39 995 à 54 795 $
Dodge Durango
Gros mais docile
Le Durango s’est payé le luxe d’une retraite de deux ans (entre 2009 et 2011) pour mieux réfléchir au sens de l’existence, plus particulièrement la sienne ! Il nous est revenu transformé, bien décidé à séduire les familles qui aiment bien se sauver au chalet les fins de semaine en tirant derrière eux un joujou géant.
Carrosserie
Autrefois muni d’un châssis en échelle, comme il seyait aux utilitaires qui prétendaient n’avoir peur de rien, le Durango promène aujourd’hui une carcasse monocoque afin de mimer son comportement sur celui d’une automobile. En revanche, il n’a pas abdiqué pour autant son allure de dur à cuire. Au contraire, les stylistes l’ont enrobé d’une carrosserie qui rappelle immanquablement l’allure masculine des Dodge Charger et Challenger, mais en plus massif. Le modèle R/T monochrome, chaussé de roues de 20 pouces, « hyper » noir et surbaissé de 20 millimètres, inspire le respect. La version Citadel verse davantage dans le chrome. Le nez brandit la croix de Dodge, qui laisse croire aux autres véhicules que le Durango les a dans sa mire, tandis qu’une orgie de diodes englobe le hayon et les feux selon une facture devenue signature.
Habitacle
Ce qui distingue un Durango du Jeep Grand Cherokee, qui partage pourtant la même plateforme, c’est la possibilité dans le Dodge d’asseoir un 6e et un 7e passagers, contrairement au Jeep qui se limite à cinq. Cette 3e banquette, d’accès facile, risque même de plaire à des adultes tellement son dégagement étonne. Mais si vous ne pouvez vous satisfaire de l’espace malingre qui reste derrière cette banquette pour transporter des bébelles, vous en serez quitte pour rabattre les dossiers (50/50) et déménager les jeunes sur la banquette médiane (60/40), laquelle, soit dit en passant, peut être échangée contre deux baquets. Pour ce qui est de l’instrumentation, il était temps que le système Uconnect se pointe, et qu’on modernise la planche, la console et les boutons. L’équipement devient le nec plus ultra avec, par exemple, l’écran tactile de 8 pouces et les écrans encastrés du lecteur Blu-ray.
Mécanique
Malgré la refonte de 2014, le V6 Pentastar de 3,6 litres de 290 chevaux et le V8 HEMI de 5,7 litres de 360 chevaux ont rempilé. En revanche, les vieilles boîtes de vitesses automatiques à 5 et à 6 rapports ont pris le bord en faveur d’une boîte à 8 rapports avec sélecteur rotatif plutôt cool et des leviers de sélection au volant. Oui, celle du nouveau Cherokee en compte 9 mais, au moins, le Durango équipé du HEMI prend les moyens pour revoir sa consommation à la baisse, d’autant plus que le V8 désactive la moitié de ses cylindres une fois sur l’autoroute, et que le programme Eco optimise les changements de rapports. L’effet combiné de ces astuces éconergétiques font que le V8 s’en tire avec une consommation combinée qui tourne autour des 16 litres aux 100 kilomètres. Ce n’est pas la frugalité incarnée, mais rappelez-vous que vous conduisez un véhicule de plus de 2 tonnes bardé d’un luxe total, sans oublier la transmission intégrale, doublée d’un boîtier de transfert à 2 rapports dans le cas du V8 pour les situations plus corsées.
Comportement
Sérieusement, si vous ne prévoyez pas tirer avantage de la capacité de remorquage de 3 357 kilos qu’autorise le HEMI, rabattez-vous sur le V6. Son couple de 260 livres-pieds ne vous laissera pas tomber non plus, comme en fait foi son aptitude à tirer 2 812 kilos. En ville, la direction fluide, jumelée à la justesse de la suspension à roues indépendantes, rend les déplacements équilibrés, surtout en compagnie du Pentastar qui travaille sans excès. Cela dit, un Durango, c’est gros. Alors, agile ou pas, surveillez vos radars et tout le bataclan quand survient l’épreuve angoissante du stationnement dans un espace bondé. En croisière, la douceur de roulement permet d’apprécier tout le confort de l’habitacle, l’intelligence de son aménagement.
Conclusion
Les utilitaires purs et durs ont fait leur temps. De un, le prix du carburant a sonné leur glas; de deux, les banlieues expansionnistes, au gazon ras et à l’asphalte conquérante, ont mis à mal ces patauds dinosaures. À titre d’alternative à la fourgonnette, le Durango séduit. Il a eu la chance de revenir sur le marché en profitant des derniers échanges entre Chrysler et Mercedes-Benz, avant que l’Allemand ne retire ses billes et que l’Américain ne fasse alliance avec l’Italienne Fiat. Mais il y a un prix à payer : d’abord chez le concessionnaire, puis à la pompe.
Forces
Allure costaude
Habitacle familial
Mode croisière velouté
Moteur HEMI raffiné
Faiblesses
3e banquette ou valises mais pas les deux !
Malgré de nobles efforts, V8 encore trop gourmand
Stationnement serré périlleux
La cote Verte
consommation (100km) 12,4 l
consommation annuelle 2 120 l, 3 074 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) 4 880 kg/an
Fiche d'identité
version(s) sxt, limited, r/t, citadel
transmission (s) 4
portières 5 places 7, 6 (option)
première génération 1998
génération actuelle 2011
construction detroit, michigan, é-u
coussins gonflables 7 (frontaux, genoux coucteur, latéraux avant, rideaux latéraux)
concurrence jeep grand cherokee, ford explorer, nissan pathfier, toyota 4runner
Fiche technique
moteur(s)
(sxt, limited, citadel) v6 3,6 l dact
puissance 290 ch à 6 400 tr/min
couple 260 lb-pi à 4 800 tr/min
rapport poids /puissance: 7,68 à 7,97 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel et manettes au volant
performances 0-100 km/h:7,3 s
reprise 80-115 km/h 6,3 s
freinage 100-0 km/h 37,9 m
vitesse maximale 210 km/h
(r/t, option limited et citadel) v8 5,7 l acc
puissance 360 ch à 5 150 tr/min
couple 390 lb-pi à 4 250 tr/min
rapport poids /puissance: 6,72 à 6,80 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel et manettes au volant
perfromances 0-100 km/h 6,4 s
vitesse maximale 240 km/h
consommation (100 km) 15,6 l (octane 87) annuelle 2 540 l, 3 683 $
émissions de co2 5 840 kg/an autres composants
sécurité active (certains en option) freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle électronique de la stabilité, antipatinage, régulateur de vitesse adaptatif, avertisseur d?impact imminent, fonction freinage d?urgence, avertisseurs d?obstacle latéral et arrière
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus sxt, limited p265/60r18 r/t, citadel/option sxt et limited p265/50r20
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 2 400 à 2 600 $
40 ans 1 400 à 1 600 $
60 ans 1 000 à 1 300 $
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l?an dernier
au québec 149 (-48,3%)
au canada 2 045 (-14,7%)
dépréciation (%) 48,7 (3 ans)
rappels (2009 à 2014) 6
cote de fiabilité 2/5
garanties et plus
garantie générale 3 ans/60 000 km
groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
perforation 5 ans/160 000 km
assistance routière 5 ans/100 000 km
nombre de concessionnaires
au québec 93
au canada 440
nouveautés en 2015 aucun changement majeur
Dimensions
empattement 3 042 mm
longueur 5 110 mm
largeur 1 924 mm, 2172 mm (incl. rétro.)
hauteur 1 801 mm
poids 3,6 l sxt 2 229 kg limited 2 262 kg citadel 2 312 kg 5,7 l limited 2 418 kg citadel 2 448 kg r/t 2 418 kg
répartition du poids av/arr (%) 3.6 49/51 5.7 51/49
diamètre de braquage 11,3 m
coffre 490 l, 1 350 l, 2 390 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 93 l
capacité de remorquage v6 2 812 kg v8 3 265 kg
Transport et préparation
1695 $