Chrysler PT Cruiser 2009

Chrysler PT Cruiser

Voie de garage

Le nouveau patron de Chrysler, Cerberus, ne fait pas dans le romantisme quand vient le temps d’évaluer la place d’un véhicule sur le marché. Ce géant des fonds d’investissement gère comme un comptable. Cette année, en regardant la colonne des plus et des moins, on se rend compte que la version décapotable de la PT Cruiser n’a pas atteint les objectifs. En deux temps trois mouvements, on retire les véhicules de la route pour 2009 et on réduit la version berline à une seule motorisation. Selon Chrysler, cette baisse de ferveur est en partie attribuable à la commercialisation de la Caliber, un véhicule lui aussi atypique qui vise la même clientèle que la PT Cruiser.

Carrosserie

La PT se passe de présentation. Avec nous depuis le printemps 2000, ses lignes, qui ont à peine changé, s’inspirent des hot rods américains des années 50. La Chrysler PT Cruiser présente des ligne décalées et intemporelles, un peu dans le style de la MINI ou de la New Beetle. C’est bien pour cela que les seules retouches cosmétiques apportées par le constructeur se sont limitées à quelques appliques chromées, à un remodelage des feux ainsi qu’à de nouveaux boucliers, et ce, en huit ans de règne.

Habitacle

Contrairement à la Dodge Caliber, qui souffre d’une finition pitoyable et d’un intérieur banal tapissé de plastique de mauvaise qualité, l’intérieur de la PT Cruiser est plus chaleureux, coloré (avec sa planche de bord centrale agencée à la couleur de sa carrosserie) et, surtout, bien assemblé. On commence à sentir un peu le poids des ans au chapitre de la conception, mais l’habitabilité se montre toujours aussi généreuse à l’avant comme à l’arrière, et le coffre de 530 litres à hayon demeure parmi les plus généreux de la catégorie. Chrysler devrait toutefois revoir le confort des sièges, trop évasifs. Parmi les autres petits irritants, les freins ABS aux quatre roues ne sont toujours offerts que sur la liste des options.

Mécanique

L’offre est, cette année, réduite à sa plus simple expression. Une seule mécanique a survécu aux coupures : le moteur à 4 cylindres de 2,4 litres de 150 chevaux. Cette décision est probablement le résultat d’une quête d’économie de carburant. C’est dommage car le moteur turbo de 180 chevaux était de loin plus intéressant que cette mécanique. Il faut admettre que, ici aussi, on peut sentir le poids des années. La version automatique, de loin la plus populaire, doit se contenter d’une vieillotte boîte de vitesses à 4 rapports. Sur la route, l’étagement est long et fastidieux. La boîte manuelle à 5 rapports offre des performances plus enjouées. En Europe, la PT profite encore d’une mécanique diesel de 2,2 litres issue de l’ancien mariage avec Mercedes-Benz. Depuis le divorce, c’est Volks qui offre à Chrysler le même moteur diesel de 2 litres qu’on trouve dans la Jetta diesel. Voilà qui serait une bonne idée pour la PT.

Comportement

Malgré un châssis qui commence à vieillir, la PT Cruiser offre encore un excellent compromis entre la suspension juste assez ferme et la tenue de route confortable. Il ne s’agit pas d’une sportive, mais c’est honnête. Il y a toutefois des améliorations à apporter au chapitre de la direction et du freinage qui manque de mordant et perd vite pied si vous devez freiner fort sans l’apport de l’ABS. Il faut croire que, après huit ans sans changement majeur, la conduite affiche une certaine maturité. Disons simplement qu’une PT Cruiser ne peut rivaliser en finesse avec les petites japonaises, mais cela ne l’empêche pas de faire le travail qu’on lui demande avec une fiabilité qui n’a pas jeté trop d’ombre sur sa réputation.

Conclusion

Avec une Caliber que Chrysler veut rendre populaire à l’échelle internationale et une PT Cruiser vieillissante qui semble un peu laissée à elle-même, il semble que les jours de notre petite voiture rétro soit comptés. Dommage, car en bout de piste, je préfère encore et de beaucoup la PT Cruiser à la Caliber.

Forces

Lignes sympathiques

Excellente habitabilité

Espace de chargement pratique et généreux

Faiblesses

Position de conduite un peu élevée

Absence de freins ABS en équipement de série