Ferrari Enzo 2004

Ferrari Enzo

Un puissant hommage

Avoir choisi de dénommer le projet F140 « Enzo », c’est l’indication de toute l’ambition que les ingénieurs de la marque mettaient dans la voiture. Car porter le logo Ferrari, c’est déjà l’acquis d’une descendance noble. Mais l’Enzo fait partie de la gamme des supervoitures de la marque : 288 GTO (1984), F40 (1987) et F50 (1995). Le rôle de ces voitures consiste à servir de laboratoire et de transition technologique entre le monde de la formule 1 et celui de la route, particulièrement depuis la F50.

CARROSSERIE

C’est l’aérodynamique qui a sculpté les traits de l’Enzo. L’objectif consistait à faire cohabiter deux exigences contraires : obtenir la meilleure adhérence en courbes rapides (appui maximal) et permettre une vitesse de pointe de 350 km/h (traînée minimale). Le résultat est d’autant plus remarquable que l’Enzo se passe d’un énorme aileron arrière. La configuration aérodynamique est variable grâce à une hauteur de caisse variable, un petit aileron arrière et des volets mobiles dans le museau (le tout contrôlé par ordinateur).

Sous les panneaux en fibres de carbone et Nomex, se cache un châssis réalisé en aluminium et fibre de carbone. Très rigide, il ne pèse que 92 kilos (soit 10 de moins que celui de la F50, tout en étant plus rigide).

HABITACLE

L’accès se fait par des portes papillon. Une fois installé, on retrouve un volant multifonction inspiré de l’univers F1. Le pédalier est réglable en 16 configurations, et le conducteur peut choisir parmi quatre tailles de sièges et 16 combinaisons d’assise et de dossiers.

MÉCANIQUE

De 400 chevaux avec la GTO, la puissance des Ferrari extrêmes est passée à 478 chevaux (F40), puis à 521 chevaux (F50) pour atteindre aujourd’hui 660 chevaux. Le V12 développe une puissance de 110 chevaux par litre, ce qui est excellent pour un moteur atmosphérique. Afin de maximiser le couple et la puissance, il comporte un système de calage variable de l’admission et de l’échappement; de plus, le collecteur d’admission est à géométrie variable (grâce à de petits actionneurs hydrauliques).

La boîte de vitesses à 6 rapports est manuelle; elle comporte une commande électrohydraulique de l’embrayage et intègre un différentiel autobloquant. Le changement des rapports est contrôlé électroniquement par des leviers situés derrière le volant et se fait en moins de 150 millisecondes. Deux modes sont offerts : Sport ou Race. En mode Race, avec l’ASR débranché, il existe une fonction « Launch Control » : avec le pied sur la pédale de frein, il suffit d’appuyer sur l’accélérateur électronique pour obtenir le régime moteur désiré. Dès que la pédale de frein est relâchée, la boîte se charge automatiquement de faire partir la voiture, comme sur une formule 1.

L’ABS et L’ASR peuvent paraître surprenants dans un tel pur-sang, mais ils ont été réglés par le département compétition de la maison, garantissant une mise en action appropriée à la conduite sportive (ils sont en interaction avec le moteur, la boîte et le contrôle dynamique de l’aérodynamique). Les freins ont été conçus par Brembo et sont en carbocéramique, ce qui permet de réduire les masses non suspendues tout en augmentant la puissance de freinage.

COMPORTEMENT

Le comportement de la voiture a été réglé avec la collaboration directe de Michael Schumacher. A-t-on besoin d’en dire plus ?

CONCLUSION

À plus d’un million de dollars l’exemplaire, l’Enzo n’est évidemment pas donnée, mais elle est la seule à pouvoir réellement porter le titre de formule 1 de route, un titre qui doit ravir le fondateur de la marque au cheval cabré. Une production initiale de 349 exemplaires avait été prévue. Mais devant le flot de demandes, Ferrari a consenti à la porter à 399 exemplaires. Comment combiner exclusivité et rentabilité !

Forces

Une prouesse technologique

Faiblesses

Son prix, sa rareté : mais franchement, ça vous étonne ?

Nouveautés 2004

Aucune