Dodge Dart 2013

Dodge Dart 2013

Italo-américaine

Ceux qui ont plus de 45 ans se souviennent de la Dodge Dart qui s’est vendue à plus de 3,6 millions d’exemplaires entre 1960 et 1976. Certains de ces véhicules peuvent encore être perçus sur les pistes d’accélération durant la belle saison. Pour les plus jeunes, le mot Dart n’est rien d’autre qu’une fléchette d’un populaire jeu anglais. En vérité, la Dart est la première voiture issue du partenariat Chrysler-Fiat à voir le jour et la première véritable voiture compacte de Dodge depuis des lunes.

Carrosserie

Le concept a pris naissance avec un châssis d’Alfa Romeo Giulietta à empattement plus long et à caisse un peu plus large. Les trains roulants sont les mêmes, seule la calibration des suspensions et du débattement ont été revus pour une conduite un peu plus souple (pour les Américains qui aiment le manger mou). La coque est construite à 68 % d’acier à haute résistance pour une structure rigide et libre de bruits insolites. Les proportions extérieures qui attirent l’œil sont composées de lignes dynamiques. L’avant de la voiture est instantanément identifiable à la marque Dodge avec sa calandre à l’allure masculine, ses phares projecteurs, ses phares antibrouillard et ses pare-chocs accentués. Les concepteurs ont également installé un pare-brise feuilleté qui agit comme coupe-bruit et rend l’habitable plus silencieux. La Dart est la première Dodge à utiliser une calandre dotée d’un système de volets actifs qui bloquent automatiquement l’entrée d’air par la prise inférieure à vitesse d’autoroute quand le moteur nécessite moins de refroidissement, et que la traînée aérodynamique est la plus élevée. Quand les volets se ferment, l’air s’écoule vers les côtés de la voiture et non à travers et permet une économie de carburant et un roulement plus silencieux. Le dessous est entièrement couvert de panneaux de déflection en matériau composite de couleur noire moulée dans la masse. Ces panneaux favorisent l’écoulement de l’air sous la voiture et, par conséquent, le rendement aérodynamique et réduisent aussi les bruits de roulement transmis à l’habitacle. Le seul point qui n’a pas fait l’unanimité est l’allure néo-rétro du capot. Mais ce trait de caractère est plus beau dans la réalité que sur les photos. Dodge offre pas moins de douze couleurs de carrosserie et 7 jeux de jantes différents qui vous permettront de personnaliser votre voiture au maximum.

Habitacle

Chrysler a compris que des fabricants comme Hyundai et Kia jouissent d’une popularité en forte hausse grâce à des petites voitures qui offrent autant d’équipement qu’une grande. Dodge a donc décidé d’utiliser la même recette en donnant la possibilité d’acheter une Dart avec un équipement que vous seriez habitué d’obtenir dans une berline de luxe, comme 10 coussins de sécurité gonflables et 4 freins à disques de série. La pièce de résistance, offerte en option, est l’instrumentation exclusive à effet flottant à affichage de 7 pouces à transistor à couches minces (TFT) qu’on peut reconfigurer au goût et qui renferme l’exclusif centre média UconnectMD Touch à écran tactile de 8,4 pouces, offert en option, le plus grand de la catégorie. Vous pouvez aussi choisir des sièges de cuir dans les versions Limited, une caméra de vision arrière, un volant chauffant, un détecteur d’angles morts et une planche d’instruments complètement numérique. Il est clair que, si vous goûtez à une version Rallye ou Limited, vous aurez sans doute envie de tout prendre dans la voiture. Mais il faut savoir que les versions de base offrent des sièges en tissu confortables, un espace plus que correct pour quatre et une liste d’équipements très honnête pour un prix qui débute à 16 000 $. Avec pas moins de 14 combinaisons de couleurs et d’aménagements intérieurs et plus de 150 options Mopar et ensembles élaborés spécifiquement pour la Dart, vous pouvez avoir un aménagement intérieur à votre image.

Mécanique

L’offre moteur se divise en trois. La mécanique de base est un 4‑cylindres de 2 litres baptisé Tigershark qui est basé sur ce qui était le moteur de 2 litres de la Dodge Caliber avec quelques raffinements. Il produit 160 chevaux et est associé à une boîte de vitesses manuelle ou automatique à 6 rapports. À compter de la version SXT, vous pouvez choisir le moteur turbocompressé de 1,4 litre. Il s’agit du même moteur Fiat MultiAir qu’on retrouve sous le capot de la Fiat Abarth. Il offre lui aussi 160 chevaux, mais le couple est de 184 livres-pieds, en comparaison des 148 du moteur de 2 litres. Cette mécanique offre, elle aussi, une boîte manuelle à 6 rapports ou une boîte automatique à double embrayage unique à ce moteur. Enfin, la version R/T offre un moteur de 2,4 litres de 184 chevaux jumelé à une boîte manuelle ou automatique à 6 rapports.

Comportement

Il faut d’emblée admettre que le moteur de 1,4 litre turbo est le mieux adaptée au véhicule. Même si le turbo prend un peu de temps à se mettre en marche (il ne se passe rien sous la barre des 2 000 tours par minute), une fois que la cavalerie se présente, les performances sont très correctes. L’aplomb et la solidité du véhicule surprennent, le silence aussi. On réalise rapidement que la Dart repose sur une base saine et solide. Le pare-brise plus épais, les écopes sous le véhicule pour canaliser le flot d’air et les trappes qui permettent de fermer les volets dans la calandre offrent de véritables bénéfices sur le silence de roulement. La suspension est certes un peu plus souple que les berlines compactes européennes, mais demeure dynamique et confortable. Force est d’admettre que cette voiture tient la comparaison avec les meilleures petites voitures de la catégorie. Il faut aussi souligner que la Dart arrive avec des freins à disques aux quatre roues, l’exception plutôt que la règle dans cette catégorie. Les roues de 16 pouces du modèle SE passent à 17 et, même, à 18 pouces sur la version R/T. Au volant de la version à moteur de 2 litres, disons simplement que les résultats ne sont pas aussi heureux qu’avec le moteur de 1,4 litre turbo. Le manque de couple nuit aux performances générales, le moteur manque d’élan et peine un peu à la tâche. Il fait le travail, mais manque de charisme. C’est comme un employé qui va au travail sans enthousiasme. Il fait bien son boulot, mais le cœur n’y est pas. Au chapitre de la consommation de carburant, c’est le moteur Turbo qui a le mieux fait avec une moyenne de 7,6 litres aux 100 kilomètres contre 7,9 litres pour le 2‑litres. Au moment d’écrire ses lignes, nous n’avions pas encore eu l’occasion de conduire la version R/T à moteur de 2,4 litres qui arrivera plus tard cette année.

Conclusion

Pour la première fois de son histoire, Chrysler a accouché (avec Fiat) d’une petite voiture digne de la concurrence. Un modèle dont l’entreprise a bien besoin dans ce segment de marché en pleine ébullition. Elle offre un degré d’équipement digne des sud-coréennes et une conduite très agréable à un prix qui attirera la clientèle.

Forces

Équipement très complet

Moteur de 1,4 litre bien adapté

Tenue de route et direction

Confort et insonorisation

Faiblesses

Moteur de 2 litres un peu décevant

Assise un peu courte des sièges avant

Une ligne de capot qui ne fait pas l’unanimité