Ford Fiesta 2015

Ford Fiesta

Normale, diète ou extra sucre ?

Le segment des voitures sous-compactes est en constante évolution, surtout depuis que les constructeurs, pour la plupart, s’y intéressent. Si Ford est arrivée en retard à la fête avec sa Fiesta (!), il faut tout de même mentionner l’audace de la division américaine d’offrir une gamme aussi complète de ce côté-ci de l’Atlantique. De tous les modèles sous-compacts du marché, c’est la Fiesta qui remporte la palme en termes de choix.

Carrosserie

Légèrement revue l’an dernier, la Fiesta est toujours offerte en version à 5 portes ou en version berline, un modèle certainement moins joli que le premier, mais qui plaît à nos voisins américains. L’essentiel du travail apporté l’an dernier a été concentré à l’avant alors que le fameux museau inspiré d’Aston Martin a été greffé au design de la petite Ford. Bien entendu, les puristes de la marque britannique crient encore au scandale, mais il faut avouer que ce nouveau bec lui va à ravir. À l’arrière, le coup de crayon s’est limité aux feux de position. Bien entendu, il y a des différences entre les degrés de finition, mais il ne faudrait surtout pas oublier la Fiesta ST qui, à l’instar de sa grande sœur, présente quelques exclusivités à l’extérieur comme des écussons, une calandre noire, des jantes de 17 pouces et un imposant aileron arrière.

Habitacle

Depuis son arrivée sur notre continent, la Fiesta se targue de proposer l’habitacle le plus cossu de la catégorie avec, notamment, une sellerie en cuir en option et le fameux système SYNC. Il est vrai que la Fiesta en offre plus à ce chapitre, mais tous ces gadgets ont un prix. Après tout, il est possible de faire grimper la facture non loin des 30 000 $ en choisissant toutes les options dans une Fiesta ST. Mais bon, rendons à César ce qui lui appartient, la Fiesta ayant même bénéficié d’améliorations du côté de quelques matériaux utilisés l’an dernier. L’assemblage est supérieur à la moyenne du segment, même s’il n’est pas parfait. Les sièges avant sont confortables et sublimes – merci à Recaro – dans le cas de la ST. Quant à la deuxième rangée, la sous-compacte américaine n’est pas la championne de l’espace, mais bon, sachez qu’il se fait pire dans l’industrie.

Mécanique

Voilà un élément que les stratèges de la marque maîtrisent plutôt bien. En offrant trois mécaniques différentes, Ford s’adresse à une clientèle élargie. Bien entendu, le modèle d’entrée de gamme équipé du même 4-cylindres de 1,6 litre constituera encore la majorité des ventes, mais l’ajout d’un petit 3-cylindres EcoBoost – lire turbocompressé – de 1 litre fera certainement plaisir à ceux qui voudraient économiser davantage à la pompe. Ces derniers devront toutefois composer avec une boîte de vitesses manuelle puisque c’est la seule offerte pour le moment. Quant au « hot rod » de la famille, j’ai nommé la ST, elle reçoit également une mécanique EcoBoost, mais cette dernière a une cylindrée de 1,6 litre, tandis que sa puissance atteint les 197 chevaux quand le pied droit est complètement enfoncé au plancher. Puisque cette version s’adresse à une poignée d’amateurs, elle est également strictement offerte avec une boîte manuelle. C’est donc dire que la Fiesta à moteur atmosphérique est la seule offerte avec une boîte automatique – dans ce cas-ci à double embrayage – à 6 rapports.

Comportement

Ford a hésité pendant un certain moment avant d’ajouter la Fiesta à sa gamme de véhicules nord-américains. La Fiesta faisait un tabac en Europe, mais allait-elle plaire aux consommateurs d’ici ? Son côté européen ainsi que sa conduite plus dynamique étaient deux éléments qui effrayaient les bonzes du constructeur. C’est pourquoi des réglages ont été apportés à la voiture afin de la rendre plus « américaine ». Heureusement, le produit final n’est pas trop dénaturé. La direction demeure donc assez directe, la mécanique de base étant adéquate pour ce gabarit, tandis que la suspension, bien que plus molle que celle des versions européennes, donne assez d’information au conducteur pour qu’il s’amuse au volant. Nul besoin de vous dire que la ST multiplie par deux les sensations.

Conclusion

Il y a quelques années à peine, la presse automobile se plaignait du nombre restreint de modèles sous-compacts vendus en Amérique du Nord. Depuis, la donne a changé, et ce sont les consommateurs qui en profitent. Ford prend un risque en commercialisant sa petite puce en trois saveurs, mais si elle réussit, vous pouvez être certain que les autres joueurs embarqueront dans la danse.

Forces

Belle gueule (5 portes)

Choix de mécaniques impressionnant

Version ST enivrante

Faiblesses

Options coûteuses

Berline moins jolie

Espace à l’arrière plus restreint