Ford Ecosport 2020

Ford EcoSport

La porte d’entrée

L’année 2020 est assurément celle qui marque le plus gros changement au sein de la gamme du constructeur. Avec le départ de presque toutes les berlines, c’est au petit EcoSport que revient la tâche d’attirer les budgets plus serrés. Le hic, c’est que depuis la fin de la Fiesta, le prix d’entrée pour l’accès à la salle de montre vient de grimper de manière assez draconienne. De 16 000 $ et des poussières, il faut désormais débourser près de 22 000 $ pour asseoir son popotin à bord du plus petit utilitaire jamais commercialisé par l’ovale bleu. C’est bien beau l’inflation, mais quand même, celle-là est plus dure à avaler.

Tour du propriétaire 70 %

La comparaison avec la Ford Fiesta n’est pas vilaine, puisque l’EcoSport partage justement son architecture avec la sous-compacte disparue en 2019. Ce n’est pas pour rien que les dimensions du micro-VUS sont très semblables à celles de la puce. Évidemment, l’EcoSport se fait plus volumineux à l’intérieur grâce à une hauteur accrue, tant au niveau du toit que de la garde au sol. Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, l’EcoSport, malgré son arrivée tardive chez nous à la fin de 2018, est un modèle beaucoup plus ancien en matière de conception, roulant sa bosse ailleurs dans le monde depuis 2012.

Vie à bord 70 %

Plus vertical qu’une Fiesta, l’EcoSport est également plus accessible lorsque vient le temps de s’asseoir à bord. Ici aussi, l’âge du véhicule saute aux yeux des plus malins. L’écran tactile inséré en plein centre du tableau de bord est assurément de nouvelle facture, tout comme les buses de ventilation logées dessous, mais celles des extrémités en plus de quelques composantes datent de quelques années déjà. Étant donné la position de l’EcoSport dans l’alignement de la marque, certains plastiques sont de qualité moyenne, un commentaire qui s’applique aussi au confort de la sellerie, notamment à l’avant où l’assise est trop courte pour une personne de grande taille. Malgré l’âge du véhicule, les concepteurs ont trouvé le temps d’intégrer quelques détails qui feront craquer les inconditionnels des appareils intelligents, comme la disponibilité de la connectivité sans fil 4G ou cette couture pratiquée derrière le siège du passager afin d’y glisser une tablette intelligente pour le visionnement d’une vidéo.

Technique 75 %

Sous le capot, l’EcoSport est livrable avec deux motorisations distinctes. Le « petit » moteur est un 3-cylindres turbo de 1,0-litre de cylindrée qui peut seulement être livré avec les roues avant motrices par une boîte automatique à six rapports. Avec 123 chevaux et 125 lb-pi de couple optimal, on ne parle pas ici d’une machine de guerre. L’autre option est de cocher la case 2,0-litres. Ce moteur compte 4 cylindres et aucun turbo. Sans surprise, la puissance de 167 chevaux et son couple maximal de 149 lb-pi sont mieux adaptés au poids de l’EcoSport, d’autant plus que toutes les livrées munies du « gros » moteur sont livrées d’office avec la transmission intégrale. Dans ce cas-ci également, l’unique boîte de vitesses est une automatique à six rapports.

Au volant 70 %

Que ce soit pour l’une ou l’autre des versions, le Ford EcoSport est, comme plusieurs des autres micro-VUS sur le marché, un véhicule pas très énergique sur le plan des performances. Ce n’est pas étonnant avec le moulin de base, et ce, même si ce dernier s’avère le meilleur choix pour baisser la consommation moyenne de carburant. L’autre motorisation est plus dynamique, ça va de soi, mais semble moins bien adaptée à la boîte de vitesses que le 3-cylindres. Le moteur 1,0-litre émet une sonorité particulière et se veut bruyant lorsque le pied droit est enfoncé dans le plancher, mais une fois à vitesse de croisière, il devient plus discret que l’option supérieure. J’ai également trouvé, lors de mes essais, que le modèle équipé du 2,0-litres était constamment en train de chercher le bon rapport pour économiser à la pompe. L’EcoSport est conçu principalement pour la ville, son gabarit, sa direction légère et sa garde au sol étant tous des éléments favorables pour affronter les conditions singulières du centre-ville. Je me dois tout de même de souligner l’insonorisation déficiente de l’utilitaire de poche.

Conclusion 70 %

Ford est arrivée sur le tard au sein de ce créneau « utilitaire de poche » et force est d’admettre que le produit n’est pas aussi attrayant – et pas aussi abordable dans certains cas – que les ténors proposés par Hyundai, Mazda et Subaru, pour ne nommer que celles-là. Le Ford EcoSport n’est pas vilain, surtout avec sa mécanique 3-cylindres turbo, mais de nos jours, ça prend plus que ça pour convaincre une clientèle bien informée.

Forces

-Agilité urbaine
-Mécanique 3 cylindres turbo amusante
-Habitacle connecté

Faiblesses

-Consommation élevée (4-cylindres)
-Dureté des sièges
-Porte à battant peu pratique à l’arrière