33 099 à 46 399 $
Ford Edge
Éric LeFrançois
Dis, pourquoi on t’aime?
Après huit ans sur le marché et près d’un million d’unités vendues, l’Edge connaît une invraisemblable cote d’amour. Il n’était donc pas question de tout remettre en cause pour la deuxième génération, qui conserve presque à l’identique les formes du précédent modèle. On ne change pas un concept gagnant.
Tour du propriétaire
Les retouches apportées au style de cet Edge 2 sont réduites à leur plus simple expression. On remarquera davantage les nouveaux coloris que les modifications appliquées aux boucliers de protection, l’intégration d’une calandre hexagonale qui en impose et le rajeunissement des feux arrière. Bref, il présente un design modérément remanié.
La carrosserie s’allonge de près de 100 millimètres, au profit du coffre dont la modularité demeure classique et des occupants de la banquette. Mais la dimension accrue du plancher n’explique pas tout. En revoyant le dessin des sièges avant, l’épaisseur du ciel de toit et des contre-portes, tous les points de dégagement se trouvent à la hausse.
Vie à bord
L’habitacle progresse en qualité perçue grâce à des matériaux de meilleure facture. Hélas, le tableau de bord et l’ambiance générale restent désespérément figés dans un conservatisme point inélégant, mais déjà vu. On se réjouit cependant de la présence d’un plus grand nombre de rangements, qui ajoute à la polyvalence de ce véhicule.
Souvent et parfois injustement décrié, le dispositif MyFord donne satisfaction, même si la mise au point de la reconnaissance vocale demeure à parfaire. Les commandes sont intuitives, mais l’ergonomie n’est pas sans reproche pour autant. On taponne encore un peu et tout ne se retrouve pas sous la main.
À défaut d’impressionner dans ce domaine, l’Edge compte bien en mettre plein la vue quant aux dispositifs de sécurité. Outre des capteurs d’angles morts, on remarque aussi sur la liste un régulateur capable de moduler votre vitesse selon les conditions de la circulation, des ceintures à l’arrière munies de ballons gonflables et des caméras.
Ah! Il y a également un système lui permettant de se garer ou de sortir le véhicule d’un espace de stationnement presque tout seul. Génial, mais ça requiert une bonne dose de patience pour exercer son art. Toutes ces petites douceurs et quelques autres sont regroupées à l’intérieur de l’un des deux groupes d’options qui font rapidement grimper la note.
Technique
Contrairement à la mouture précédente, l’Edge repose sur une architecture « maison ». En effet, cet utilitaire partage désormais la plate-forme de la berline Fusion (nom de code CD4) et non plus l’une de celles élaborées en collaboration avec Mazda. Une suspension avant dont les bras inférieurs sont taillés dans l’aluminium et un usage accru d’acier haute résistance ont permis d’économiser quelques kilos, mais l’Edge demeure un « poids lourd » dans sa catégorie.
Au volant
Solidement campé sur ses pneus de 20 pouces, l’Edge tient le pavé et sa direction électrique, calibrée avec précision, donne la sensation de conduire un véhicule plus léger que le poids qu’il enregistre sur la balance.
Souple, la suspension, qui privilégie le bien-être des occupants plutôt que la tenue en courbe, le fait légèrement dodeliner lors des changements d’appui, mais sans que l’on puisse y trouver à redire. Pas plus que la qualité de l’insonorisation, qui ajoute au confort à bord. Le freinage est costaud, facile à moduler, mais résiste faiblement à l’échauffement au terme de trois arrêts d’urgence répétés.
Malgré son poids, l’Edge accélère solidement (surtout avec le 2,7-litres) du moment qu’il n’est pas chargé jusqu’au toit. Le moteur 2 litres suffit à la tâche et la boîte automatique, que d’aucuns jugeront un peu anachronique dans un ensemble aussi technologiquement évolué, a le mérite d’entretenir des rapports bien huilés avec le moteur qui l’accompagne. En revanche, quelques vitesses supplémentaires auraient sans doute été appréciées pour faire réduire la consommation, qui peine à passer sous les 11 litres aux 100 kilomètres dans le cadre d’une utilisation mi-ville, mi-route.
Conclusion
Assemblé au Canada – pour certains consommateurs, cela a de l’importance –, l’Edge n’avait pas besoin d’une cure de jouvence mais d’une solide remise à niveau. Voilà qui est fait. Notre avis : privilégiez la version SEL à 4 roues motrices. Celle-ci apparaît de loin comme le meilleur choix.
Pour
Silence de roulement
Couple du 2-litres
Sécurité qu’il propose
Contre
Poids élevé
Économie de carburant
Le prix qui grimpe (très) vite
La cote Verte
moteur l4 de 2,0 l turbo ()
consommation (100 km) 2rm ville 11,5 l, route 7,8 l 4rm ville 11,8 l, route 8,4 l
consommation annuelle 2rm 1 666 l, 1 999 $ 4rm 1 751 l, 2 101 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) 2rm 3 832 kg/an 4rm 4 027 kg/an
Fiche d'identité
version(s) 2rm/4rm se, sel, titanium 4rm sport
transmission (s) avant, 4
portières 5 places 5
première génération 2007
génération actuelle 2016
construction oakville, ontario, canada
coussins gonflables 7 (frontaux, genoux coucteur, latéraux avant, rideaux latéraux) option ceintures de sécurité arrière latérales gonflables
concurrence chevrolet traverse/gmc acadia, dodge durango, honda pilot, hyundai santa fe sport, kia sorento, mazda cx-9, nissan murano, toyota highlander, volvo xc60
Fiche technique
moteur(s)
(se, sel, titanium) l4 2,0 l dact turbo
puissance 245 ch à 5500 tr/min
couple 275 lb-pi à 3 000 tr/min
rapport poids /puissance: 2rm 7,2 kg/ch 4rm 7,5 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel et manettes au volant
performances 0-100 km/h:8,3 s
reprise 80-115 km/h 5,8 s
freinage 100-0 km/h 43,2 m
vitesse maximale 185 km/h
(option se/sel/titanium) v6 3,5 l dact
puissance 280 ch à 6 500 tr/min
couple 250 lb-pi à 4 000 tr/min
rapport poids /puissance: 2rm 6,5 kg/ch 4rm 6,9 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel et manettes au volant
performances 0-100 km/h:7,0 s (est.)
vitesse maximale 200 km/h
niveau sonore à 100 km/h bon
consommation (100 km) 2rm ville 13,4 l, route 9,0 l 4rm ville 13,7 l, route 9,6 l (octane 87) annuelle 2rm 1 938 l, 2 326 $ 4rm 2 006 l, 2 407 $
émissions de co2 2rm 4 457 kg 4rm 4 614 kg/an
(sport) v6 2,7 l dact biturbo
puissance 315 ch à 4 750 tr/min
couple 350 lb-pi à 2 750 tr/min
rapport poids /puissance: 6,2 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel et manettes au volant
perfromances 0-100 km/h 6,9 s (est.)
vitesse maximale 200 km/h
consommation (100 km) ville 13,6 l, route 9,8 l (octane 91) annuelle 2 023 l, 2 428 $
émissions de co2 4 653 kg/an autres composants
sécurité active (certains en option ou selon version) freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle électronique de la stabilité, antipatinage, phares et essuie-glaces adaptatifs, avertisseurs d?obstacle latéral et arrière, régulateur de vitesse adaptatif, avertisseur d?impact imminent avec assistance au freinage d?urgence, système anti-louvoiement
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée électriquement
pneus se/sel p245/60r18 titanium p245/55r19 sport/option titanium p245/50r20 option sport 21 pouces
Au quotidien
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l?an dernier
au québec 2 529 ( 11,3%)
au canada 16 580 (-7,6%)
dépréciation (%) 33,6 (3 ans)
rappels (2011 à 2016) 6
cote de fiabilité 4/5
garanties et plus
garantie générale 3 ans/60 000 km
groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
perforation 5 ans/kilométrage illimité
assistance routière 5 ans/100 000 km
nombre de concesionnaires
au québec 79
au canada 437
nouveautés en 2017 aucun changement majeur
Dimensions
empattement 2 849 mm
longueur 4 779 mm
largeur 1 928 mm, 1 992 mm (rétro. repliés), 2 179 mm (incl. rétro.)
hauteur 1 742 mm
poids 2rm 1 775 kg 4rm 1 850 kg
répartition du poids av/arr (%)
diamètre de braquage
coffre 1 111 l, 2 078 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 68 l
capacité de remorquage 3,5 l 1 587 kg 2,0 l 1 587 kg (avec ensemble remorquage)
Transport et préparation
1690 $