98 895$ à 99 895$
Dodge Viper
En sursis
La nouvelle est tombée à pic quand Fiat s’est portée acquéreur de Chrysler. Nous n’aurons pas de problèmes à transformer les chaînes de montage sauf pour un modèle, la Viper. Dès lors, le modèle était condamné. Chrysler a tenté de le vendre, sans succès. Entre 500 millions et 1 milliard de dollars, c’est le coût possible d’une adaptation des usines Fiat pour la fabrication de la Viper. Pas étonnant que la marque italienne n’ait pas de projet pour le reptile. Enfin, Fiat décide de garder le monstre en résidence pour encore un an. Et depuis que cette décision a été prise, les rumeurs les plus folles circulent à propos d’une possible refonte du modèle. Nous avons même entendu dire que Ferrari pourrait adapter un V10 pour la Viper. Laissez-moi en douter, mais bon, on peut toujours rêver.
Carrosserie
C’est en 1992 que la Viper est née de l’imagination de Bob Lutz (alors chez Chrysler) et de Carroll Shelby. Elle est produite pour la première fois sous le sigle RT/10. Pour ce V10 de 8 litres, le succès arrive très vite, faisant de ce coupé une référence parmi les muscle cars américains. Le moteur développe 400 chevaux à 4600 tours par minute. La version GTS apparaît en 1993 sous forme de concept et sera produite dès 1996. Cette dernière est équipée du même bloc-moteur, mais elle gagne 50 chevaux par rapport à son aînée. La version équipée du pack ACR (American Club Racer), produite en 2000, connaîtra à son tour un énorme succès. La dernière refonte, qui date de 2008, fait maintenant 600 chevaux; le bloc est passé à 8,4 litres, et les lignes, quoique moins crues qu’à leur début, n’ont rien perdu de leur hargne.
Habitacle
C’est sans équivoque, vous prenez place dans du sport extrême, façon far west. C’est cru et droit au but. Le volant et la boîte de vitesses du genre camion tombent dans la main. La climatisation est loin de répondre à la demande, et la chaleur dégagée par l’échappement de chaque côté des portières vous fait cuire après quelques heures au volant. La télécommande, les interrupteurs de la climatisation, des glaces et des miroirs, le levier des clignotants et j’en passe semblent sortir d’une Dodge Caravan. Où est le prestige ? La position de conduite est basse mais confortable. Les baquets proposent un excellent maintien mais ne respirent pas : il leur faudrait un cuir perforé vu la chaleur qui règne dans l’habitacle. Le levier de vitesses est tout simplement idéal : excellente prise, course courte et engagements très précis.
MÉCANIQUE
Ma dernière expérience au volant de la Viper s’est déroulée à l’aéroport de la Macaza, près de Mont-Tremblant. Près de deux kilomètres d’accélération. Les 600 chevaux m’ont mené sans problème de 0 à 65 km/h sur le 1er rapport, le 2e à 85, le 3e à 105, le 4e à 140, le 5e à plus de 170 et le 6e… 245 avant d’avoir à lever le pied, faute de piste. Quand on réveille le moteur, les frissons suivent. En ville, la voiture décide elle-même (comme la Corvette) de passer du 1er au 4e rapport, et le couple reste suffisant.
COMPORTEMENT
La direction est lourde, heureusement, elle tient tout de même la route. L’angle de braquage, toutefois, n’est pas fameux. Avec ce nez-là, pas faciles les demi-tours. La suspension penche vers le très ferme. On finit par s’habituer, mais ce n’est jamais confortable. Le toit abaissé, le vent n’envahit pas tellement l’habitacle, mais le niveau sonore est élevé. Une bonne raison de laisser son cellulaire tranquille…
CONCLUSION
Il faut être un conducteur un brin « maso »pour vivre au quotidien avec une Viper. Le bolide procure des sensations que peu d’autres voitures peuvent offrir, surtout si l’on tient compte de la facture finale. Il y a, bien sûr, un autre prix à payer, soit un certain inconfort et une perte totale d’intimité.
FORCES
– Moteur sauvage
– Boîte efficace et robuste
– Allure d’enfer
– Sièges au maintien et au confort améliorés
– Tenue de route enfin civilisée !
FAIBLESSES
– Chaleur de sauna dans l’habitacle et climatisation déficiente
– Absence d’espace de rangement et décor digne d’une fourgonnette
– Incitation à la débauche sur nos routes…
La cote Verte
avec moteur
v10 de 8,4 l
consommation (100km) 13,0 l
émissions polluantes co2 6432 kg/an
empreinte écologique (nombre d?arbres à planter par année): 38
indice d'octane 91
carburant alternatif non
coût du carburant moyen par année 2948 $
nombre de litres par année 2680 l
Fiche d'identité
versions srt10 coupé, décapotable
roues motrices arrière
portières 2 nombre de passagers 2
première génération 1992
génération actuelle 2003
construction detroit, michigan, é.-u.
sacs gonflables 2 (frontaux)
concurrence aston martin db9, bmw série 6, chevrolet corvette, ferrari 458, jaguar xkr, lamborghini gallardo, maserati gt, mercedes-benz classe sl, porsche 911
Fiche technique
moteur
v10 8,4 l acc, 600 ch à 6100 tr/min
couple 560 lb-pi à 5000 tr/min
transmission manuelle à 6 rapports
0-100 km/h 3,9 s
vitesse maximale 305 km/h
autres composantes
sécurité active freins abs
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques ventilés
direction à crémaillère, assistée
pneus p275/35r18 (av.), p345/30r19 (arr.)
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 8000 à 8200 $
40 ans 5200 à 5700 $
60 ans 4400 à 4700 $
collision frontale 5/5
collision latérale 4/5
ventes du modèle de l?an dernier
au québec 25
au canada 157
dépréciation 27,3%
rappels (2004 à 2009) 1
cote de fiabilité 3/5
garanties et plus
garantie générale 3 ans/60 000 km
garantie motopropulseur 5 ans/100 000 km
perforation 5 ans/160 000 km
assistance routière 5 ans/100 000 km
nombre de concessionnaires
au québec 116
au canada 509
nouveautés en 2010 aucun changement majeur
Dimensions
empattement 2510 mm
longueur 4459 mm
largeur 1911 mm
hauteur 1210 mm
poids 1565 kg cabrio. 1560 kg
diamètre de braquage 12,3 m
coffre cabrio. 240 l coupé 667 l
réservoir de carburant 70 l
Transport et préparation
1420$