Fiat 500L 2021

Fiat 500L

En attente d’un miracle

En raison de la COVID-19, l’industrie automobile a mangé un sérieux coup depuis mars dernier. Partout, les ventes ont encaissé des reculs historiques. Incroyablement, quelques modèles Fiat ont échappé à l’hécatombe, comme s’ils étaient immunisés. En fait, leurs ventes n’ont pas chuté; elles étaient déjà… inexistantes.

Des chiffres ? Au Canada, en 2018, 13 500 L ont été vendus. On a fait mieux l’an dernier avec… 16 unités. À la fin du mois de mars de cette année, cinq exemplaires avaient été écoulés. Pire, le dernier mois où l’on a vendu plus de 10 modèles, c’était en janvier 2017. Chez nos voisins du Sud, on a convaincu 772 acheteurs en 2019, une cinquième année consécutive de décroissance.

Avec de tels résultats, vous le comprenez maintenant, le modèle est en attente d’un miracle. Avec la pandémie, il devra, lui aussi, patienter.

Concert de ratés

Introduit pour 2014, le Fiat 500L est mal né. En lui greffant un moteur couci-couça, mais surtout des boîtes de vitesses mal adaptées, on lui a fait très mal, et ce, dès le départ. Le modèle, qui devait intéresser les acheteurs de 500 ayant besoin de plus d’espace n’a jamais réussi à répondre aux attentes placées en lui. Pire, les problèmes de fiabilité de cette Fiat (pléonasme ici) sont venus l’achever auprès de l’opinion publique, avec les résultats apocalyptiques que l’on constate depuis deux ans.

Cela dit, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Comme consommateur, RIEN ! On n’achète surtout pas un produit certain de nous donner des maux de tête. On magasine ailleurs ou l’on attend une variante électrique si on y tient tant que ça. De ce côté, il n’y avait rien de garanti ou de confirmé au moment d’écrire ces lignes, mais l’avenir de la marque en dépend. À suivre.

Des qualités à travers les défauts

Si jamais vous considérez un 500L, parce qu’on vous le donne, genre, sachez qu’à travers tous ses défauts, il possède quelques qualités. La première, c’est cette différence qu’il avance, conceptuellement parlant. C’est vrai pour la robe extérieure comme pour l’habitacle et la planche de bord. C’est jazzé et rafraîchissant. Puis, contrairement à la majorité des véhicules sur le marché, la visibilité à bord est excellente.

Tout cela n’est malheureusement pas suffisant pour nous faire oublier le reste : une position de conduite atroce, des sièges qui ne pourraient satisfaire qu’un fakir, une banquette arrière aussi confortable qu’un banc de parc et un comportement routier brouillon, pour ne pas dire inspiré des années 80.

Pire, le 500L est toujours servi par son 4-cylindres turbo de 1,4 litre, un bloc qui lui est mal adapté. Et si vous croyez faire une bonne affaire en vous rabattant sur un VUS pour profiter d’une traction intégrale, détrompez-vous : le 500L est un modèle à traction uniquement. Comme véhicule « inutilitaire », il est difficile de trouver mieux.

Conclusion

Si je vous recommandais l’achat ou la location du Fiat 500L, il vous faudrait enquêter sur mon intégrité. Ce véhicule n’est pas seulement mauvais, il n’est pas dans le coup. Pour cette simple raison, il est impératif de magasiner ailleurs. Seule une version électrique avec un habitacle entièrement repensé peut lui offrir une seconde chance, et même là, rien n’est garanti.

Forces

Style unique

Présentation intérieure bicolore et flyée

Excellente visibilité

Faiblesses

D’un inconfort gênant

Organes mécaniques mal adaptés

Une Toyota Tercel 1994 de 300 000 km va se montrer plus fiable à long terme