Dodge Avenger 2014

Dodge Avenger 2014

Derniers milles ?

Dans le créneau des voitures intermédiaires, on retrouve une dizaine de joueurs. Pour se démarquer, un produit a besoin d’un petit quelque chose d’irrésistible : une allure à faire craquer, une conduite inspirante, une consommation de carburant intéressante, une fiabilité à toute épreuve, une réputation béton, etc. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que l’Avenger ne possède pas toutes ces qualités. En fait, elle n’en détient aucune. Sans rien faire de mal, cette voiture ne fait rien d’extraordinaire. Son avenir, d’ailleurs, est loin d’être clair. On entend parler d’une disparition, mais aussi d’une refonte complète qui en ferait une propulsion, quelque part en 2015-2016. En attendant…

Carrosserie

L’Avenger revient pratiquement inchangée pour 2014. Tout a été fait pour elle, et ce n’est pas un autre remodelage qui viendra changer quelque chose. Toutefois, Dodge élargit l’offre de l’ensemble Blacktop qui n’était offert que sur la livrée de base SE l’an dernier. Il est maintenant étendu à la version SXT. L’ensemble met l’accent sur le noir (calandre, roues, pourtour des phares) et donne, franchement, une sale gueule au véhicule. Si vous trouvez que c’est trop, peut-être est-ce que la version R/T vous plaira davantage avec ses roues serties d’aluminium et son grillage avant de la couleur de la voiture ? En somme, l’acheteur a du choix, et c’est une bonne nouvelle. À défaut d’offrir un design irrésistible, l’Avenger sait se faire voir.

Habitacle

Les progrès enregistrés par toutes les filières de Chrysler depuis quelques années sont notables, et c’est particulièrement le cas des habitacles. Jadis moribonds en termes de présentation et empreint d’une qualité médiocre, la barre a été redressée. On magasine désormais chez des fournisseurs de meilleure qualité. On n’assemble pas tout à la perfection, toutefois.

N’empêche, à l’intérieur de l’Avenger, la présentation est distinctive. On profite d’un excellent degré de confort une fois installé aux commandes, et les invités qui prennent place à l’arrière ne perdent pas leur sourire, car là, l’espace est roi.

Diable, il y a même de la place pour des sacs de golf dans le coffre. Si seulement l’ouverture de ce dernier était plus généreuse.

Mécanique

On retrouve toujours deux options sous le capot : le 4-cylindres de 2,4 litres et le V6 Pentastar de 3,6 litres. Le premier est proposé de série à bord des livrées SE et SXT, alors que le second est naturellement marié à l’usine aux versions R/T. La bonne nouvelle, c’est que le V6 peut être ajouté aux deux autres versions. Le consommateur jouit donc d’un excellent choix.

Attention aux boîtes de vitesses, toutefois. Sur les versions SE et SXT, une boîte à 4 rapports est toujours offerte. De grâce, nous sommes en 2014 ! La boîte à 6 rapports est nettement à prioriser.

Comportement

L’année 2011 a été celle des grands changements pour le groupe Chrysler. Si la conduite d’une Avenger correspondait jadis à un supplice, ce n’est plus le cas. Sans être excitante ou inspirante, l’expérience est rassurante, et le degré de confort est franchement impressionnant. La direction montre moins d’aplomb, cependant. Son degré d’assistance un peu trop élevé nous déconnecte à titre de conducteur. Quand on conduit comme le faisait notre grand-père, ça va. Si on pilote la voiture parce qu’on se trouve en retard à un rendez-vous, on découvre rapidement ses limites. Partez tôt !

Si vous êtes tenté par le moteur V6, je vous comprends. Ce dernier est vigoureux à souhait et sied mieux à cette bagnole que le moteur à 4 cylindres un peu vieillot offert par Dodge. En contrepartie, puisque la voiture n’a aucune prétention sportive, le V6 est-il pertinent ?

Conclusion

Tout compte fait, le sort en est jeté pour la mouture actuelle de la Dodge Avenger. Elle vivotera encore une année, peut-être deux, avant d’être abandonnée aux livres d’histoire et intronisée au temple de la renommée des entreprises de location de voitures. En attendant, elle possède toujours un atout de taille; son prix. Sans être l’affaire du siècle, ce n’est pas une mauvaise affaire non plus.

Forces

• Douceur de roulement
• Rendement du moteur V6
• Prix alléchants
• Plus fiable qu’elle ne l’était

Faiblesses

• Valeur de revente atroce
• Petite ouverture du coffre
• Direction peu communicative
• Lignes trop anonymes