Dodge Charger 2007

Dodge Charger

Un pied de nez à la concurrence

La catégorie des berlines pleine grandeur n’est probablement pas la plus excitante et s’adresse principalement aux flottes de location et aux commis voyageurs. Toutefois, comme c’est désormais le cas de la majorité des produits de la marque, la Charger n’a, contrairement à la concurrence, rien d’ennuyant. Elle renoue plutôt brillamment avec un passé glorieux, en étant servie d’une technologie tout à fait actuelle.

Carrosserie – Il est facile d’établir une comparaison entre une Charger et un joueur de football. Les versions SE et SXT seraient un footballeur en tenue de ville, c’est-à-dire sans équipement, qui affiche tout de même muscles et caractère. La version R/T se comparerait à l’athlète qui se présente au vestiaire avec son équipement sur l’épaule, tandis que la SRT8 représenterait l’homme vêtu de son attirail, prêt à l’attaque. Et en ce qui concerne les versions R/T Daytona et la nouvelle SRT8 Super Bee (wow !), on pourrait associer certains de leurs artifices aux bandes noires qu’ils se crayonnent sous les yeux, peut-être même à leurs ecchymoses ! Qu’importe votre degré d’imagination, vous serez néanmoins d’accord pour dire que la Charger est une totale réussite au plan esthétique. Jolies analogies … mais pas informatif pour deux cennes. Paragraphe entier à revoir.

Habitacle – La planche de bord de la Charger est identique à celle de la Magnum, ce qui constitue un bon point. Le faux aluminium brossé est présent sur toutes les versions, de même que ces cadrans circulaires sur fond blanc, qui s’illuminent façon Indiglo, le soir venu. Finition adéquate et qualité de matériaux honnête sont présentes dans cet habitacle ultra spacieux qui permet d’accueillir quatre adultes en tout confort. Il est toutefois normal de se plaindre du manque de soutien latéral que procurent les sièges avant, qui lorsque vêtus de cuir, sont extrêmement glissants. Qu’à cela ne tienne, la version SRT8 règle ce bémol en proposant de véritables baquets sport recouverts de cuir et de suède, avec broderie spécifique.

Mécanique – Un grand choix de versions de la Charger permet d’obtenir une puissance variant de 190 à 425 chevaux. Disons en partant que le V6 de 2,7 litres, manque absolument de souffle pour se trouver sous le capot de la Charger. Opter pour le V6 de 3,5 litres apparaît le choix logique pour celui qui désire faire un compromis intéressant entre puissance et économie d’énergie. Car il faut l’admettre, le V8 HEMI de 5,7 litres de la version R/T a de la puissance à revendre, mais il est impossible d’obtenir une moyenne de consommation inférieure à 14 litres aux 100 kilomètres et ce, malgré la présence du MDS (désactivation des cylindres). Maintenant, si l’aspect économie de carburant ne vous affecte en rien et que vous souhaitez ridiculiser tout le monde lorsque le feu tombe au vert, la version SRT8 est de rigueur. Pas moins de 425 chevaux s’extirpent du V8 HEMI de 6,1 litres, pour vous permettre de franchir un traditionnel 0-100 km/h en 5,3 secondes. Et avec lui, quelle sonorité !

Comportement – Même si la Charger SRT8 n’a rien d’un poids plume, son agilité sur piste est impressionnante. La voiture est extrêmement puissance, stable et prévisible, permettant ainsi quelques petites erreurs de jugement. L’excellent freinage est assuré par des disques surdimensionnés et par des étriers de marque Brembo. Naturellement, le confort de cette version est légèrement affecté par une suspension plus ferme et par des jantes de 20 pouces, qui vous rappelle leur présence si vous circulez sur des routes endommagées. Il en va tout autrement pour les autres versions, plus civilisées, qui proposent un excellent compromis entre confort et tenue de route. Contrairement aux Etats-Unis, toutes les versions canadiennes bénéficient en série d’un contrôle de stabilité.

Conclusion – Pendant que les autres constructeurs continuent de proposer d’imposantes berlines sans saveur, DaimlerChrysler élève la passion des plus indifférents à l’automobile avec le retour de la Charger. Voilà un exemple de réussite qui devrait inspirer tout le monde.

Forces

Gueule d’enfer

De 190 à 425 chevaux

Habitacle spacieux et confortable

Excellent comportement routier

Faiblesses

Consommation d’essence importante (R/T et SRT8)

Manque de soutien latéral des sièges (sauf SRT8)

Version SE peu attrayante

-30-