Ferrari 812 2019

Ferrari 812 Superfast

L’héritière

Peu importe la couleur de sa robe ou l’importance de sa cavalerie, une Ferrari demeure l’une des attractions principales de tous les salons automobiles et de toutes les rues du monde. Cette année, pour célébrer son 70^e anniversaire, la marque au cheval cabré assure la descendance de la F12 Berlinetta avec la 812 Superfast.

Tour du propriétaire

Ce qui capte d’abord le regard quand on contemple une 812 Superfast, c’est sa sobriété presque provocante. La masse lisse et arrondie est seulement tendue par quelques artifices aérodynamiques nécessaires pour la plaquer solidement au sol. Cette économie de moyens, c’est en quelque sorte le comble de l’art. Détail aérodynamique intéressant, à l’avant, ses phares aux DEL intègrent des entrées d’air, tandis que les feux arrière, toujours ronds, sont désormais au nombre de quatre, comme sur la Daytona, autre chef-d’œuvre de la marque.

Par rapport à sa devancière, la 812 Superfast revendique la même masse que la F12 (1525 kilos à sec), mais sa carrosserie est plus longue (quatre centimètres) et plus large (trois centimètres).

Vie à bord

À bord, Ferrari fait table rase du passé. Les transformations apportées par les stylistes sont profondes, même si les formes du tableau de bord s’inspirent très ouvertement de la GTC4Lusso. Ici, le conducteur (ou doit-on écrire le pilote?) est au cœur de toutes les préoccupations. Toutes les informations sont regroupées et paramétrables dans le combiné d’instrumentation. Une bande d’information assez fine, à la manière de la Portofino, est placée devant les yeux du passager, histoire de le tenir informé, mais aussi pour lui permettre de régler à sa guise certaines fonctions contenues dans le système d’infodivertissement.

Technique

Un moteur pur comme on n’en voit plus. Le V12 de 6,5 litres ne profite ni de la magie de la suralimentation ni du concours de la fée électrique. Comme depuis son apparition en 1946, un V12 Ferrari est atmosphérique. Par rapport à la F12 Berlinetta, la cylindrée a fait un bond en avant, passant de 6,3 à 6,5 litres. Il en résulte naturellement une élévation non négligeable de la puissance, qui grimpe de 740 à 800 chevaux européens (789 chevaux de ce côté-ci de l’Atlantique). Ceux-ci se manifestent à 8500 tr/min. Imaginez le son de cette cavalerie maintenant. Le couple, pour sa part, progresse aussi, mais de peu et ne s’exprime véritablement qu’à compter de 3500 tr/min grâce à des trompettes d’admission à hauteur variable.

Au volant

Il faut un peu moins de trois secondes pour atteindre les 100 km/h après un départ arrêté. Et la vitesse de pointe excède, selon Ferrari, les 340 km/h.

Les 800 chevaux sont transmis aux seules roues arrière par l’entremise d’une boîte à double embrayage. Celle-ci compte sept rapports et Ferrari indique que le temps de passage entre chacun d’eux a été réduit, sans véritablement chiffrer cette assertion.

Le châssis de la 812 Superfast représente une évolution de celui de la F12 Berlinetta. Le train arrière à roues directrices de cette dernière a été transposé à la nouvelle venue sans avoir fait l’objet de quelques retouches pour améliorer son efficacité. La grande nouveauté concerne surtout la présence d’une direction à assistance électrique. Une première pour la firme de Maranello.

Conclusion

Appelée à faire concurrence à la Lamborghini Aventador et autres monstres sacrés de ce monde, la 812 Superfast ne sera pas une appellation contrôlée comme l’ont été La Ferrari ou la F50. Entendez par là que Ferrari produira autant de 812 Superfast que possible. L’ennui est qu’il n’y a pas beaucoup de monde pour l’acheter puisque ses tarifs surpasseront aisément le demi-million de dollars.