Dodge Durango 2007

Dodge Durango

L’HEMI des pompistes !

Chez DaimlerChrysler, le digne représentant de la démesure américaine se nomme Durango. Plus civilisé qu’autrefois, il s’agit tout de même du plus gros V.U.S. vendu par ce constructeur, qui nous revient cette année avec une multitude de modifications esthétiques, technologiques et, Dieu merci, écologiques !

Carrosserie – Plus élégant que jamais, le Durango arbore aujourd’hui une carrosserie fort bien équilibrée. Ainsi, le véhicule affiche toujours un indéniable caractère musclé, mais il fait aussi preuve de plus de civisme, ce qui n’a pas toujours été le cas. Cette année, les principales modifications esthétiques se remarquent sur la partie avant, où on a délaissé le museau inspiré de celui des camionnettes Ram et Dakota pour une forme plus conventionnelle. Néanmoins, la calandre est toujours aussi imposante, et continuera donc d’effrayer l’automobiliste qui la voit se rapprocher dans son rétroviseur !

Habitacle – L’habitacle du Durango ne laisse entendre aucun craquement. Voilà qui confirme le souci apporté à la qualité d’assemblage, qui n’a pas toujours été le point fort de ce constructeur. Immense, l’espace habitable peut engloutir jusqu’à 2900 litres de matériel lorsque tous les sièges arrière sont rabattus. La banquette de troisième rangée n’a rien de confortable mais peut effectivement accueillir trois personnes de petite taille sans grands problèmes. À la rangée médiane, Dodge propose désormais le choix d’une banquette divisée ou de deux baquets avec console centrale, drôlement plus accueillants. C’est toutefois à l’avant qu’on bénéficie du vrai confort, tant pour les sièges que la position de conduite. La planche de bord très complète mais n’a rien d’exceptionnel en matière de style mais elle brille par une excellente efficacité ergonomique. À ce niveau, seul le système de navigation optionnel, à l’utilisation peu intuitive et à la cartographie dépassée, devrait faire l’objet d’une mise à jour.

Mécanique – Équipé du système de désactivation des cylindres depuis l’an dernier, le moteur HEMI prendra prochainement part au premier système de motorisation hybride électrique du constructeur. Ainsi, le Durango sera en mesure de diminuer sa consommation d’environ 25 %, ce qui ne peut être qu’une bonne nouvelle, car son fort appétit de carburant peut faire un sérieux trou dans un budget mensuel. Tant le 4,7 litres qui travaille davantage, que le moteur HEMI, peuvent facilement engloutir de 16 à 18 litres aux 100 kilomètres, lorsqu’on est gentil avec l’accélérateur. Je recommande toutefois d’opter pour le plus puissant des deux moteurs, car ce dernier permet une meilleure capacité de remorquage tout en offrant une puissance mieux adaptée au véhicule. En revanche, le 4,7 litres peut, depuis cette année, être utilisé avec une essence E85 à l’éthanol, ce qui n’est pas négligeable (encore faudra t-il trouver des pompes)

Comportement – Le moteur HEMI se marie parfaitement à la boîte automatique, dont le fonctionnement est sans reproche. Donc, avec l’aide d’une suspension bien calibrée, d’une direction précise et correctement assistée et d’une insonorisation poussée, le confort et la douceur de roulement sont au rendez-vous. Cependant, ce qui étonne le plus du Durango est sa grande stabilité à haute vitesse et sa maniabilité. Bien sûr, il n’est pas agile comme une Magnum, mais la caisse ne tangue pas de façon trop accentuée en virage et le véhicule est presque insensible aux vents latéraux. De plus, son diamètre de braquage raisonnable lui permet de se déplacer en ville sans trop de difficultés. Enfin, Durango reçoit cette année plusieurs dispositifs de sécurité comme le système de stabilité électronique, l’indicateur de basse pression des pneus et l’assistance en marche arrière.

Conclusion – De façon objective, il n’existe qu’une poignée de gens sur cette terre dont les besoins automobiles ne peuvent être comblés que par ce genre de véhicule. Toutefois, comme nous vivons dans un monde irrationnel où l’image domine, les V.U.S. grand format se vendent toujours bien. Voilà qui explique donc l’arrivée d’un clone du Durango, le Chrysler Aspen, qui comme son jumeau, mérite qu’on s’y attarde.

Forces

Assemblage et finition étonnante

Moteur HEMI souple et puissant

Arrivée future d’une motorisation hybride

Comportement routier équilibré

Habitabilité et confort exceptionnel

Faiblesses

Consommation ahurissante

Moteur 4,7 litres trop sollicité

Banquettes arrière inconfortables

Système de navigation décevant