11,8 l, auto: 10,5 l (octane: 91)
émission de co2 man: 5568 kg/an, auto: 4656 kg/an
sécurité active freins abs, assistance au freinage, antipatinage, contrôle de stabilité
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus p225/40r18 (avant), p255/35r19 (arrière)
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 3300 à 3500$
40 ans 2100 à 2300$
60 ans 1700 à 1900$
collision frontale 4/5
collision latérale
ventes du modèle l'an dernier
au québec 73
au canada 574
dépréciation (3 ans): 39,2 %
rappels (2002 à 2007) aucun à ce jour
cote de fiabilité 3/5
garantie générale 3 ans/60 000 km
garantie groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
garantie contre la perforation 5 ans/160 000 km
assistance routière 5 ans/100 000 km
nombre de concessionnaires
canada 509
québec 116
nouveautés en 2008 coussins gonflables aux genoux en équipement standard
Dimensions
empattement 2400 mm
longueur 4059 mm
largeur 1766 mm
hauteur 1307 mm (coupé), 1315 mm (roadster)
poids coupé: base: 1365 kg, limited: 1368 kg, roadster: base: 1401 kg, limited: 1424 kg
diamètre de braquage 10,3 m
coffre 215 l (coupé), 190 l (roadster)
réservoir de carburant 60 l
Transport et préparation
1400$