Dodge Journey 2012

Dodge Journey

Impressionnante renaissance !

Le vilain petit canard devenu un joli cygne. Voilà l’histoire du Dodge Journey, un multisegment d’allure moderne apparu de la mauvaise façon au mauvais moment, en 2008. Il aura cependant suffit que son géniteur améliore son aménagement, le dote d’un V6 mieux adapté et améliore sa direction et ses suspensions pour en faire un produit à la hauteur de ses prétentions. Pas surprenant que, depuis, il ait conquis son créneau !

CARROSSERIE

Sans être révolutionnaire, la silhouette du Journey s’inscrit parfaitement dans la norme actuelle qui définit le créneau des multisegments, ces hybrides issus de la fourgonnette, de la familiale et de l’utilitaire. Ses traits anguleux tranchent du style caractéristique des fourgonnettes Dodge, même si le Journey en remplace une : la Caravan, le modèle à empattement court retiré du catalogue justement en 2008.

HABITACLE

À l’intérieur, on découvre un tableau de bord d’allure moderne utilisant des matériaux de belle texture. Signe des temps, tous les modèles ont une centrale multimédia UConnect avec écran tactile (4,3 pouces sur les modèles de base et 8,4 pouces sur les modèles plus cossus). Parmi les accessoires inscrits au catalogue, saluons, d’une part, le système de GPS Garmin dont le graphisme est particulièrement réussi et, d’autre part, les systèmes Parkview (caméra de vision arrière) et ParkSense (aide aux manœuvres en marche arrière) qui pallient la piètre visibilité arrière. En destinant le Journey à remplacer une petite fourgonnette, son créateur lui a naturellement donné un habitacle modulable capable de recevoir, selon la version, 5 ou 7 occupants. Mais il l’a aussi doté de portières arrière qui ouvrent à angle droit et facilitent l’embarquement, surtout pour les occupants destinés à subir l’inconfort d’un déplacement sur la banquette arrière d’un Journey à 7 places. Honnêtement, ce lieu peu spacieux à la hauteur des pieds et des jambes devrait être réservé à de très petits enfants. En revanche, la banquette médiane convient parfaitement à deux adultes, trois au besoin. L’habitacle dispose aussi de nombreux espaces de rangement pratiques. Le coffre, autre point fort de ce multisegment, se transforme aisément et procure un volume utile légèrement supérieur à celui d’un Ford Escape.

MÉCANIQUE

Le Journey est proposé en traction et en intégrale. Son moteur de base, un 4-cylindres de 2,4 litres, produit 173 chevaux. Il est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 4 rapports tout ce qu’il y a de plus classique. Car, ici, le fabricant mise avant tout sur les prix attrayants et la consommation réduite de ses modèles d’entrée de gamme. Le second moteur, nettement plus inspirant, est un V6 Pentastar de 3,6 litres qui produit 283 chevaux. Il est jumelé à une boîte automatique à 6 rapports et mode manuel – un régal ! Plus puissant que le moteur qu’il a remplacé en 2011, il serait aussi environ 20 % moins gourmand, dit le fabricant. Dans la vraie vie, cela signifie une consommation moyenne d’environ 11 litres aux 100 kilomètres. Selon le moteur choisi, le Journey peut remorquer de 450 (4-cyl.) à 1 135 kilos (V6).

COMPORTEMENT

Le comportement routier du Journey a évolué tout autant que sa finition. La servodirection offre désormais un degré d’assistance mieux dosé. De plus, le freinage, assuré par des disques aux quatre roues quelle que soit la version, est progressif et facile à moduler. La suspension offre un excellent compromis de souplesse et de fermeté qui contribue à faire du Journey un véhicule prisé pour les longs périples. Naturellement, le groupe motopropulseur des modèles de base (4-cylindres + BVA4) n’offre rien de spectaculaire, si ce n’est une facture moins irritante lors des arrêts à la pompe. Les grands voyageurs opteront plutôt pour le V6 Pentastar et sa boîte à 6 rapports pour ses accélérations et ses reprises très convenables compte tenu de la vocation éminemment familiale du véhicule.

CONCLUSION (100)

La transformation opérée par Chrysler sur le Dodge Journey en 2011 démontre que, avec le souci du détail, un aménagement raffiné et des mécaniques bien adaptées, un produit peut passer de la catégorie « Bof ! » à la catégorie « Wow ! ». Le succès commercial qu’il rencontre (champion des ventes de sa catégorie en 2011) le confirme. Bien entendu, ce véhicule ne fera saliver personne. Par contre, il est du genre à imprimer dans l’esprit de son utilisateur un souvenir très favorable, comme l’ont fait les fourgonnettes Dodge depuis l’époque glorieuse des « Autobeaucoup » !

FORCES

Beau duo de V6 et de boîtes automatiques à 6 rapports

Transmission intégrale offerte

Intérieur spacieux

Conduite agréable

FAIBLESSES

Duo 4-cylindres et boîte de vitesses à 4 rapports dépassé

Accès à la banquette arrière (7 places) compliqué

Visibilité arrière limitée