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Dodge Sprinter
L’essayer, c’est l’adopter
Pendant longtemps, si vous aviez à transporter passagers ou marchandises, il fallait vous tourner, chez Chrysler, vers la Dodge Ram Van, une fourgonnette désuète mais capable d’accomplir de la grosse besogne. Depuis deux ans, le nouveau partenaire de Chrysler, Mercedes, est venu à la rescousse avec le Sprinter. Ce camion d’origine allemande est le préféré des Européens. Quelques kilomètres au volant vous font rapidement comprendre pourquoi.
Carrosserie
Sa ligne carrée et ses flancs en chute libre laissent transpirer un style typiquement européen. En fait, on dirait un Volkswagen Eurovan, en plus gros. Et quand je dis gros, ce n’est pas une exagération ! Vous avez le choix de trois empattements différents et autant de longueurs, dans les configurations cargo (sans vitres latérales) ou passager. Vous pouvez même choisir un modèle avec toit surélevé qui vous donne la possibilité de vous tenir debout à l’intérieur du véhicule. On est plus proche, ici, du minibus que de la fourgonnette… Ajoutez les énormes portes à battants à l’arrière et vous avez un véhicule d’une polyvalence hors de l’ordinaire.
Habitacle
Si l’extérieur trahit rapidement ses origines, il en va de même pour l’intérieur. Ça respire la solidité et le travail bien fait, deux caractéristiques des produits Mercedes. L’ergonomie et les commandes sont aussi placées à l’européenne. Il y a de l’écho dans la version cargo tellement l’habitacle est vaste, et vous aurez besoin d’un intercom pour bavarder avec les passagers complètement à l’arrière… Avec 1 kilomètre carré de surface vitrée (!), la visibilité de pose pas de problème. La position de conduite est celle d’un autobus, avec un volant qui pointe vers le plafond et un siège aussi droit qu’une chaise de jardin. Après quelques minutes, on se fait à cette position de conduite très élevée et on tire rapidement avantage de cette position dominante au-dessus de la circulation.
Mécanique
Ici, le choix est simple. Tous les modèles sont propulsés par un moteur Mercedes turbodiesel 5 cylindres de 2,7 litres, accompagné d’une boîte automatique à cinq rapports. Malgré les 2 440 kilos de sa carcasse et une puissance qui peut sembler insuffisante, voire inquiétante, sur papier (154 chevaux), le moteur est prompt; il ne manque jamais de souffle et laisse à peine savoir qu’il fait partie de la famille des motorisations diesel. Et que dire de l’économie d’essence qui, lors de ma semaine d’essai, s’est limitée à 9,2 litres au 100 km. Aucun véhicule de cette taille ne peut faire mieux. Le seul bémol de cette petite mécanique réside dans la capacité de remorquage, plus modeste que la moyenne pour cette catégorie de véhicules.
Comportement
Un des points forts du Sprinter tient à sa conduite. Sa transmission très douce offre, en plus, une sélection manuelle, qui permet de tirer le maximum de la puissance disponible. Je dois cependant admettre que la position de conduite est carrément farfelue : le volant fixe qui regarde le plafond risque de rendre les grandes randonnées pénibles sur le bas du dos. Je me demande pourquoi Mercedes – pardon Dodge – tient à punir les conducteurs. Un volant inclinable, c’est simple, peu dispendieux et cela donne le choix au conducteur de placer le volant à sa guise. Heureusement, les sièges sont confortables. Par ailleurs, la tenue de route est tout à fait correcte (pour un fourgon). Naturellement, avec un toit à plus de 2,5 mètres du sol, la conduite sportive est hors de question et les pneus Michelin LTX très résistants (mais pas très performants) ont peine à contenir le roulis si vous décidez de mettre un peu la sauce.
Conclusion
Dans un segment de marché où l’immobilisme est de rigueur, le Sprinter est une bouffée d’air frais. Il est vrai que son prix est sensiblement plus élevé que celui de ses concurrents directs, mais sa conception moderne, son incomparable polyvalence et son moteur très frugal compensent largement le surplus demandé. Comme dit l’adage, l’essayer c’est l’adopter.
Forces
Moteur turbodiesel peu gourmand
Assemblage solide
De l’espace à revendre
Une conception moderne
Faiblesses
Prix élevé
N’apprécie pas les vents latéraux
Capacité de remorquage un peu sous la moyenne
Fiabilité ? Après tout, c’est du Mercedes…
Fiche d'identité
modèle sprinter
version(s) 2500 et 3500
roues motrices arrière
portières 4
première génération 2004
génération actuelle 2004
construction düsseldorf, allemagne
sacs gonflables 2, frontaux
concurrence chevrolet express, ford série e, gmc savana
Fiche technique
moteurs
l5 2,7 l turbo diesel dact 154 ch à 3800 tr/min
couple 243 lb-pi à 1600 tr/min
transmission automatique à 5 rapports, séquentielle
0-100 km/h 14 s
vitesse maximale 135 km/h (limité électroniquement)
consommation (100 km) 10,5 l
sécurité active freins abs, distribution électronique de force de freinage, antipatinage, contrôle de stabilité électronique
suspension avant indépendante
suspension arrière essieu rigide
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus p195/70r15, p225/70r15, p225/75r16
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 2500 à 2700$
40 ans 1600 à 1800$
60 ans 1200 à 1400$
collision frontale nd
collision latérale nd
ventes du modèle l'an dernier
au québec 30
au canada 1081
dépréciation (1 an) 26,3 %
rappels (2000 à 2005) 1
cote de fiabilité nd
nouveautés en 2005 système d?aide au stationnement en marche arrière optionnel, lave-phares en option
Dimensions
empattement 2997 mm (emp. court), 3576 mm (emp. rég.), 4010 mm (emp. long)
longueur 5004 mm (emp. court), 5715 mm (emp. rég.), 6680 mm (emp. long)
largeur 1933 mm (2500), 1989 mm (3500)
hauteur 2365 à 2631 mm
poids nd
diamètre de braquage 11,2 à 14,7 m
coffre 6994 à 13 400 l
réservoir de carburant 100 l
capacité de remorquage 2269 kg