Ford Expedition 2012

Ford Expedition

Un XXXL, s’il-vous plaît !

Croyez-le ou non, mais des utilitaires de plus de 5,2 mètres et de trois tonnes sillonnent encore notre planète. De toute évidence, il faudra davantage que l’éruption d’un volcan islandais pour en venir à bout.

Carrosserie Ne niant pas ses origines de camion, l’Expedition repose sur un châssis en échelle. Il est gigantesque, ça dit tout. La version Max ajoute 37,6 centimètres à la longueur hors tout régulière pour ceux et celles qui ont besoin d’encore plus d’espace pour y fourrer davantage de bébelles. Pour se hisser à bord, le marchepied est béni des dieux.

Habitacle Il coexiste ici deux approches : une pléiade de beaux boutons qui peuvent vous confondre les premiers temps, et une lutte à finir entre les matériaux nobles et les plastiques durs. Ces derniers nous rappellent les origines plébéiennes du géant, mais, heureusement, ce sont les premiers qui l’emportent. Bien entendu, le système SYNC a droit de cité, et le jour n’est sans doute pas loin où le dispositif MyFord encore plus évolué prendra la relève. En attendant, le MyKey est offert aux parents qui auront le courage de prêter pareil monstre à leur adolescent. Le fait de contrôler à distance la vitesse maxi et le volume de la chaîne audio les rassurera peut-être. Le gros Ford propose jusqu’à huit places versatiles grâce à la facilité avec laquelle on peut rabattre les places médianes et arrière. Ces dernières utilisent un ingénieux mécanisme manuel, mais on peut aussi se gâter avec une assistance électrique commandée par la pression d’un simple bouton. Il y a moyen de délaisser la banquette médiane (rabattable en sections 40/20/40) au profit de deux fauteuils.

Mécanique Le V8 de 5,4 litres d’une puissance de 310 chevaux et d’un couple de 365 livres-pieds, jumelé à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports, achemine sa puissance aux roues arrière. Il est possible d’opter pour une transmission intégrale agrémentée d’un boîtier de transfert à deux rapports. Si on l’équipe correctement, l’Expedition peut tirer plus de 4 000 kilos. Toutes les livrées sont dotées en équipement de série du dispositif antilouvoiement : des capteurs perçoivent que la remorque commence à n’en faire qu’à sa tête. En influant sur le travail des freins et de l’accélérateur, le programme s’arrange pour calmer les mouvements erratiques afin de ramener la charge dans le droit chemin.

Comportement Au lieu de rebondir sèchement ou n’importe où sur la chaussée, l’Expedition survole les kilomètres en faisant preuve d’une étonnante souplesse. Son poids et ses pneus de 17, de 18 ou de 20 pouces parviennent à gommer les imperfections du chemin. Ça serait bien pire si le châssis n’était pas suspendu à l’arrière par une suspension à roues indépendantes, ce qui n’est pas courant dans ce type de véhicule. Le V8 est à sa place, mais sa puissance n’est pas renversante compte tenu du monstre à déplacer, surtout quand cette bête est chargée à pleine capacité ou qu’elle s’amuse à tracter une grosse charge. On sent alors le V8 s’essouffler pendant que la boîte s’ingénie à trouver le bon rapport. Puisque l’un des principaux atouts de l’Expedition est sa capacité à charrier des babioles, il importe de mentionner que 527 litres (18,6 pi³) sont disponibles directement derrière la banquette du fond. À bord du modèle à empattement allongé, cet espace de chargement déjà généreux passe à 1 206 litres (42,6 pi³). Difficile à battre !

Conclusion Pourquoi se tourne-t-on vers un Expedition ? Pour les huit places bonnes pour autant d’occupants ou, si les humains nous intéressent un peu moins, beaucoup d’espace pour un tas de marchandises diverses, ou encore un mélange des deux et, finalement, parce qu’on a besoin d’une robuste puissance de remorquage. Si vous choisissez l’Expedition avant tout pour la conduite juchée haut ou le sentiment de protection que confère la conduite d’un char d’assaut urbain, je vous signale qu’il y a des moyens moins coûteux et moins encombrants pour se sentir en sécurité au beau milieu du boulevard Métropolitain.

Forces De l’espace à revendre – Ingénieuse versatilité des 8 places offertes – Tenue de route civilisée pour un si gros véhicule

Faiblesses V8 un peu juste quand la charge est maximale – Plastiques pas toujours heureux – Consommation à l’avenant