Ford Edge 2008

Ford Edge

L’équilibre

Le Ford Edge ne réinvente pas le bouton à quatre roues – pardon, à quatre trous. Sauf que ce dernier a son utilité. Et comme lui, l’Edge propose l’essentiel, de façon à bien servir son monde. Agréablement, de surcroît.

Carrosserie

Assemblé à Oakville, en Ontario, sur la même plateforme que les Mazda CX-7, CX-9 et Ford Fusion, l’Edge arbore un design imposant, musclé et massif. Sa calandre à trois barres verticales de chrome rappelle la Fusion, mais aussi le prototype 427 présenté à Detroit en 2003. Avec ses dimensions spacieuses, l’Edge pourrait accueillir une troisième banquette, mais ne s’y risque pas, et c’est tant mieux. Il héberge donc confortablement un maximum de cinq passagers. Une chose est sûre: l’utilitaire ne passe pas inaperçu, surtout dans sa livrée couleur cuivre. Je ne compte plus le nombre de fois où, en une semaine, les gens se sont tournés sur son passage et ont lancé «Beau camion!». Avouez que, mis à part ceux qui roulent en Mustang ou en Fusion, les propriétaires de Ford n’obtiennent pas souvent une telle réaction…

Habitacle

L’intérieur de l’Edge a du caractère, avec de belles lignes et des touches de chrome ici et là. Très réussi. L’insonorisation est très bonne, les matériaux sont agréables au toucher et le revêtement en cuir surjeté de blanc (versions haut de gamme) est du plus bel effet. Les sièges avant sont hyper confortables et, bien que les ajustements lombaires et du dossier soient manuels, on trouve rapidement et facilement la bonne position de conduite. Merci au volant de s’ajuster en hauteur et en profondeur. L’instrumentation profite d’un design épuré, les commandes sont bien placées et se manipulent instinctivement. Les espaces de rangement sont grands – que dis-je, gigantesques –, tout comme ce toit panoramique (optionnel) qui a le mérite d’éclairer tout le monde à bord. Les places arrière sont généreuses et l’espace cargo est vaste. On y accède par un hayon malheureusement lourd à soulever.

Mécanique

On ne se casse pas la nénette avec l’Edge: l’offre est simple, mais efficace. Ainsi, seul un Duratec V6 de 3,5 litres monte à bord, pour développer 265 chevaux. Il est jumelé à la nouvelle boîte automatique à six rapports de Ford. L’acheteur du Ford Edge n’a donc qu’une décision à prendre: version deux ou quatre roues motrices. Ce dernier système, qu’on retrouve aussi dans la Fusion, envoie totalement le couple aux roues avant dans des conditions normales. Si les roues patinent, la puissance peut se transmettre jusqu’à 100 % à l’arrière.

Comportement

Conduire l’Edge, c’est un peu comme rentrer à la maison: c’est intuitif et on se sent tout de suite chez soi. L’utilitaire n’a pas la sportivité et le dynamisme des nouveaux utilitaires Mazda, mais il nous donne une belle sensation de solidité, de calme et d’assurance. La balade est donc agréable, avec des ajustements de suspension qui privilégient la souplesse plutôt que la fermeté. Par contre, la direction a choisi de se faire lourde et imposante, mais ce n’est pas vraiment un reproche. Surtout que son V6 n’a pas à rougir de la compétition: puissant, il s’ébroue avec aisance dans des accélérations linéaires, ce qui nous satisfait. Il est grandement avantagé par l’automatique dont les six rapports se passent dans l’anonymat. On pourrait trouver dommage que la transmission ne propose aucun mode manuel mais, honnêtement, ça n’a guère d’importance. Petit bémol: aux tests de l’Association des journalistes automobile du Canada, l’Edge a raflé le titre peu envieux du pire freineur. Il a exigé 48 mètres pour s’immobiliser de 100 à 0 km/h – c’est plus que pour le Chevrolet Tahoe!

Conclusion

Une proposition très honnête que le Ford Edge. Il réunit pas mal d’atouts, de façon discrète et personnelle, à commencer par une liste complète d’éléments de sécurité, tous de série.

Forces

Belle silhouette musclée

Habitacle spacieux et de belle facture

Toit ouvrant grand format

ABS, rideaux gonflables et système de stabilité de série (triple bravo!)

Faiblesses

Hayon lourd à soulever – attention à l’entorse au poignet…

Freinage qui laisse à désirer

Quelques ajustements manuels (siège conducteur)